1 à l'extérieur

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Un grognement désapprobateur sortit Etta de son sommeil. Elle redressa lourdement la tête de son oreiller en baillant. Après quelques secondes d'inertie, en contemplant les rayons de soleil qui perçaient les lourds rideaux de sa chambre, elle comprit enfin d'où provenait ce son.

Avec un petit sourire, Etta se rallongea sur le ventre en regardant l'autre côté du lit sur le sol. Elle éclata de rire et son amie la fusilla du regard.

_ Tu es tombée ! Se moqua Etta.

_ Non. Je fais du saut à l'élastique. À ton avis !? Bougonna son amie.

Par compassion, Etta s'assit et aida sa colocataire à se relever tout en ayant les yeux brillants. Mélanie s'installa de nouveau dans le lit en soupirant de lassitude.

_ C'est toi qui m'a poussé en plus. Se plaignit la jeune femme.

Etta alla tirer les rideaux et la lumière du jour envahi la petite chambre. Elle resta un moment devant les baies vitrées appréciant le contact chaud du soleil sur sa peau caramel. Ses long cheveux sombres étaient encore emmêlé sur sa tête et elle se saisit de sa brosse pour régler le problème. Le faisant, elle croisa le regard railleur de Mélanie toujours installer dans le lit.

_ C'est peine perdue. Fit cette dernière. Ta tignasse est impossible à dompter.

_ C'est ce qu'on va voir. Argua Etta en s'installant devant la petite commode de la pièce. Mais si tu ne te lèves pas tu seras encore en retard.

Mélanie soupira sans faire signe de bouger. Elle était aussi blond que son amie était brune. C'était une jolie française à la peau rosé avec des yeux d'un bleu gris captivant.

Etta parvint à se faire un chignon pas trop mal et fila dans la salle d'eau. Ses origines centre africaine hérité de ses grands parents maternels bien que ses deux parents étaient clairs de peau n'était pas facile pour elle au quotidien. Mais même si le monde s'acharnait sur elle, la jeune femme savait qu'elle n'avait rien à envier à Mélanie. Elle avait une silhouette fine mais avec plus de forme bien où il faut que son amie. De grands yeux amandes qui laissaient transparaître ses émotions avec une intensité désarmente, et un sourire que tout le monde complimentait.

Etta sortit de la douche et s'affubla d'une simple robe d'été avant de descendre dans le grand salon de la villa. Son amie la rejoindra plus tard.

Elle soupira en entendant les autres locataires entrain de se disputer, comme d'habitude et ne chercha même pas la raison. Elle s'installa dan l'un des fauteuils sans saluer personnes ce qui n'empêcha pas que l'on remarque sa présence.

En tout, il y avait constamment seize résidents dans la villa, hommes et femmes mélangés et de tout âge. Ils étaient tous là pour une raison personnelle qui les poussaient à consulter une psychologue. Etta était heureuse de s'entendre aussi bien avec Mélanie alors qu'elle ne s'était rencontrer que dans cette maison.

_ Tu pourrais dire bonjour quand tu arrives quand même ? Gronda chouchi.

Etta leva les yeux aux ciel sans plus de motivation.

_ Je ne voulais surtout pas vous déranger. Rétorqua la métisse.

Chouchi avait des origines coréennes qui ressortaient plus dans son caractère que dans sa physionomie. Mais quand elle ne s'enflammait pas pour rien, elle savait être sympathique.

_ Bref moi je te dis cette histoire va mal finir ! Grogna la franco-coreenne.

_ Qu'est-ce qui se passe encore ? Fit Etta contrainte de s'y intéresser.

_ Roseline a autorisé Rogue et Esmeh à quitter la villa. Mais encore une fois tout le monde s'en est mêlé et Esmeh pleure parce que Rogue veut partir sans elle.

un cri dans l'ombre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant