Le 31 septembre 1948, à Salzbourg
Ma très chère Elfride. Tu ne peux pas savoir combien j'ai pleuré à la lecture de ta lettre. Elle m'a remuée le cœur. J'étais si triste. Je suis comme un passager de bateau au milieu des vagues déchirées. Je suis à la dérive, je reste sans rien, à la recherche d'un sauveur. Je suis emplie de tristesse. Je ressemble à ces grandes bâtisses du Moyen-Âge, imposante, froide, fière, mais en vérité, je suis détruite à l'intérieur. Personne ne peut ressentir pareille tristesse. Je reste incomprise. Je suis comme le souvenir qu'une tombe peut éveiller chez une personne qui a bien connus le défunt. Ce souvenir, qu'on appelle tristesse. Je suis comme toutes ces choses. Triste et désespérée, incomprise de tous.
Savoir ma fille et mon mari vivant... C'est un miracle. Si cela ne te dérange pas, j'aimerais bien que tu leur demande de venir. Ah ! Ma chère amie, que serais-je devenue sans toi !
Elfride, Rebecca est-elle mariée ?
Je te salue, Sarah Fridman
![](https://img.wattpad.com/cover/37620903-288-k10549.jpg)
VOUS LISEZ
Avis de recherche
Tarihi KurguSarah est juive, Elfride femme d'un haut dirigeant nazi. Tout les séparent. Pourtant, elle sont amies. Voici un extrait de leur correspondance quelques années avant la guerre et apres la guerre ! Bonne lecture !