THE ROAD DEVILS Tome 2 PUNK

Chapitre 17 Partie 2 PDV de Punk

La fête pour le retour de ma furie n'était pas une surprise pour moi, vu que Clara m'avait demandé de la faire traîner, afin que tout soit prêt pour son retour. Je lis sur son visage la joie de constater que notre famille s'est réunie pour elle, je vois aussi que les visages ne sont pas complètement sereins, mais ils sont là, malgré leur peine, pour se réjouir avec nous. Elle passe de bras en bras, mais après sa discussion avec Céleste, je vois que ses traits sont tendus par la douleur et la fatigue, donc je la rapatrie dans notre chambre pour qu'elle puisse se reposer.  A peine est-elle allongée qu'elle s'endort, je la regarde dormir savourant le plaisir de la voir dans nos murs en sécurité,  mais bien vite la fatigue me gagne et je m'endors auprès d'elle.

Je ne sais pas quelle heure il est, mais un bruit dans la salle de bain me tire de mon sommeil. Je constate de suite l'absence d'Abi, je me déshabille et vais la rejoindre sous la douche. A sa posture, je vois qu'elle n'est pas bien, son corp est tendu, je ne sais pas ce qu'elle a, mais je sais que je ne supporte pas de la voir en détresse. Je la caresse un peu partout doucement, quand elle presse son dos contre mon torse, qu'elle s'abandonne à mes caresses, que son corp relâche cette tension accumulée, je sais que j'ai atteint mon but, mais rapidement mes caresses se font plus sensuelles, encouragées par ses gémissements. N'y tenant plus, j'entre en elle, je la revendique, elle est de nouveau mienne, je me sens enfin complet, nous faisons l'amour tendrement, c'est différent de nos étreintes habituelles, mais j'aime cette douceur.  Après avoir atteint le septième ciel , nous nous séchons et nous endormons dans les bras l'un de l'autre, apaisés. 
Le réveil est beaucoup plus difficile, j'ai une boule dans la gorge, aujourd'hui j'enterre trois de mes frères,  et puis le départ de mon père et la passation de pouvoir m'angoisse, savoir que mon père ne sera plus là, c'est la fin d'une époque. Et même s'il a fait quelques conneries, C'est un bon président qui a fait évoluer le club, et je sais que s'il part plus vite, c'est parce qu'il se sent coupable de la mort de ses gars.

A la cuisine, l'ambiance est sinistre, nous vivons tous le même drame, mais chacun à sa façon.  Seule la présence de ma furie près de moi est une petite lumière dans cette obscurité.
Quand Thomas débarque, c'est un choc violent, je ne peux m'empêcher de penser que j'aurais pu être à sa place, ça aurait pu être moi, ici, éteint, sans vie, dans un costume noir prêt à enterrer l'amour de ma vie. Je ne reconnais plus la boule d'énergie,  vêtu de couleurs improbables,  qui parlait fort et me tapait parfois sur les nerfs tant il jouait le personnage du type gay, et pourtant, aujourd'hui, je donnerais cher pour que ce doit ce Thomas-là, et non ce mannequin sans vie qui me fait face sans me voir. 

Mon père bat le rappel, j'embrasse ma femme avant d'embarquer sur ma moto qui, je l'avoue, m'a manqué. Arrivés au cimetière,  Angel, Fight, Fucker et moi prenons le cercueil de Vincent pour le poser à côté de sa dernière demeure. Quand mon père pose leurs cuirs sur les cercueils noirs, j'avoue que j'ai vraiment mal au cœur, mais je ne chialerai pas, je pense que j'ai plus pleurer ces derniers jours que dans toute ma vie.

Les hommages s'enchaînent, aussi poignants les uns que les autres, ma femme a le visage ravagé par les larmes, je voudrai qu'elle ne souffre plus, même si je sais que c'est impossible, je me fait la promesse que demain et tout les autres jours de notre voyage, elle va sourire car quand nous rentrerons, nous devrons affronter la réalité.  Dire adieu est une épreuve et c'est complètement abattus que nous rentrons au club, mon père s'isole dans son bureau dès notre retour. Fight reconduit Thomas chez lui, quant à Flash, il n'est même pas revenu au club. Je vais rejoindre mon frère, je dois lui dire que nous partons demain matin.

Punk : " Comment tu te sens ? "

Angel : " Si on considère que ma femme n'est plus qu'une ombre tant elle a de la peine et est fatiguée, que ma fille s'enfonce dans la déprime un peu plus chaque jour, que Thomas voudrait me voir mort, que je viens d'enterrer un fidèle ami et, je suppose, que tu viens m'annoncer que tu vas bientôt partir avec ma sœur,  je dirai que c'est pas la joie. "