La protectrice des cinq mondes ( réécriture)

Chapitre 1

Leelou se réveilla en sursaut suite à un cauchemar qui la hantait depuis bientôt quinze ans. Elle essuya son front dégoulinant et tenta de calmer ses tremblements. Elle regarda autour delle pour sassurer quelle était bien de retour dans sa chambre avant de soupirer en se laissant retomber en arrière. Elle fixa le plafond en essayant de remettre en ordre ce dont elle avait rêvé. Mais lorsquelle ferma les yeux, elle ne vit quun brouillard sombre et nentendit quun brouhaha incompréhensible. Elle rouvrit les yeux et soupira. Ça ne donnerait rien. Elle se redressa dans son lit, attrapa son téléphone portable et lut lheure. Neuf heures. Elle sourit, sachant quaujourdhui elle aurait le temps de faire ce quelle voulait, et se leva. Elle se rinça le visage à leau froide après avoir attaché ses cheveux châtains en un chignon. Elle sortit de sa chambre et alla embrasser ses parents qui étaient déjà levés. Sa mère semblait occuper sur lordinateur et lui rendit sa bise, distraite tandis que son père déjeunait sur le bar. Elle vit du coin de lil que la porte de la chambre de sa sur, Eloane, était fermée, ce qui signifiait quelle nétait pas encore levée. Elle salua son chien qui remuait son arrière train, heureux de la voir, puis se dirigea vers son père. Elle lut par-dessus son épaule un article du journal traitant dun meurtre dans une commune voisine. Elle prépara son petit déjeuner et, en attendant que son lait chauffe, regarda ses notifications. Elle vit quelle avait reçu beaucoup de messages provenant de son groupe damis quelle voyait ce midi. Ils avaient prévu daller déjeuner au parc pour fêter la fin de leur première année dans les grandes études. Leelou navait pas eu loccasion de voir certains de ses amis de part leurs études. Elle avait donc hâte de les retrouver. Elle répondit au message de son copain, Isaac, et entendit la musique du micro-ondes, signifiant que son lait était prêt. Elle sinstalla à côté de son père qui lui sourit avant de lui montrer larticle.

« Vous faites attention cet après-midi ok ?

- Comment ça ?

- Lis. Lui ordonna-t-il en lui donnant le journal. »

Leelou le prit et commença la lecture. Larticle parlait du meurtre étrange de deux adolescents dans la commune voisine. Âgés de quinze et seize ans, ils avaient été froidement assassinés sans quil ny ait le moindre témoin. Mais le plus étrange était la façon par laquelle ils avaient été tués. Les plaies étaient larges et précises, sûrement causées par de long couteaux, autour desquelles se trouvaient une marque noire délimitant la plaie. Larticle angoissa Leelou sans quelle ne sache pourquoi et se tourna vers son père.

« Ça se rapproche dici non ?

- On dirait. Donc, faites attention tout à lheure.

- Papa, on sera nombreux et en pleine journée. Il ne nous arrivera rien.

- Méfies-toi. Les gens deviennent fous de nos jours, on ne sait jamais ce dont ils sont capables. »

Sur ces mots, il finit son chocolat chaud et partit se préparer après avoir déposer un bisou sur la tête de sa fille aînée. Leelou jeta un il à la photo des cadavres et sentit une sueur froide lui parcourir le dos. Elle poussa le journal et se remit sur son téléphone. Elle lisait les messages que ses amis envoyaient, la faisant beaucoup rire, mais ce mauvais pressentiment la quittait pas. Elle se dit que son père avait raison : les gens devenaient fous. Ils sagressaient entre eux, se tuaient entre eux, lHomme au naturel. Pourtant, elle ne cessait de croire que ces histoires de meurtres en Gironde nétaient pas bénignes et quil y avait quelque chose de plus obscur caché derrière tout ça.

Elle secoua la tête, chassant ses idées noires, et finit son petit-déjeuner. Elle partit dans sa chambre et enfila sa tenue de sport. Elle fit une heure et demie de renforcement musculaire avant de sécrouler, essoufflée sur son lit. Cela faisait quelques mois quelle sétait remise au sport et avait maintenant une bonne condition physique. Cette envie de faire du sport était sortie de nul part et était devenue indispensable, sans quelle ne sache pourquoi. Mais elle nallait pas sen plaindre. Voir ses muscles roulaient sous sa peau la satisfaisait. Et plaisait à Isaac aussi. Elle sourit en pensant à lui, comme à chaque fois depuis déjà quatre ans. Ils sétaient rencontrés à la fin du collège alors quelle traversait une période difficile et il lavait aidé à remonter la pente. Ils étaient tombés follement amoureux lun de lautre et ne se quittaient plus depuis ce jour. Même si cette année, cela avait été plus compliqué car ils ne faisaient pas les mêmes études, Leelou étudiant la biologie et Isaac lart. Elle comptait donc profiter de leurs vacances dété pour passer du temps avec lui.