Un Week-end avec Hermione Granger

Chapitre 18 - Un amoureux très empressé

Jeudi 6 août 1998 - Arrivée au manoir

Une heure plus tôt Hermione était en prison. Maintenant elle suivait docilement Drago dans les couloirs du manoir.

- Voilà tes appartements, j'espère que ça t'ira. Ta chambre est ici.

Les tons verts et écru dominaient. Avant qu'elle ait pu répondre, Drago la serra contre lui.

- Je n'ai pas arrêté de penser à toi. Je peux te le dire maintenant, j'ai douté jusqu'à la dernière seconde qu'ils te libèrent. Je n'en dormais plus la nuit. Maintenant tu es là. Tu es en sécurité ici.

- Mal...Drago...

- Je veux une relation exclusive avec toi, je veux qu'on apprenne à se connaître et qu'on n'exclut pas la possibilité que cela puisse devenir sérieux.

- C'est la condition de ton hospitalité ?

- Non. Tu es hébergée ici en qualité de membre du groupe. Mais je veux être avec toi. Laisse-moi une chance... Je peux t'embrasser ?

Elle eut un moment d'hésitation avant de lever le visage vers lui. Quand il commença à descendre la fermeture éclair de son gilet elle eut un mouvement de recul. Il la prit par la main et la tira vers le lit, s'allongea en l'entraînant dans son mouvement. Il reprit ses baisers et entreprit de lui ôter ses vêtements.

- Drago, ferme les rideaux.

- Je veux te voir.

- S'il te plaît ferme-les.

- Mais pourquoi tu es gênée ? Tu es superbe.

Il la déshabilla avec l'entrain d'un enfant déballant un cadeau, contrarié un moment qu'il soit abîmé. Il toucha les traces de coup qu'elle avait sur les bras et sur les cuisses, qui lui faisaient des ronds jaunâtres.

- ça te fait mal ?

- Non plus maintenant.

Elle fut très intimidée de se retrouver nue face à lui et se cacha rapidement sous les draps. Quand il finit de se déshabiller à son tour il lui dit :

- Touche-moi ma princesse.

Ma princesse ? Encore des mots qu'Hermione se promit d'analyser plus tard. L'enfermement l'avait rendu stupide. Et curieusement docile. Elle posa donc ses mains sur son torse. Il était presque imberbe. Il était beau garçon, elle ne l'avait pas remarqué avant. Il prit sa main pour la poser plus bas. Elle connut enfin le format exact et la texture de cette partie de son corps.

- Pas étonnant que j'ai eu si mal.

Drago eut un petit rire flatté, lui mordilla le lobe de l'oreille puis lui demanda les yeux brillants :

- Prends-le dans ta bouche.

- Pour que je m'étouffe avec ? Non !

Sa docilité avait des limites. Il n'insista pas et passa lentement ses mains sur tout son corps. Les trois fois précédentes, elle avait été trop terrorisée pour avoir le moindre plaisir. Il n'avait pas tort, prendre le temps dans un lit moelleux, c'était tout de même plus agréable que de se dépêcher contre une porte, dans une position inconfortable.

Soudain Drago roula sur elle, lui écarta les cuisses et s'enfonça en elle. Le cerveau d'Hermione se déconnecta alors de son corps. C'était comme se noyer dans la mer. Il bougeait comme une vague en gémissant. Très rapidement, il s'effondra, se laissa glisser à côté d'elle et s'endormit.

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Illustration tirée de la série Murder in the First