La protectrice des cinq mondes ( réécriture)

Chapitre 7

Isaac grogna en sentant Médéïa le secouer. Laube nétait pas encore levée mais Médéïa et leurs amis avaient décidé, la veille, de partir tôt pour espérer gagner du temps sur leur voyage. Alors quIsaac se frottait lentement les yeux, il regarda Médéïa se lever et sétirer longuement. Elle se retourna vers lui et lui sourit. Elle posa ses mains sur le lit et se pencha pour lembrasser avant de se redresser. Cela mit Isaac de bonne humeur et il se décida à se lever et rejoignit Médéïa sous la douche. Une fois prêts, ils prirent leurs sacs et sortirent dans le grand salon qui donnait sur toutes les chambres. Leurs amis les attendaient, chacun avec son propre sac, à demi-réveillés. Ils descendirent ensemble dans le hall pour déjeuner et récupérer les sacs contenant leurs provisions que leur avait fait préparer Layla. Ils déjeunèrent rapidement et partirent vers les écuries. Isaac sapprocha de Mystral et il sentit lexcitation de leurs montures. Ils devaient sentir quil se passait quelque chose et cela les excitait. Médéïa lui avait déjà dit que les chevaux étaient très sensibles aux sentiments des humains, surtout après avoir établi un lien. Il lui caressa le chanfrein et lui donna une carotte quil avait récupérée au déjeuner, ce qui fit le plaisir de Mystral. Il se mit alors à le seller puis il accrocha son sac à larrière de la selle et passa les rênes au-dessus de la tête de Mystral pour le guider hors de lécurie. Dehors, Médéïa avait déjà sellé Diamant, une magnifique jument blanche comme neige à la crinière argentée et des yeux bleus ciel. Médéïa était en pleine discussion avec sa famille et Isaac sapprocha alors de Côme et Louis qui vérifiaient leurs affaires à côté de leurs montures. Alors que Côme semblait soucieux, Louis navait quune hâte, découvrir ce vaste monde. Charlotte, Tristan, Luna, Jeanne et Artéis les rejoignirent quelques minutes après et Médéïa se rapprocha deux.

« Vous êtes prêts ? »

Chacun hocha la tête et Médéïa chevaucha Diamant et Isaac fit de même avec Mystral. Il était bien plus à laise que les derniers jours et il appréciait même être à cheval. Il pressa doucement ses mollets contre le ventre de Mystral, ce qui le fit avancer, et il sarrêta à hauteur de Médéïa. Léonld, Léos et Layla se tenaient devant eux, tandis que leur peuple sétait levé et rangé derrière eux pour loccasion. Ils savaient tous le but de leur mission et ils étaient tous du côté de leur princesse. Ils étaient venus la saluer ainsi que ses amis quils admiraient : certains même se sentaient coupables denvoyer de si jeune humains pour cette mission mais Isaac et ses amis navaient pas peurs. Maintenant que chacun contrôlait sa propre magie, leur angoisse avait grandement diminuée.

Léonld sapprocha et sinclina légèrement :

« Mon peuple et moi vous remercions pour votre aide et nous vous souhaitons bon courage. Nous serons à vos côtés lorsque vous affronterez Dialus et ses armées et nous noublierons jamais votre courage et votre volonté de protéger ce monde qui nest pas le vôtre. Jai demandé à Carius et à son fils, Gabis, de vous forger de nouvelles armes pour assurer la victoire lors de vos prochains affrontements. »

Il se tourna vers deux elfes bruns dont un qui avait une grande cicatrice lui barrant lil gauche, prouvant que la guerre navait pas été clémente avec lui. Son fils était son portrait craché et semblait avoir lâge de Médéïa et Luna. Celui-ci sapprocha de Médéïa et lui fournit deux sabres parfaitement aiguisée ainsi que deux dagues recourbée et un grand arc. Médéïa le remercia et il sapprocha dIsaac et Charlotte et leur donna un sabre chacun ainsi que des dagues identiques à celles de Médéïa. Il donna ensuite une hache à Louis et des épées à Côme, Tristan et Jeanne. Son père leur donna ensuite des arcs dun bois clair, presque blanc, et un carquois rempli de flèches. Côme obtint une arbalète du même bois ainsi quau carquois de carreaux. Les deux hommes prirent congés après les avoir salués et Léonld savança à nouveau.

« Jespère que ces armes vous seront utiles et que vous naurez pas à vous en servir trop souvent. Que Huyanaë soit avec vous et vous protège. »

Ils le remercièrent et, lorsquAxila revint auprès de Médéïa après son inspection, Médéïa leur fit signe que la voie était libre. Médéïa salua sa famille et son peuple et fit avancer son cheval au pas. Isaac et ses amis lui emboitèrent le pas et ils sortirent de la cité. Derrière eux, les grandes portes se fermèrent et ils se retrouvèrent seuls dans la forêt. Isaac se plaça à côté de Médéïa qui semblait être aux aguets. Devant eux, Axila ouvrait la marche et surveillait les alentours. Son ouïe surdéveloppée allait beaucoup leur servir durant leur voyage ainsi que sa vue aiguisée. La forêt était complètement silencieuse. Seule la brise soufflant dans les feuillages se faisait entendre. Le tapis de mousse leur permettait détouffer le bruit des sabots mais cela permettait aussi aux orcs de se déplacer silencieusement. Médéïa les guidait entre les innombrables chênes massifs et elle observait les petits animaux de la forêt. Elle aperçut de nombreux écureuils bleutés et elle tourna vivement le regard lorsquelle entendit une biche détalait. Elle était tendue : elle sétait attendue à rencontrer des orcs dès leur sortie de la cité et pourtant, ils ne semblaient pas être dans le coin. Elle sursauta lorsque Diamant trébucha sur une épaisse racine. Elle la caressa, regarda rapidement si sa jument boitait mais elle ne semblait pas avoir mal. Cela faisait déjà presque deux heures quils marchaient dans la forêt lorsquelle perçut le bruit de la rivière. Elle se dirigea vers celle-ci, ses amis la suivant, et derrière un épais massif, ils se trouvèrent face à la rivière. Ils se trouvaient à un endroit où leau se déversait par torrent dans son lit, ce qui empêchait les montures de se désaltérer. Elle fit signe à ses amis et ils reprirent leur route en suivant le lit de la rivière. Médéïa sen servait comme guide car elle savait que la rivière finissait pas donner sur un large lac qui se trouvait à proximité de la forêt dOuraïa, celle qui abritait la cité du seigneur Gallione ainsi que larbre sacré des elfes : Arbrivios.