Chapitre 5

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" Surveillez nous bien, car même quand vous croirez avoir compris, on aura toujours au moins un coup, trois coups ou sept coups d'avance sur vous. Et quand vous croirez nous rattraper, on ne sera plus devant, mais derrière vous. Et quoi qu'il arrive vous serez toujours exactement où je veux vous placer. Approchez, n'hésitez pas. Allez-y approchez vous bien, car le plus près vous serez, et le moins vous en verrez."

- Insaisissables

- Et si on retournait dans notre chambre avant que quelqu'un ne nous surprenne?

Je souris aux mots de Louis, ma main caressant la fine couche de poils sur son torse. Je n'ai aucune envie de quitter ces bras à cet instant, aucune envie de me rhabiller, ni qu'il se rhabille, mais il est vrai que nous serions plus tranquilles dans notre chambre. Alors nous remettons nos vêtements dans un silence religieux, et les mains liées, nous redescendons les escaliers de secours avant de regagner notre chambre d'hôtel. A ma plus grande surprise, Louis se déshabille de nouveau une fois la porte fermée, et, une fois entièrement nu, il me lance un regard aguicheur par dessus son épaule.

- Ne fais pas ça... Je souffle, pas du tout convaincu par mes propres paroles.

- Je vais prendre une douche... Il me sourit.

Et tout en se dirigeant vers la salle de bain, il roule des hanches, attirant mon regard sur la courbe de ses fesses, faisant se réveiller de nouveau mon entrejambe. Et je sais que c'était l'effet qu'il recherchait. J'ai compris dès le regard qu'il m'a lancé qu'il aspirait à un deuxième round. L'espace d'un instant, j'oublie notre vie tumultueuse et pleine de risque, je me sens comme tous ces jeunes couples qui pourraient passer leurs journées au lit à gouter au corps de l'autre.

C'est quand j'entend l'eau de la douche couler que je me décide à retirer moi aussi mes vêtements et à le rejoindre sous la douche. Nos lèvres se retrouvent immédiatement dans un baiser enflammé. Mes mains se glissent dans ses cheveux tandis qu'il mordille ma lèvre inférieure. On ne parle pas, nos souffles courts et nos regards brulants de désir parlant pour eux même. Et même si le désir se fait sentir entre nous, on prend toujours notre temps. On se savonne l'un l'autre avec tendresse, je lâche un soupir de bien être lorsqu'il me masse le cuir chevelu tout en me shampooinant. Et alors que je laisse l'eau couler sur ma tête pour me rincer, je sens ses doigts glisser lentement, très lentement, le long de mon torse jusqu'à s'enrouler autour de mon sexe. Mes lèvres s'entrouvrent, laissant échapper un gémissement rauque qui le fait sourire, le visage niché dans mon cou. Il ne me caresse pas longtemps, juste assez pour me rendre un peu plus fou de désir, mais nous sortons de la douche et nous séchons rapidement. J'enroule une serviette autour de ma taille pour regagner la chambre tandis que Louis lui, reste en tenue d'Adam, me laissant subjugué par sa beauté. Il s'assoit sur le bord du lit tandis que je me positionne en face de lui, debout, ses jambes de chaque côté des miennes. Avec un petit sourire, ses doigts décrochent délicatement la serviette de mes hanches et la laissent tomber au sol. Puis il se penche pour que ses magnifiques lèvres se retrouvent autour de mon sexe. Et cette vision est presque aussi bonne que la sensation de ses lèvres qui vont et viennent autour de moi.

Ma main caresse ses cheveux et, quand elle les tire légèrement sous le plaisir, il s'arrête pour relever le visage vers moi, un sourire tendre aux lèvres. Doucement, je laisse glisser ma main vers sa joue que je caresse du pouce avant de me pencher pour l'embrasser. Il s'étend sur le lit et je me positionne au dessus de lui, mon entrejambe frôlant la sienne. Quelques roulements de hanches plus tard, je me retrouve en lui et ses ongles se plantent dans mon dos.

- Comment on a pu attendre si longtemps? Il soupire entre deux baisers.

- On ne savait pas ce qu'on ratait. Je lui répond, le souffle haletant.

Stockholm SyndromOù les histoires vivent. Découvrez maintenant