[3] Petit papa Noël

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- Hawkins, 9 novembre 1983 -

J'ai repris connaissance sur le canapé du sous-sol des Wheeler, incapable de bouger tant mes articulations me faisaient mal

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J'ai repris connaissance sur le canapé du sous-sol des Wheeler, incapable de bouger tant mes articulations me faisaient mal. Peu à peu, j'ai rouvert les yeux en papillonnant les paupières, tombant nez-à-nez face au visage d'Onze en train de me fixer. Gênée, je me suis brusquement redressée, faisant tourner les regards des garçons vers moi. Tous s'étaient changés, ce qui m'a fait comprendre que nous étions le matin. Que s'était-il passé depuis hier soir ?

— Ah, enfin, commenta Mike d'une voix lointaine. On a bien cru que tu ne te réveillerai jamais !

— J'étais sûr que t'étais dans le coma, bougonna Dustin, presque vexé que je sois de nouveau éveillée. J'avais tort...

— Il s'est passé quoi ? grimaçai-je face aux céphalées m'assaillant le crâne.

— À toi de nous le dire, grommela Mike. Elfe nous a fait son petit numéro avec le plateau, et toi, t'es totalement partie en vrille. T'as crié comme une folle avant de t'évanouir !

— Quelle froussarde, se moqua Lucas.

Me remémorant les évènements, je m'apprête à me justifier par les souvenirs qui me sont revenus en mémoire, avant de réaliser que ça paraissait complètement fou. Aucun d'entre eux ne m'avait crue pour l'hôpital dans lequel j'étais passée étant enfant avec Onze, alors ils me croiraient encore moins quant à la vision nocturne d'Hawkins que j'avais vue avec Will à l'intérieur ! Sans parler de cette chose à l'apparence humaine mais sans visage... Comment avais-je pu imaginer une créature de ce genre ? À moins que ce ne soit pas un tour de mon imagination ? Dans ce cas, comment expliquer sa présence, sa gueule béante, ses crocs acérés ? J'ai donc décidé de ne parler de rien aux garçons, préférant me concentrer sur la mission initiale : retrouver Will, qui contrairement à ce que mon cerveau détraqué voulait me faire croire n'était pas dans un monde imaginaire mais en danger bien réel. Jouant avec les boutons du talkie de Mike, Onze restait sur le sofa et ne nous écoutait plus tandis que le garçon planifiait depuis la table centrale :

— On dit à nos parents qu'on va au club audiovisuel. Ça nous donnera quelques heures pour l'opération Mirkwood. 

— Vous croyez vraiment qu'elle sait où est Will ? douta Lucas.

— Elle le sait, assurai-je fermement. C'est tout.

— Tu as le matos ? questionna Mike.

Sortant les affaires une à une de son sac à dos appartenant pour la plupart à son père, Lucas annonça :

— Des jumelles du Vietnam, un couteau de l'armée, aussi du Vietnam... Un marteau, un bandana camouflage, et le lance-pierres !

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