Je viens a peine de rentrer dans son cabinet que j'ai déjà envie d'en sortir.
Elle- Je m'appelle Noûr. Je suis celle qui va te suivre durant tes prochaines séances.
Aucune réponse de ma part.
Elle- Tu t'appelles Nahil, c'est bien ça ?
Tout en la fixant dans les yeux, je ne lui réponds pas, pourtant elle se contente de me sourire.
Elle- Bien, c'est pas bien grave si tu ne veux pas encore me parler. Peut-être que si je me confie à toi avant il te sera plus facile pour toi de le faire ?
Elle sait que je ne vais pas la répondre et poursuis de suite :
Elle- J'ai vécu dans une cité avant. Toute ma jeunesse, mon adolescence et mon départ à la vie d'adulte.
Je rigole nerveusement.
Moi- Et vous pensez que " vivre " *mime les guillements* dans une cité vous permettra de me comprendre ?
Elle- Bien sur parce que c'est en vivant là-bas, en voyant des vertes et des pas mûres que j'ai décidé de devenir psychologue. La cité peut te rendre fou, te faire sombrer, te créer des liens solides et bien d'autres. En y vivant j'ai perdu des frères, me suis fais trahie et ai tuer de mes propres mains.
Je fronce des sourcils.
Elle- Penses-tu toujours qu'il m'est impossible de te comprendre ?
Je ne dis plus un mot.
Elle- J'ai eu une enfance heureuse, quand t'es petit tout est beau, tout est rose.
Moi- Pas pour tout le monde...
Elle me regarde longuement, j'ai l'impression que son regard me transperce et me jauge.
Elle- Qu'est-ce que tu en sais ? J'ai du vécu je sais que l'enfance est un paradis pour tout le monde.
Je rigole nerveusement mes nerfs commençant à monter.
Moi- Vous n'y connaissez rien.
Elle- Beaucoup plus que toi, ce n'est pas un gamin de 16 ans qui m'apprendra la vie.
Je frappe sur la table mes yeux emplit de rage.
Moi- Je vais vous l'apprendre de la plus simple des manières. Moi, Nahil 16 ans, à eu la pire enfance que vous pouvez imaginer.
Elle- Et penses-tu vraiment me faire te croire juste avec ces minabilités qui sortent de ta bouche ?
Je me redresse et m'assois correctement sur ma chaise en regardant le ciel.
Moi- Mon père est parti en prison, j'ai vécu de longue année horrible sous les violences de mon beau-père. Mes frères et sœurs ne m'ont jamais soutenue et m'ont toujours insulté de merdeux. Je vivais un enfer dans la même maison qu'eux mais eux n'ont jamais rien vu et n'ont jamais rien vécu.
Elle sourit fière d'elle et je comprends un truc : elle m'a piégé.
Elle- Bien, et si tu me parlais plus en détail de ton enfance ?
Bordel, qu'elle chieuse...
Moi- Vous m'avez manipulé.
Elle- Et tu as parler.
Moi- Parce que vous m'avez pousser à bout.
Elle- Mais je suis sûr que sa ta soulager d'un poids.
Je ne dis plus rien. Elle a raison. Cette psychologue n'est pas comme les autres.
Moi- Quand j'étais plus jeune, j'ai toujours eu du mal avec mon père depuis mon plus jeune âge. Je n'ai pas eu la chance de le connaître comme mes frères et sœurs ont eu la chance de le connaître, j'étais le dernier et le laisser pour compte. Je vouais une petite haine envers eux, pourquoi eux et pas moi, pourquoi moi et pas eux. J'étais de loin le plus proche de ma mère, je ne cessais de la coller, quand sa s'est terminé avec mon père j'étais là avec elle, je la voyais pleurer et j'essayais ses larmes, je la voyais sauter des nuits de sommeil et je restais éveillé avec elle. Je me rappelle de tout ça comme si c'était hier, et pourtant je n'étais qu'un enfant. Quand elle a trouvé réconfort dans les bras de mon beau-père j'étais là, quand il a commencé à la frapper j'étais la et de ma petite taille j'essayais d'intervenir en le poussant des mes petites mains ou en pleurant, et c'est la qu'a commencer mon enfer. Ma punition pour toujours être fourré dans les pâtes de ma mère était les coups. Il nous frappait tout le temps, quand ce n'était pas elle c'était moi ou parfois c'était juste les deux. Plus je grandissait plus il me frappait à fréquence régulière, j'en ai des marques jusqu'à maintenant. Cette marque en bas de mon œil vous savez à quoi elle est du ? Il m'avait frapper avec le bout en fer d'une ceinture, j'ai failli perdre mon œil ce jour là, un mouvement de ma part m'a fais y échapper. Les marques sur mon coup c'est dû à une brûlure qu'il m'avait faite, après lui avoir tenu tête il m'avait trimballer dans la cuisine ou ma mère faisait à manger, il a jetter les casserole au sol et a poser mon coup sur le feu. Et j'en ai bien d'autres comme celle là sur mon épaule. Il m'a poignarder avec un des couteaux de la cuisine après que je l'ai frapper pour la première fois de ma vie. Je me retrouvais toujours à l'hôpital où je me soignait seul dans la salle de bain ou ma mère venait parfois m'aider. Mes frères et sœurs ne voyaient jamais rien, d'où la haine que j'ai accumulé envers eux depuis petit. Quand mes frères nous faisaient le plaisir de rentrer ils me jugeaient, m'insultaient de petit merdeux ou me frappait en pensant que les coups seraient une bonne éducation pour moi, mais si seulement ils savaient, ils pensaient toujours que je me battais tout le temps et que c'est pour ça que je revenais tout le temps avec des blessures mais ils se fourraient le doigts dans l'œil. Mes sœurs les rares fois où elles étaient là me faisaient comprendre qu'il fallait que je change et se joignaient sur l'avis de mes frères. Ma mère n'en pouvais plus de jour en jour, elle a déjà essayer de se suicider plusieurs fois mais j'étais toujours là pour l'en empêcher. Le seul soutien qu'elle avait c'était moi et les seuls soutiens que j'avais c'était Abdel, Soub et Hilal. Je me sentais mieux en présence de mon parrain (Khaled) aussi c'est pour ça que très souvent j'étais chez lui quand rien allait, je lui voue un énorme respect, il a toujours été un père pour moi. Quand mon père est sortie de prison tout à changer... mais alors pourquoi j'avais cette rancune en moi ? Pourquoi je le vouais une telle haine ?
Je me coupe en entendant un bip bip bip, signifiant que l'heure de notre rendez-vous est terminé.
Elle relève son visage vers moi, un sourire illuminant ses lèvres, mais derrière son sourire j'y vois de la compassion.
Elle- Te sens-tu un peu mieux ?
Je passe ma main sur mon visage en me penchant vers l'avant.
Moi- Beaucoup mieux, mais pour combien de temps ?
Un sourire amère prend place sur mon visage.
Elle pose sa main sur mon épaule en signe de soutien.
Elle- On en parlera au prochain rendez-vous mais tout ce dont tu m'as fais part c'est déjà beaucoup de ta part, d'ici là essaye de trouver un point d'ancrage pour ne pas chuter.
J'hoche ma tête et la remercie d'une petite voix alors qu'elle me rend un énorme sourire.
Je sors ensuite de son cabinet, à l'extérieur mon père qu'elle fait rentrer, il me retient par le poignet.
Papa- Où va tu ?
Moi- Prendre l'air.
Il me regarde longuement et me relâche. Je prends le premier bus qui arrive et me dirige vers chez Nouzra.
Elle, elle arrive à me soulager.
🌓 Partie 2
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Nahil // Rien ne s'achète [TOME 2]
General FictionJ'ai perdu des proches et alors ? La rue elle est pas si belle, je partirais comme je suis venu. J'ai appris, j'ai compris, la confiance faut surtout pas la donner parce que ceux qui t'appelle frère sont les premiers qui vont te la mettre à l'envers...