Laws of geometrie

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Elle marchait doucement, comme si elle allait fondre en larme si elle marchait trop vite. Elle n'habitait pas si loin de son lycée, pourtant, y aller lui semblait prendre une éternité, elle avait l'impression qu'elle reculait à chaque pas. Elle portait le poids lourd de la culpabilité sur ses épaules, elle se sentait si sale, si désespérée de faire bien mais son chemin de vie à totalement changé de trajet avec un simple rêve.

Quand elle passa le portail, elle inspira un bon coup et rejoignit son ami.

Un garçon avec des cheveux châtains coiffés au carré arriva à sa hauteur.

''Agnetha ! Hey, ça va? T'es partie super vite, hier, j'ai à peine eu le temps de dire au revoir... Mais dis-moi, tu as une petite mine. Racontes.'
dit-il en posant sa grande main sur l'omoplate courbée par la posture avachie d'Agnetha.".

La petite blonde commença à sangloter, elle laissa la pression dans sa poitrine céder et les larmes brûlantes lui recouvrir le visage. Elle avait tellement pleuré ces derniers temps qu'elle avait l'impression que toutes les réserves d'eau de son corps étaient épuisées.

''Benny, c'est si compliqué...''

Elle renifla et il sortit un mouchoir de sa poche en la regardant avec une telle bienveillance.

"Peut-être que je t'en parlerais une autre fois, moi-même je ne sais pas où j'en suis-'' la sonnerie retentit et son ami lui adressa un dernier sourire.

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Ce matin, elle commença avec anglais : le cours se passait lentement et M. Ulvaeus était beaucoup plus lent que d'habitude, sa prononciation était nulle, il ne faisait pas d'efforts. Ce qu'il disait ressemblait beaucoup plus à de l'allemand qu'à de l'anglais et il passait la plupart du temps de cours à parler en suédois. C'était vraiment ennuyeux, si peu divertissant. De plus, M. Ulvaeus lui lançait des clins d'œil gênants en pleins milieu de ses cours. Alors elle baissait la tête docilement, essayant de ne faire passer aucun message et de recevoir du soutien de Benny qui, actuellement, ronflait comme tracteur à ses côtés. Comment ne pouvait-il pas se faire attraper en train de dormir en faisant un tel bruit ? Et puis comment réussissait-il à s'endormir aussi facilement dès le matin, assis sur une chaise inconfortable entre les vibrations des chuchotements d'ennui autour d'eux ? Agnetha bougea doucement son bras et lui secoua l'épaule. Il n'eut aucune réaction, alors elle enfonça son talon sur le pied de Benny : elle l'entendit grogner mais il ne bougea pas. Quelle marmotte.

Agnetha continua d'écouter son professeur parler avec un anglais atroce et fuyait du regard dès qu'elle sentait son regard douteux sur elle, elle commençait à avoir des relflexes. Elle se fatiguait à force d'essayer d'avoir l'air concentrée, mais elle ne pouvait tout simplement pas être concentrée parce qu'aujourd'hui elle avait mathématiques. Et les mathématiques ne sont pas son point fort, mais le pire dans tout ça, c'est qu'elle avait rêvé que son professeur l'embrassait et elle avait aimé l'idée que tout cela puisse se produire un jour.

Sa journée se commençait mal, à la fin de sa première heure de cours, elle était déjà fatiguée, physiquement éteinte. Son ami, Benny, n'était pas mieux mais il avait l'air d'avoir repris des forces avec sa sieste du cours d'anglais, et son estomac n'arrêtait pas de grogner.

Elle eut Histoire-Géographie, ce qui l'enchantait pas tant que ça puisque le sujet était la bataille de Waterloo qui avait commencé le 18 juin 1815 en Belgique où Napoléon à perdu, trahi. Ce chapitre ne l'intéressait clairement pas, pourtant, la note de son contrôle était maximale.

Elle tremblait de la jambe, ce qui fit trembler le pupitre où elle et Benny écrivaient.

''Calmes-toi, Agnetha, s'il-te-plaît, je n'arrive pas à écrire, tu fais bouger la table demanda-t-il gentiment."

Every Body Screamed When I Kissed The Teacher Où les histoires vivent. Découvrez maintenant