Sentiments & règles bousculés.

5ème étape : L'intégrer entièrement à ma vie.

-Je ne peux plus vivre sans toi. Souffla Aude dans son téléphone.

C'était un mois avant et pourtant cette phrase tournait dans l'esprit de la blonde. Cela faisait six mois que la brune était venue à Toronto, depuis Caroline était descendue une fois à New York pour quatre jours et Aude était revenue à Toronto pour cinq. Mais ce n'était plus suffisant, pour l'une comme pour l'autre. Et Caroline l'avait exprimé la première six semaines avant ce jour, disant qu'elle ne pouvait pas la rejoindre, parce qu'elle avait Solal et qu'elle ne voulait pas être loin de lui ni le faire changer de ville -ni lui ni Benoit qui ne pourrait pas suivre il avait sa vie ici- et Aude lui avait dit qu'elle savait. Elle avait toujours su que la blonde ne bougerait pas de Toronto, que dans l'avenir se serait à elle de venir s'y installer, pour Solal. Et après près de huit mois ensemble, Aude savait qu'elle avait trouvé la bonne personne, celle qu'elle aimait, sa famille avec son petit garçon. Alors elle avait démissionné du bar, fait ses cartons, dit au revoir -mais pas adieu, elle reviendrait des fois- à sa famille de coeur, sa colocation, et elle avait fait ses affaires pour venir chez sa petite amie définitivement. Caroline avait pleuré de joie quand la brune lui avait proposé de venir vivre chez elle. Elle avait pleuré comme un bébé en souriant grandement devant son ordinateur alors qu'elle était en caleçon et haut dans son lit.

Un mois qu'elles planifiaient tout pour ce déménagement. Caroline avait reçu les cartons de la femme deux jours plus tôt, maintenant elle était au milieu de l'aéroport à l'attendre elle. Elle était seule cette fois, Solal était chez Benoit, donc la veille au soir elle avait passé sa soirée seule chez elle au milieu des cartons à rêver du lendemain pendant que Aude faisait une soirée de départ au bar. Caroline était maintenant au milieu du hall des arrivées depuis vingt minutes, elle était arrivée avec de l'avance s'impatientant, et à ce stade elle ne tenait plus en place. Elle avait fourré ses mains dans ses poches de sweat, sa banane sur sa poitrine, elle tapait du pied au sol, heureusement qu'elle portait des baskets et pas un talon qui ferait un son insupportable pour tout le monde. Elle se mordillait la lèvre patientant comme elle pouvait en fixant l'escalator descendant. Soudainement elle vit Aude avec un jean brut -le favori de la blonde- juxtaposé à un sweat et une veste, les cheveux noirs bouclés frôlant les épaules avec un bonnet dessus, un sac sur l'épaule. Quand leurs regards se croisèrent, les deux femmes se sourirent, comme soulagées soudainement. Aude arriva rapidement à son amante affichant toujours un grand sourire.

-Bonjour chaton. Fit Aude en laissant tomber son sac au sol avant d'enlacer sa petite amie.

-Aud'. Sourit la blonde en enlaçant sa taille et venant presser un baiser sur ses lèvres. Tu sens bon. Elle glissa ses mains sous son haut. Tu es douce. Souffla-t-elle avant d'embrasser son cou. Tu m'as tellement manqué.

-Oui, mais je ne pars plus maintenant. Sourit grandement la brune. Je vais être près de toi en permanence.

-J'ai tellement hâte de me réveiller tous les matins auprès de toi. Murmura Caroline. La brune l'embrassa de nouveau. Je n'en reviens pas que tu aies tout quitté pour moi.

-Tu es mon amour, vous êtes ma famille maintenant, je ne pouvais plus rester loin de toi. Souffla Aude en caressant sa joue. D'ailleurs, il n'est pas là mon petit dino'? Demanda-t-elle en regardant autour.

-Chez son père. On le récupère ce soir. Tu le sais que c'est le dimanche soir qu'on change de maison. Rappela la blonde avec un léger sourire.

-Mais c'est mon petit bout, il me manque. Marmonna la brune.

-Il sera avec nous ce soir et pour une semaine complète, chérie. Rassura Caroline. Rentrons pour le moment.

La blonde attrapa le sac de sa petite amie d'une main, l'autre se liant à celle de la jeune femme, et elle l'entraina vers le parking. Elles retrouvèrent rapidement la voiture, et montèrent dedans, Caroline prenant de suite la route vers chez elle.