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Le 6 octobre 1948, à Salzbourg

Chère Elfride.  Quand tu recevras cette lettre, il sera très certainement trop tard. Je ne viendrais pas à Berlin le 7 octobre. Je ne pourrais pas. Tu me demandes de parler et d'expliquer... Je ne peux pas, c'est au dessus de mes forces. J'ai tellement souffert. Toutes ces années m'ont changées. Je ne serais plus jamais la même qu'avant et je pense être un fardeau pour Jacob' Rebecca et bien entendue toi ma chère amie. Vous ne connaîtrez pas la Sarah que je suis maintenant. Vous n'aurez connu que la Sarah d'avant, la Sarah joyeuse qui ne souffrait pas.
Ma très chère amie, j'aurais eu beaucoup de plaisir et de joie à te retrouver. Tu sais, notre amitié est profonde et solide et j'espère que je serait toujours ton amie même si la mort nous sépare.
Ma chère Elfride, je ne peux continuer à vivre avec ce fardeau. Elfride, tu ne me verras plus. Je suis bien évidemment triste de ne pas revoir Jacob et Rebecca, mais je ne peux pas, c'est au dessus de mes forces. Toi aussi ma chère amie, je suis triste de ne pas te voir ! Ma chère Elfride, je vais mourir tel est mon choix. Adieu... Sache que je t'aime de tout mon cœur. Embrasse mes bien fort et dis leur que je les aime. Adieu...

Ta très chère amie Sarah Fridman.

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