Chapitre 5 : Direction l'Italie

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Le poing de Caleb frappe violemment le visage de Damen, qui s'écrase sur le sofa à cause de la surprise et de la brutalité de l'action.

Clark, Gold et moi hurlons le même nom. Enfin, plus ou moins.

- CALEB !

- Baelfire !, piaille Gold, à l'Ouest.

Clark n'a pas le temps de réagir que Damen se jette sur son jumeau. Ils se roulent sur le sol en se donnant des coups violents qui résonnent dans la pièce comme deux rocs se heurtant. Je me mets à crier comme une demeurée, bien que je sache pertinemment qu'ils n'ont pas mal. Ce ne sont pas de pauvres humains tout fragiles. Cependant, Clark paraît complètement paniqué.

Et je me rappelle que l'un d'entre eux peut se transformer en loup quand il le souhaite et arracher les membres de son frère avec ses crocs.

Mes hurlements reprennent, avec un chouia d'hystérie. Rien à faire, cependant : ils continuent leur baston. On finit par se taire pour entendre se qu'ils se disent.

- ... as-tu osé, espèce de psychopathe ! Toutes ces vies sacrifiées ! T'es qu'un monstre !

- T'as aucun droit de me juger !! (A califourchon sur le ventre de Caleb, Damen serre sa gorge entre ses deux mains.) T'en as pas le droit !

Je le dévisage avec stupeur et tremblements. Le visage furieux, les yeux agrandit, les sens en alerte, les lèvres retroussées sur des dents acérées... C'est la première fois que je le vois comme il est réellement.

Comme un vrai vampire.

Au bout de quelques secondes, mon regard doit se faire un peu trop pesant car le visage de Damen se décontracte, et il se tourne vers moi. Je ne sais pas très bien à quoi je dois ressembler mais il doit comprendre le message. Apeuré par l'image qu'il me renvoie, il se calme. Le temps pour Caleb d'inverser les positions avec une haine non cachée.

- EH, LES GIGOLOS ! VOUS ARRÊTEZ VOS CONNERIES DE SUITE OU GARE A MA PRISE DE CATCH !!, leur rugit Clark, rouge écarlate, toujours aussi submergé par sa personnalité spéciale.

A son tour, il me lance un œil de biais. Sans les quitter des yeux, Clark me prend dans ses bras et frictionne mon dos comme si j'étais frigorifiée. Je ne sais ce qui lui traverse l'esprit, mais armé d'une idée paternaliste dont seul lui en a la recette, Gold rajoute son grain de sel en séparant ses fils, une main sur chacune de leurs épaules. L'effet est immédiat.

- Bas les pattes !, s'écrient-ils en chœur.

Ils se foudroient ensuite du regard mais ne repartent pas dans une embrouille supplémentaire. Avant que chacun n'aille vaquer à ses occupations (pleurer, réfléchir, déprimer ou chanter l'Arbre du Pendu), Clark reprend :

- Au lieu de jouer au plus con, et si on retrouvait un semblant de normalité et qu'on pensait à ce qu'on fait maintenant ? On va passer la nuit ensemble à se raconter des histoires, ou on bouge ?

- On bouge, acquiesce précipitamment Caleb. On rentre à Storybrooke. Et je le fais pour Emma, pas pour toi, ajoute-t-il à l'intention de son père.

Je déglutis nerveusement. Ah non, on ne peut pas rentrer maintenant...

- L'Italie, rappelle-je d'une petite voix. Tu... Hm, Damen doit aller en Italie.

- Génial ! Un en moins !, se réjouit Caleb, euphorique à l'idée.

- Comme si tu l'savais pas, lui crache Clark automatiquement. Bref, c'est quoi, le plan ?

L'Avenir du Passé - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant