Undyne cria pour se faire entendre devant le brouhaha qui s'était élevé après la subite disparition de Sans. Tout le monde se tut et se tourna vers elle. La capitaine souffla pour se calmer. Toute cette affaire commençait à lui prendre la tête. Elle monta sur une table.
— Tout le monde se calme ! Alphys, un point sur son état.
— Il v-va mal ! Je n'ai p-pas eu le temps d-de le s-stabiliser et il p-pourrait t-tomber en c-cendres à n'importe q-quel moment ! C'est d-de ma faute, il a eu p-peur de l'aiguille et m-maintenant il r-risque de m-mourir et j-je suis une t-terrible scientif-fique et P-Papyrus va me d-détester et t-tout le m-monde va p-penser que...
— Al', tout va bien, se radoucit la guerrière. On va le retrouver.
— Avec s-son énergie, il n'a p-pas p-pu aller loin. Il est s-sûrement encore dans S-Snowdin.
— C'est une bonne nouvelle. Les sentinelles, les gardes, on se disperse dans la forêt. Grillby, vous restez ici pour expliquer la situation à Papyrus et la reine. Alphys, tu restes ici aussi, garde ton téléphone à portée de main au cas où. Gardez tous vos téléphones allumés et faites-moi des rapports toutes les cinq minutes. Si vous le trouvez, criez et appelez-moi aussi vite que possible, d'accord ?
Dogaressa et les quelques gardes présents hochèrent la tête. Sans plus de discussion, Undyne quitta le bar. Elle donna des directions approximatives aux différents groupes de recherches qui s'étaient formés, puis emprunta la route qui menait vers l'est, seule.
La jeune femme ne se l'avouerait jamais, mais elle l'avait fait aussi pour éviter Papyrus. Depuis leur altercation, elle n'arrivait plus à savoir comment réagir avec lui. Et avec Sans qui s'était évanoui dans la nature ? S'il lui était arrivé quelque chose, elle ne se le pardonnerait jamais. Papyrus ne lui pardonnerait jamais. Sa gorge se serra.
La guerrière progressa dans la forêt. Le prénom du squelette retentissait partout autour d'elle. Sans ne pouvait pas le manquer. Elle espérait qu'il soit encore conscient, ne serait-ce que pour appeler à l'aide. La poudreuse était épaisse dans la forêt proche des Ruines, et il pourrait facilement passer inaperçu s'il s'était enfoncé dans la neige. Silencieuse, elle prit le temps d'inspecter chaque nouveau lieu où elle se trouvait, à la recherche de traces de pas, d'un souffle, de quelque chose.
Une piste retint rapidement son attention. Il s'agissait de petits pas, irréguliers. Le monstre à qui elles appartenaient devait être blessé, ce qui collait à ce qu'elle cherchait. Cependant, la piste s'enfonçait dans la forêt, là où Sans aurait sans doute emprunté le chemin inverse. Elle remonta la piste pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'un mouvement attire son attention. Allongé dans la neige, un monstre orange était allongé, respirant bruyamment. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il aperçut la garde royale.
— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda la guerrière. Qui t'as attaqué ?
Le monstre sua un peu plus fort et paniqua subitement. Il poussa sur ses jambes et piqua un sprint vers la forêt. Undyne tendit la main et fit virer son âme au vert, le figeant sur place. La capitaine put alors l'observer plus attentivement. Ses vêtements avaient des traces de brûlure, et il n'y avait qu'un monstre dans les environs qui contrôlait ce type de magie : Grillby. Elle ne mit que quelques secondes à faire le rapprochement entre l'attaque de Sans et lui.
— Tu étais chez Grillby, dit-elle, glaciale. Tu es en état d'arrestation, mais avant ça, je vais te laisser une chance de réduire ta peine. Est-ce que tu as vu Sans dans le coin ?
— J'ai plus rien à perdre ! cria le monstre. Je sais ce qui m'attend ! Le squelette, je l'ai tué ! Il est mort, ça ne sert à rien de courir après ! Trop tard !
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Horrortale : Pomme pourrie | Fanfiction Undertale AU
FanficAprès des années d'enfermement dans Mont Ebott, les monstres pensaient que la chute de Frisk permettrait d'achever cette boucle infernale. Parce qu'il était non-violent, chacun d'entre eux pensait le jour de la libération proche. Mais voilà, le meur...