Stockholm Syndrom

Chapitre 6

"Papa boit tous les soirs, trop de factures à payer. Maman pleure au parloir, petit frère a replongé. mon grand frère joint aux lèvres, me dit d'arrêter de fumer. Et ma sœur la diplômée, taf au rayon surgelé. Ma conseillère d'orientation m'oriente en BEP. Elle me verrait bien maçon, ou agent de sécurité. Moi je sais pas ce que je veux faire, pourquoi faire un taf honnête? Au quartier ils sont millionnaires, en vendant des savonnettes. Je veux la dernière paire de Nike, rouler en BMW. Je veux que toutes les filles me remarquent mais pour tout ça faut des billets. Donc je vole pour m'habiller, avec tous mes collègues. Ou je bois pour oublier, oui comme pour tous mes collègues. Ils nous connaissent pas, non non non non non. Aujourd'hui ils nous parlent d'identité nationale, d'Europe etc, pendant que la jeunesse ne sait plus ou elle va. Je ne sais pas où je vais, je ne sais pas d'où je viens, je parle à la lune en tirant sur un joint, mais dis moi qui me connait vraiment. J'ai perdu la notion du bien et du mal, à cause des jugements qu'ils portent sur moi, pourtant tu trouveras de l'or en moi. "

- Soprano

La police a ratissé toute la ville pendant des heures, et, quand nous les avons vu se garer devant notre hôtel, le stress est monté d'un cran. Nous avons plié bagages en une minute trente, et nous sommes enfuis par l'escalier de secours. En fuyant ainsi, nous savions que la police comprendrait que nous avons séjournés ici, mais nous ne pouvions pas prendre le risque de nous retrouver face à eux, notamment devant Liam Payne qui, même si nous portions nos foulards devant notre visage, nous a vu de beaucoup plus prêt. Heureusement pour nous, nous avons eu la présence d'esprit de ne pas utiliser nos vrais noms pour la réservation. Mais la peur était quand même là, et nous a fait prendre conscience que nous n'étions pas invincibles, que nous devions être plus prudents encore. 

Nous avons donc décidé qu'à partir d'aujourd'hui, nous ne nous rendrions plus dans les hôtels, beaucoup trop publics et surveillés. Nous avons donc loué une maison pour ce mois ci, et au final, c'est ce que nous aurions dû faire dès le début. Nous sommes beaucoup plus tranquilles. 

Nous sommes confortablement installés en terrasse, autour de la table de jardin quand Zayn arrive avec des bouteilles, un jeu de cartes et des jetons de poker, qu'il dépose fièrement sur la table. 

- Qu'est ce que tu fais? Je lui demande en souriant, l'observant nous servir à tous un shot de tequila. 

- On va s'amuser un peu les gars. C'est l'heure du strip poker! 

- Oh ça s'annonce intéressant! S'exclame Louis en se frottant les mains. 

Je l'observe, amusé, alors qu'il se retourne vers moi, haussant les sourcils à plusieurs reprises dans un regard rempli de sous entendus. 

- Et évidemment, je suis le seul à ne pas avoir envie de voir vos corps. Râle Niall. On aurait dû intégrer une fille dans la bande quand même. C'est pas juste. 

- T'as jamais essayé, tu peux pas savoir Nialler. Je ris. Personne ne peut résister à mon corps d'Appolon. 

Pour appuyer mes propos, je me dandine devant lui, et, bien évidemment, ce n'est pas lui qui réagit vraiment, mais Louis. 

- Irrésistible. Marmonne le châtain en basculant la tête en arrière, après avoir englouti son premier shot. 

Zayn lâche un petit rire et le sert à nouveau, puis on se réinstalle correctement autour de la table alors que Niall nous distribue les cartes. 

Les shots s'enchainent et les vêtements se font plus rares. Zayn a encore son jean et donc, son sous-vêtement, Niall est au même stade mais avec ses chaussettes en plus tandis que Louis et moi ne sommes plus qu'en caleçon. Mais Louis est en bien plus mauvaise posture puisqu'il ne lui reste que quelques jetons avant de devoir enlever le dernier vêtement qu'il lui reste. Et même si l'alcool me brouille un peu l'esprit, je suis très lucide en ce qui concerne le jeu, et je fais tout pour qu'il perde ces quelques jetons et donc, ce foutu boxer qui me cache les derniers centimètres carré de ce corps si attirant.