2) Un réveil compliqué

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La lumière filtrait à travers la baie vitrée de sa chambre. Le ciel était inhabituellement bleu pour un mois d'avril, tout comme cette aura doré qui bagnait le quartier, remplit de brouhaha extérieur. Le bruit était omniprésent, mais Peter était plongé dans un sommeil de plomb. Il n'entendit pas le réveil sonné bien que ce dernier indiquait 8h, l'heure à laquelle il devait partir pour le lycée. Son corps ne répondit pas à l'appel, le jeune homme resta donc affalé sur son lit, les yeux clos.
Pendant ce temps dans le salon, son père s'apprêtait à partir, vêtu d'un cortume 3 pièces, élégant et chic, comme le désirait son entreprise. Il se contempla longuement devant le miroir, ajustant le moindre défaut, puis pris ces clefs et s'avança vers la porte, lorsque ce dernier fût prit d'un remords. Oui, il était en retard de 20 minutes, mais son fils dormait à point fermé inconscient de l'heure qu'il était. Il s'apprêta à rebrousser chemin pour réveiller sa progéniture, mais ce fut peine perdue, son téléphone sonna et Arthur Wright oublia son fils et franchit la porte, obnubilé par le contrat qu'il pouvait conclure.
Le réveil sonnait toujours d'une voix stridente. Le jeune homme remuait dans son lit, à moitié conscient, créant le désordre dans ses draps, ses cheveux collaient sur son front remplit de sueur et ses vêtements d'hier était chiffonnes. Soudain, alerté par cette alarme bruyante, Brat se reveilla en sursaut. Ses yeux eurent du mal à s'habituer à cette forte luminosité, mais dès que son regard de jade se posa sur les chiffres rouges, ils s'equarquillerent et le jeune homme se precipa devant son placard où était rangé ses vêtements.
Il prit un t-shirt et un jean au hasard et entreprit de s'habiller le plus rapidement possible. Une fois vêtu, Peter se chaussa, prit son sac et parti en trombe de l'appartement.
Il appuya sur le bouton de l'ascenseur énergiquement en se meurtrissant le l'index. Le temps parut s'éterniser, Wright voyait avec dégoût les étages défilé sur le petit écran, il n'était que au niveau 3.

- Merde ! Allez plus vite saloperie !

Et il lança un juron en anglais assez fort pour montrer son impatience.
L'attente fût interminable lorsque l'ascenseur arriva à son étage mais le retour fût pire. Peter perdait patience. Il allait arrivé en retard au lycée mais surtout, l'établissement allait appeler son père en raison de son manque d'assiduité et de ponctualité. Le monégasque était sur la scelete depuis trop longtemps déjà, et la directrice allait s'en faire une joie de le virer, son sourire carnassier aux lèvres. Au bout de 5 longues minutes d'attente dans l'ascenseur , les portes métalliques s'ouvrirent sur le hall de réception de l'immeuble. Peter en sortit et sans même dire bonjour aux réceptionnistes, il était sur les trottoirs, slalomant entre les passants, pressé de retrouver son lycée et surtout ne pas se faire renvoyer. Le jeune homme courait sans prêter la moindre attention à ce qui l'entourait, juste tracté par cette peur grandissante. À plusieurs reprises, les voitures pilaient pour le laisser passé et certains monégasques furent obligés de descendre du trottoir pour éviter de se faire bousculer par cette furie d'un mètre quatre vingt dix. Enfin, sa course effrénée se termina devant un bâtiment de couleur claire et d'un geste qui se voulait rassurant, il regarda l'écran de son téléphone : 8h45.

- Fuck ! Kill me ! se lamenta t il, A quarter of an hour late...

Rouge de honte, Wright s'aventura dans le lycée Albert I de Monaco. Il tenta de se faire le plus petit possible dans ce large couloir, mais son physique atypique fut le traitre de cette opération. Des talons claquerent sur le carrelage avant de s'arrêter dans un bruit sourd. Un raclement de gorge fit son apparition, suivit de prêt par une intonation de voix étrangement aigu.

- Monsieur Wright ! Vous êtes de retour parmis nous, j'imagine que votre reveil n'a pas sonné pour que vous arriviez un quart d'heure en retard ? Où alors est-ce votre chien qui ne voulait pas que vous alliez en cours ? En tout cas, soyez en sûr, je suis impatiente d'entendre une de vos nouvelles justifications ! Pour cela, on en discute dans mon bureau !

La bouche de Peter se déforma en grimace au fur et à mesure que ses talons pivoterent en direction de la directrice de l'établissement. Cette femme aux cheveux grisonnant était très élégante avec son tailleur rouge et ses traits délicats. Quelques rides par ci par là trahissait son âge avancé et malgré sa petite taille, elle possédait une prestance qui imposait un certains respect. Et comme pour le démontrer son autorité, elle fit signe au jeune monégasque de la suivre. Penaud, Wright marchait derrière elle, le dos voûte et lorsque cette dernière ouvrit la porte de son bureau, le jeune homme se courba d'avantage pour pouvoir y entrer. La directrice laissa échapper un sourire et l'invita à s'asseoir sur l'un des fauteuils en cuir marron. Il regardait le sol, bien décidé à ne pas engager la conversation en premier, Peter n'avais pas d'excuse valable pour sortir de cette office sans une heure de colle ou pire une exclusion permanente. Donc, il attendit patiemment que Madame Rossi débute son serment, ce qu'elle fit immédiatement.

- Alors Monsieur Wright, qu'elle est votre excuse aujourd'hui ?

Elle le regarda fixement, mains nouées au dessus de son bureau en bois en attente d'une reponse. Le jeune homme deglutit visiblement mal à l'aise.

- Hum... Je crains Madame que je n'en ai pas pour aujourd'hui, qui soit acceptable du moins...

Elle le gratifia d'un sourire, signe qu'elle en voulais plus, qu'elle voulait la raison de ce retard.

- Bien, continua t il, hier, je me suis couché relativement tard en raison de mon entrainement de tennis, il devait être 1h du matin ! Donc, je n'ai pas entendu mon réveil sonné car j'étais trop fatiguée physiquement.

La directrice hocha la tête, et sortit son carnet dans le tiroir. Elle le feuilleta jusqu'à arriver à l'emplacement redouté par Peter, celle des heures de colles. La directrice chercha son stylo et commença à inscrire les informations utiles.

- Au moins ce n'est pas une exclusion, pensa le monégasque, même si mon père me tueras, j'aurais pu avoir pire !

Le papier fut bientôt remplit d'encre de stylo, puis quand Madame Rossi le lui tendit, Peter en resta bouche bée.

- En effet, je vois que le nombre d'heures de colles ne vous laisse pas indifférent Monsieur Wright ! Je vous ai mis 4h car, malgré votre manque de ponctualité, qu'il faut revoir soit dit en passant, vous ne me répondiez pas de façon insolente ou agit de cette façon. C'est pour cela que je fait ce geste généreux. De plus, je suis relativement de bonne humeur ce matin ! En revanche, que ça ne se reproduise plus, d'accord ?

Le jeune homme hocha la tête énergiquement, tout en fixant sa feuille de punition. Il pensait rêvé. Et ce fût surpris et heureux qu'il quitta le bureau pour se diriger dans le gymnase où le cours de sport avait lieu.

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Bon je vois que petit à petit les vues augmentent et je vous en remercie !!!! J'espère que l'histoire vous plaît en tout pour moi, c'est un plaisir d'écrire 😁 Vous pouvez déjà cerner le caractère de Peter et de l'ambiance familiale... Mais vous allez en découvrir plus en vous inquiété pas 😉

Bonne lecture et n'hésitez de mettre des commentaires 😊 xoxo
 

Peter Wright : L'ascensionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant