5) Les préparatifs d'une soirée

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Le salon était plongé dans le noir, sans bruit hormis quelques ronflement. Les minutes défilaient vite, laissant place aux heures interminables. Sur tout les écrans trois chiffres apparaissaient clairement : 5h35
La lune était reine et ne voulait nullement laisser la lumière brisé ce voile sombre qui c'était installé depuis longtemps.
Pour cette raison, tous dormaient à point fermé des aventures pleins la tête, sauf un. Sur le sofa, une silhouette y était affalé. Un lueur bleuté éclairait son visage anguleux et deux fils blanc rejoignaient ses oreilles. Le jeune homme fermaient les yeux, absorber dans ses pensées et par la musique qui jouait silencieusement. Ses muscles étaient décontractés, ses cheveux collaient sur son front et sa respiration régulière s'accélérait par moment. Le monégasque arborait un visage remplit de fatigue. Cette nuit de sommeil avait été tout sauf calme pour Peter. Réveiller à maintes reprises par des cauchemars, il n'avait pu fermer l'oeil de la nuit. Par la suite, après plusieurs tentatives ratées pour pouvoir dormir tranquillement, le jeune homme c'était levé sans bruit de son lit, avait pris ses écouteurs et c'était installé sur le canapé. Ça faisait maintenant 1h30 qu'il écoutait sa playlist remplit de musiques toutes différentes, ça pouvait passer du rockabilly au jazz tout en passant par le blues et la variété française. Son répertoire musical était tout aussi désordonné que sa vie...

Son esprit vagabondait ça et là, tout en ayant conscience des heures qui dansait sur son téléphone portable. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres, il en avait assez de rester là, allongé sur le canapé à contempler le plafond. D'un bond, il se mit sur pied, et entra dans sa chambre le plus silencieusement possible. Peter se déshabilla et sortit de son armoire des affaires de sport. Un short noir et un t-shirt blanc. Le jeune homme se chaussa, se dirigea vers la porte d'entrée et sortit dans les couloirs de l'immeuble. L'ascenseur ne prit pas longtemps à monter comme à descendre et en moins de 2 minutes, le monégasque était dehors, à 5h50 du matin, par un froid anormalement hivernal dans les rues de Monaco.
Peter respira une grande goulée d'air, il était enfin dehors. Le vent ebouriffait ses cheveux châtains et faisait voler les pans de son débardeur, mais, malgré ce temps incommode, Wright se sentait bien, loin de ses problèmes. Il fit le vide dans sa tête, prit de l'élan et se mit à courir à travers les rues. Le vent lui arrachait des larmes dans la pénombre de cette ville encore endormi. Son souffle s'accélérait mais jamais, il était hors de sa limite respiratoire.
Le jeune homme tourna à gauche, à droite, il allait où il voulait, sans que personne dicte sa conduite. Peter était enfin libre de cette pression qui l'entourait lorsqu'il était chez lui. Il pouvait réfléchir seul et penser sans aucune retenu.
L'odeur du sel chatouilla ses narines. Il n'était pas loin désormais de la plage du Lervotto. Le jeune homme accéléra sa course. Ses pieds touchaient à peine le goudron obligeant ses muscles à se contracter plus rapidement. Autour de lui, de grand bâtiment l'encerclaient de toutes part, mais le jeune homme ne prit pas le temps de les contempler, trop absorbé par sa course. Les quartiers de Monaco défilaient tout au long de sa course : La Condamine, Sainte Devote, Monte-Carlo, Le Larvotto.
Soudain, Peter stoppa net. Il regarda le panneau devant lui et bifurqua vers la droite puis le jeune homme se retrouva en face d'une étendue de sable et d'une mer calme où l'aube faisait miroité d'une multitude de paillettes l'eau salée. Une aura doré se déposait lentement sur ce bleu profond, donnant un contraste à couper le souffle pour le jeune monégasque. La ville était d'un calme olympien tout comme cette plage. Il n'y avait pas de signe de vie à l'horizon hormis deux ou trois mouettes qui marchaient sur le sable jaune. Le jeune joueur bloqua son regard sur la mer. Elle était magnifique. Puis tel un aimant, le corps de ce dernier se laissa tracter par cette plaine bleutée.
Après une heure et demi de course intensif, une petite baignade etait la bienvenue pour Wright. Son t- shirt qui couvrait autrefois son corps, se retrouva sur le sable. Puis sans aucune précaution, Peter plongea tête la première dans cette étendue d'eau salée. Son corps fut d'abord parcouru par de long frissons douloureux, lorsque celui ci rencontra ce liquide glacé, comme si des milliers de couteaux lui transpercerent la peau, puis une autre sensation rivalisa avec la première, une vague de chaleur le parcouru, d'une onde douce et chaleureuse. Le jeune homme se sentit bien. Ses yeux jade regardèrent le ciel écarlate, aucunes pensées ne le traversa durant cette contemplation, seul un mot trottait dans sa tête :

Peter Wright : L'ascensionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant