Chapitre 7

184 15 3
                                    

" Si votre Majesté, venait à offrir la justice, la justice sous la forme d'une charte des libertés, autorisant chaque homme à pourvoir aux besoins de son foyer, et lui permettant d'échapper aux condamnations sans raison, à la prison sans motif, de travailler, se nourrir et gagner son pain et que le fruit de son labeur lui revienne, et de se divertir autant qu'il est possible. Ce roi là serait un vrai souverain, et s'assurerait non seulement, le dévouement et la loyauté du peuple, mais aussi son amour. "

- Robin des Bois

Nous restons un moment interdits devant l'écran qui diffuse encore en continu les photos de Louis et moi. Mon estomac s'est noué d'une drôle de façon et je réalise que j'avais tout prévu, sauf ça. Comment partir maintenant que nos visages sont diffusés sur toutes les chaînes de télévision. Nous sommes coincés ici, et si nous ne réagissons pas maintenant, Zayn et Niall tomberont avec nous. 

- Il faut que vous partiez. Je lâche finalement après avoir tourné le problème dans tous les sens en me tournant vers mes deux meilleurs amis. 

- Quoi? Non Harry, peu importe à quel point vous avez merdé, on vous laisse pas ici. De toute façon, on n'a pas assez d'argent. 

- Le prochain braquage. Vous partez avec tout. Ca devrait suffire. Nous on... On improvisera, t'en fais pas. Si vous restez ici, ils tarderont pas à savoir qui vous êtes. 

- Et qu'est ce qu'on dit à ta mère? S'emporte Zayn. Hein? Qu'on a laissé son fils pourrir en prison? Hors de question! 

- Je... Non vous lui direz que... Je vais trouver une solution. Mais vous, vous devez partir au plus vite. 

- Il faut que tu coupes tes cheveux. Lâche finalement Louis, resté silencieux jusque là. 

Je me retourne vivement vers lui, les sourcils froncés, pas sûr de ce qu'il vient d'avancer. Mes cheveux? Non! 

- Ils sont trop reconnaissables, tu te ferais arrêter en 2 secondes si tu sors dans la rue. Il faut que tu les coupes. 

- Et pour toi alors? Qu'est ce qu'on fait? 

- Je... Je vais y réfléchir. 

*

- Prêt? Me souffle Louis en me jetant un coup d'œil dans le miroir. 

- Non... Je grimace. 

- Haz... 

Il s'accroupit derrière moi et passe ses bras autour de mon torse en embrassant ma joue. Ca fait presque un mois qu'on est enfermés ici, 1 mois que je recule l'échéance et que je refuse qu'il coupe mes cheveux, 1 mois que lui fait pousser les siens ainsi que sa barbe pour être moins reconnaissable. Heureusement, ils ont poussé assez vite, et il est vrai qu'il ne ressemble plus tellement à la photo qui tourne de lui. C'est pour ça que ce matin, je lui ai demandé de faire ce qu'il fallait. Je ne pouvais plus attendre plus longtemps. Dans quelques jours, nous braquerons une nouvelle banque pour que Zayn et Niall puissent partir, et il faut que je puisse sortir sans être reconnu, car nous ne serons plus que deux ensuite. 

- Vas y. Je souffle. Ne discute plus avec moi, vas y. 

Il me fait un demi sourire et commence à tresser mes cheveux en silence. Quand je le vois s'emparer des ciseaux, je ferme les yeux, ne voulant pas voir ça. En quelques secondes, je sens la tresse tomber et Louis la ramasse pour la mettre dans ma main. J'ouvre les yeux pour l'observer un moment puis la pose et observe Louis dans le miroir. Il est concentré sur sa tâche, il m'a promis d'arranger mes cheveux de manière à ce que cette coupe courte me plaise un minimum et je sais qu'il fera tout son possible pour tenir cette promesse. 

Stockholm SyndromOù les histoires vivent. Découvrez maintenant