Le bras droit, l'épée et la seringue

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- Héri, enferme-la avec les autres et coud-lui la bouche. Je ne veux pas qu'elle crie.

Le cœur d'Héri se serre et palpite. Il est pris dans un grand dilemme aux prondeurs aussi inconnues que dangereuses.

Je suis désolé, Diana... Mais j'imagine que mes excuses ne valent rien.

- Gardes. Vous avez entendu sa majesté. Faites ce qu'il ordonne. Dit Héri, en tendant un exemplaire des clefs de la cave à un soldat.

La nuit tombée, Héri était chez lui, dans sa maison, assit sur sa chaise, la tête dans ses mains, les coudes sur la table en bois.

Je dois faire quelque chose... Seul, je ne pourrai pas faire grand chose.

Il enlève lentement les mains de son visage.

Je vais demander l'aide de Méréri et
Seânkhuuiptah, le responsable des armes et le médecin en chef seront assez terre-à-terre pour me comprendre.

Le lendemain, Héri envoya un messager donner rendez-vous à ces hommes, le soir, devant la pyramide de Téti, qui venait d'être terminée. Le motif donné au messager était un duel d'entraînement entre Héri et Méréri, d'où la présence du médecin Seânkhuuiptah.

- Je vous remercie d'avoir répondu à mon appel. Fit Héri, en sortant son épée.
- Ça me surprend que toi, tu veuilles t'entraîner, Vizir. Reprit Méréri, en sortant le sien.

Méréri était très grand, très musclé et couvert de cicatrices. Il n'avait pas de cheveux mais une grande barbe et des yeux marrons.

- Et moi je dois assister à tout ça... Ne vous blessez pas par pitié. Fit le médecin.

Seânkhuuiptah avait les cheveux blonds et attachés. Il portait une longue toge blanche.

Trêve de bavardage, les deux duellistes se ruent l'un sur l'autre. Méréri entame l'assaut en premier avec un direct contré par la lame du Vizir qui poursuit avec un coup en diagonal, aussi paré par le responsable des armes.

À partir de là, le duel s'enflamme, les coups deviennent plus rythmés, le son et grincements des lames entre elles donnent une musique agréable pour tout guerrier.

Jamais je ne battrait Méréri comme ça. Je dois miser sur la vitesse.

Héri tournoie sur lui même pour gagner en vivacité, et tente un coup latéral sur son adversaire.

Comme ça !

Et Méréri casse l'épée du Vizir avec un coup rectiligne.
Héri est vaincu.

- C'était un duel agréable, Vizir. Mais un peu rapide.
- À vrai dire, je ne vous ai pas vraiment appelé pour ça...
- Ah oui ? Firent les deux concernés.

Héri s'assied sur le sable et était prêt à parler au médecin et au guerrier de tout ce qui se passait dans la cour.

La Mort de TétiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant