Je part à Genève

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Le 10 juin 1936, à Berlin
Ma très chère Sarah, j'ai relu ma lettre d'hier et je n'ai cessé de penser à toi. Tu es mon amie, et je ferais tout pour te sauver. Tu sais, je suis constamment tiraillée entre mon mari et mon amitié si précieuse. Ma chère amie, je suis très attachée à mon mari et lui désobéir et aller contre sa volonté me coûte. Même si cela me coûte, je lui désobéirait, car les liens que n'aient avec tout son plus fort que celui que j'ai avec lui. Ce dilemme est sans fin et je sais que je n'aurais certainement jamais de solution à celui-ci. Je sais que si cela venait à se savoir, les hauts dignitaires nazis que nous côtoyons actuellement nous tourneront le dos, je sais que les enfants seront ferait évents renvoyés des jeunesses hitlériennes mais je sais que si je ne le fais pas, tu mourras toi et ta famille. Peut être que nous seront tués pour avoir osé aidé une juive et sa famille. Mais tu comprends, tu es mon amie et je ne peux pas les laisser te faire du mal à toi, à Rebecca, à Salomon ou encore à Jacob.
Reviens à Berlin. Je vais emmener Constanze à Genève, dans un pensionnat. Je n'ai pas envie qu'elle soit ignorante, et en Allemagne, les pensionnats bien que réputés et peu cher sont de piètre qualité. J'essayerais de te faire passer pour ma femme de chambre. Je te laisserai à Genève. La Suisse est un pays qui accueille plutôt bien les juifs. Reviens vite. Je vais essayer. de falsifier les documents de Salomon et de Rebecca. Pour Jacob, je ne peux rien faire. Le temps seul nous le dira
Ta très chère amie, Elfride Elemmich

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