C'est haletant que Jonann se réveilla en pleine nuit. Son corps était trempé de sueur, il avait chaud, bien trop chaud. Son coeur battait la chamade et il avait peur d'avoir réveillé le brun avec son réveil soudain. Cependant, Juliano dormait paisiblement contre lui, serrant le blond contre lui.
Son rythme cardiaque était toujours perturbé, ne se remettant pas du mauvais rêve qu'il venait de faire. Un cauchemar qui semblait bien trop réel à son goût. Il s'était vu repartant de la seconde soirée du festival de musique avec ses amis et Juliano était au sol, blessé. Ça l'avait bien trop bouleversé. Il se souvenait de ses émotions, du toucher et des paroles.
— Hé... souffla Juliano d'une voix endormie. Ça va ?
Le brun se resserra contre son meilleur-ami pour bien lui montrer sa présence. Le blond comprit donc qu'il l'avait réveillé avec son cauchemar. Jonann pensa à lui mentir, mais se souvint de l'état dans lequel était son corps. Ça ne servait donc pas à grand chose de mentir. Il se contenta donc de juste hocher négativement la tête.
— T'as fais une crise d'angoisse il y a une heure, dans ton sommeil. Dit le brun. J'ai réussi à te calmer mais apparemment ton corps te l'a retransmis d'une façon différente.
Jonann se retrouva à être surpris. Il avait fait une crise d'angoisse et ne s'était même pas réveillé ? C'est bien la première fois que ça lui arrive. À chaque crise d'angoisse nocturne, il se réveillait en trance et en manque d'air. Le blond décida donc de se tourner pour faire face à Juliano. Ce dernier avait les yeux mi-fermés, ses cheveux étaient bien tirés à l'arrière, dans un chignon. La main du brun glissa donc sur le bras de son ami. Jonann, sûrement dû à ses émotions vives, passa sa propre main sur le bras de son ami, le serrant fort. C'est à cause de cette poigne que Juliano se décida à ouvrir les yeux complètement.
Jonann le regarda, ses yeux rencontrèrent donc le regard noisette de son ami. Les lampadaires de la rue éclairaient plutôt bien, voire même trop, la pièce. Il avait le regard empli d'inquiétude. Ses yeux étaient vraiment magnifiques. Il avait des cils très longs, rendant son regard encore plus sexy. On pouvait clairement dire que Jonann était en train de le dévorer des yeux. Le blond ne s'était jamais permis d'autant l'analyser quand son ami le voyait, mais là, il ne pouvait pas s'en empêcher. Il se devait de le scruter, de voir chaque détail de son visage. Ses petites tâches de rousseurs à peine visibles sur son teint plutôt bronzé, son grain de beauté près de son oeil. La petite cicatrice près de sa lèvre supérieure. Sa mâchoire bien dessinée, bien carrée. Il avait tant envie de passer ses doigts le long de son visage, de découvrir ce visage qu'il connaissait tant mais avec le toucher.
— Ça va mieux ? Demanda le brun d'une voix douce.
— Mmmh.
Le blond était bien trop envoûté par la beauté de l'être qu'il désirait tant pour parler. Là, il était bien trop attiré par ses lèvres qu'il aimerait tant goûter. Jonann louchait donc entre les yeux de son ami et ses lèvres, jusqu'à être bloqué sur les lèvres pour trop longtemps. Il finit par s'en rendre compte et sentit ses joues chauffer, comme si son corps reprenait enfin le contrôle et qu'il comprenait ce qu'il venait de faire. Il retira donc brusquement sa main du bras de Juliano et se retourna, laissant le blond perplexe.
— Tu me gonfles, Jo. Lâcha le blond.
Soudainement, Jonann se retrouva sur le dos, ses mains prisonnières de celles de son bourreau. Juliano était sur lui, à califourchon. La couverture était donc retombé derrière le brun, les laissant donc tous les deux en caleçon. Jonann écarquilla les yeux. À quoi jouait le blond ? Et qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Il voyait une étincelle dans les yeux de son ami qu'il n'avait jamais vu. Une sorte de frustration et d'envie, mélangés à de l'ardeur. Le brun maintenait avec force les bras du blond de part et d'autres de son corps. Jonann avait plus de force que son ami, mais était trop sous le choc pour s'en libérer.
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Toujours. (bxb)
RomanceJonann et Juliano sont en terminale. Meilleurs-amis depuis deux ans, tout se passe à la perfection, jusqu'à ce que les choses se compliquent pour l'un des deux. Des sentiments naissants qu'il n'avait pas vu venir et qui le tourmentent, sachant perti...