THE ROAD DEVILS Tome 2 PUNK

Chapitre 8 Partie 2 PDV de Punk

Bordel, j'en peux plus, mes couilles vont exploser. Me réveiller tous les matins, son petit corps chaud contre le mien est un pur bonheur, un avant goût du paradis, mais aussi mon enfer personnel,  je ne rêve que de sa peau, de sa chaleur, je veux la goûter, la faire mienne physiquement, m'enfoncer en elle et ne plus faire qu'un. Une semaine s'est passée depuis que Lexie a été retrouvée dans mon garage, le lendemain, elle a été incinéré, et ses cendres ont été répandues avec celles d'Anissa, puis j'ai fait apposer une plaque avec leurs noms et date de décès à chacune. Je me suis souvenu de ce que Lexie m'avait confié de son ressenti quant à la mort d'Anissa et je ne voulais pas qu'elles restent anonymes. 

Parallèlement, nous avons aménagé le salon de tatouage dans l'ancienne remise du garage, elle a une entrée indépendante, mais j'ai toujours un œil sur les allées et venues, j'ai fait poser une caméra de surveillance en supplément. Le rendu du salon est sympa, on a fait du bon boulot,  les filles peuvent travailler dans les meilleures conditions, à tout point de vue. 

Cette après-midi, c'est Angel qui vient veiller sur les filles, car mon père, Yokaï, Fight et moi rencontrons Manuel, le chef du cartel. Après pas mal de négociations, il a accepté un rendez-vous dans un restaurant qui a été privatisé pour cette occasion,  pas plus de quatre participants dans chaque camps, et aucune arme autorisée.
Nous devons absolument faire prendre conscience à Manuel qu'on n'en a pas après eux, que seul Viscious nous intéresse,  et que ce bâtard les manipule pour assouvir sa vengeance contre nous. En nous rendant au lieu de rencontre, j'ai la boule au ventre, car de cet entretien dépend l'avenir des Road Devils,  je sais qu'on pourrait leur tenir tête, mais ce ne serait pas sans dommages, et si on pouvait éviter de perdre des frères dans une bataille inutile, j'aimerais autant. Le restaurant français où nous devons nous rencontrer est à l'écart de la ville ; seul le patron sera présent pour nous servir et il a bien été dédommagé pour ça.

J'ai commencé à tâter le terrain avec Fight concernant la présidence et, contrairement à moi, il n'a pas l'air contre l'idée. Je le trouve toujours bizarre, distant, mais quand je l'interroge, il botte en touche en me disant que tout va bien et que je me fais des films, mais je le connais mieux que quiconque, on a été élevés ensemble, et je sais qu'il y a quelque chose,  mais je sais aussi que tant qu'il ne voudra pas en parler, on ne pourra rien faire.

J'ai exigé de mon camp qu'ils portent un gilet pare-balles. De plus, dans un rayon de six cent mètres autour du restaurant, j'ai une équipe de huit gars armés jusqu'aux dents prêt à intervenir. Malgré toutes ces précautions, j'ai la trouille que ça foire. J'y ai trop à perdre et il ne faut pas que ça se passe mal. 

Abi ne sait pas ce qui va se jouer cet après-midi, elle croit que je suis nerveux à cause d'une affaire du club, mais elle ne m'a pas posé de questions.  Nous sommes entrés dans une merveilleuse routine, on part travailler ensemble, on se retrouve sur le temps de midi pour manger en groupe. Dans ces moments-là, Clara nous fait profiter de toute la palette de folie qui l'habite,  j'apprends à la connaître et l'apprécie de plus en plus. Le soir nous rentrons  ensemble,  mangeons ensemble, et passons la soirée et la nuit dans sa chambre. Elle éloigne mes démons, apaise mes nuits. Je rêve de son corps ; la journée je bave sur ses courbes, mais quand je tente un rapprochement un peu plus charnel, elle remet aussi vite de la distance entre nous. Je savais qu'elle allait m'en faire baver, mais je n'avais pas imaginé que de l'avoir auprès de moi sans pouvoir la toucher serait encore plus insupportable que le manque dû à mon sevrage d'ecsta. Je sais qu'elle savoure sa torture, mais je sais aussi qu'elle en souffre, régulièrement je vois l'envie dans ses yeux quand je me balade en boxer, ce que je fais souvent, moi aussi je peux être sadique.

Vers 13h30, je lui ai fait un petit bisou et l'ai prévenue qu'on ne se verrait qu'au soir. J'ai rejoins l'équipe, et c'est en cortège que nous nous rendons au  lieu du rendez-vous, la tension est palpable, je ne suis pas le seul à être sur les dents.  Manuel est déjà installé à une table ronde, trois de ses gars autour de lui, ils se lèvent pour nous accueillir.