Partie 1 : Le début d'une ascension

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Une douce brise sifflait sur la ville de Monaco. Les voitures éclairaient d'une lumière blanche les rues aux trottoirs ocre de la principauté. Gucci, Dior et Chanel attendaient leurs derniers clients avant de fermer leurs portes où se trouvaient la richesse que tant de gens considère comme vital, les vêtements. Les monégasques rentraient dans leurs appartements, fatigués par cette journée de travail, laissant les quartiers vide de toute frénésie et d'agitation.
Le calme se fit peu à peu et bientôt, Peter se retrouva seul, sacs sur le dos et raquette en mains à contempler ce ciel sanguin, vestige du soleil qui se couchait. Il marchait, des rêves pleins la tête et le cœur remplit de fierté jusqu'à l'avenue Prince Rainier III, où attendaient patiemment le tennis club de Monaco.

Depuis toujours, Wirght était fasciné par ce sport individuel, de la manière dont les joueurs se concentraient pour rester calme face à cette pression invisible mais palpable, tout en laissant transparêtre une rage de gagner et de vaincre l'adversaire. Pour cette raison, il avait demandé à son père, 10 ans auparavant, de l'inscrire pour vivre cette passion qui le rongeait à chaque fois que ces parents regardaient un tournois, tel que Roland Garros ou encore Wimbledon.

Il marchait rapidement envieux de retrouver cette douce sensation qui l'ennivrait à chaque fois que Peter posait son pied sur le court. Le jeune homme d'1 mètre quatre vingt dix, paraissait être un enfant, quand le portique bleu du club se dessina devant ses yeux. Son regard pétillaient d'envie et de joie, rendant le vert de ses iris presque irréel. Le monégasque alluma son téléphone et envoya un message à son père.

- Je suis bien arrivé, tapa t-il, n'oublie pas de venir à 20h.

Puis, son pouce pressa le bouton "envoyé", et le téléphone s'éteignit allant retrouver la poche du gilet de Wright.

Malgré le peu de lumière, on pouvait deviner sans problème le cadre idyllique qu'offrait le club. Les vagues au loin rugissaient lorsque ces dernières vinrent s'écraser sur le sable fin de Monaco. La ville en contre bas cachait ces lumières multicolore, le tout accompagné d'une odeur de chèvre feuille et d'essence.
Peter prit une grande inspiration et s'aventura dans les vestiaires gris du tennis club. Là, ce trouvait des sacs de sport accompagné de leur propriétaire.
Il passa la porte et cria à leur intention.

- Alors, prêt à vous prendre une raclée !

Peter déposa ses sacs et entreprit de se changer au milieu du débat qu'il venait de créer volontairement.

- Oui bien sûr, tu vas mettre une raclée à qui ? A Giovanni, Diego ou moi ! Je te signale que j'ai augmenté dans le classement ITF mon vieux !

Wright, une fois en tenue, leva la tête et fit face au garçon, un grand sourire plaqué sur ses lèvres.

- Tu vas me dire, que toi Hugo Harlone à réussi à gravir les marches de l'IFT ? Laisse moi rire !

Avant que ce dernier ne s'apprête à répliquer, un homme d'une carrure à couper le souffle fit son entrée dans les vestiaires. Une casquette orné du logo de Nadal vissé sur sa large tête, accompagnait sa tenue noir et sa raquette rouge. Son visage ne transparaissait aucune sympathie, bien au contraire, les rides au coin des yeux durcissait ses traits.
Plus aucun bruits ne se fit entendre. Tous le regardait, gêné par sa présence.
Puis d'une voix grave il leur ordonna.

- C'est pour aujourd'hui, ou pour demain ? On vous attends sur le court depuis une demi heure ! Donc bougez vous !

Ni une ni deux, les jeunes gens partirent au pas de course s'entraîner avec le reste du groupe dans la fraîcheur du soir.
Des tours de pistes et des pompes firent leur apparition pour augmenter le rythme cardiaque des élèves. Tous se plaignirent à l'annonce du programme, hormis Peter, qui lui restait motivé. Sa vie ne se résumait que au tennis et à rien d'autre. Il était nul à l'école et ne voyait pas l'utilité de se donner du mal pour y réussir. Le tennis était tout se qui lui restait pour réussir dans la vie. Bien sûr, il y avait l'entreprise de son père, mais il ne voulait pas se rabaisser à ses clichés. Peter Wright était né pour être un athlète et il allait reussir et battre les grands tennisman. Donc il courait à perdre haleine et frappait la balle aussi fort que lui permettait ses bras. Au bout d'une heure et demie d'entraînement intensif, l'entraîneur Gastaud leva sa large main et leur indiqua de se rapprocher de ce dernier, ce qu'ils firent sans broncher.

Peter Wright : L'ascensionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant