Justice of Shadow [Albert x OC] [Terminé]

10 : Libération

Déjà une journée que Daisy fixait quatre murs et des barreaux. Elle songeait au jour où elle finirait vraiment en prison pour ses crimes.

Lestrade est passé la voir en début d'après-midi. Il ne lui révèle qu'une partie des avancées et il lui a menti sur certains points parce que Sherlock Holmes le lui a demandé.

- Quand serai-je libérée ? répétait Daisy à chacune des visites de Lestrade.

Ce à chaque fois il répétait :

- Je ne sais pas ! Il vous faudra patienter mademoiselle.

Elle perd patience. Être enfermé derrière des barreaux n'est pas une mince affaire, malheureusement, nul choix ne s'offre à elle.

À environ 15 heures, sous une pluie torrentielle, Albert James Moriarty se présente au poste de police. Il dit vouloir témoigner en faveur de Daisy, et Lestrade l'accompagne dans une salle.

- Bien, qu'avez vous à dire, Monsieur le Comte Moriarty ?

- Par où commencer. La duchesse Daisy accusée de meurtre, son nom est déjà connu parmi toute la population. J'ai eu vent de cette information hier tard dans la soirée, et je peux vous affirmer que c'est impossible que Daisy soit coupable d'un tel meurtre.

- Ha oui ? pourquoi ça ? Son nom est tout de même inscrit en lettre de sang, ce ne doit pas être un hasard ! 

- Je n'ai jamais sous-entendu une telle chose. Je viens seulement exprimer mon point de vue.

- Continuez.

- Il semblerait que Daisy et moi avons une relation spéciale. Nous avons beau faire partie des meilleurs rangs sociaux, nous ne pouvons pas nous becter l'un et l'autre. Voyez cela comme un avantage. Je sais tout sur elle la plupart du temps. Elle n'a pas belle réputation au sein de notre communauté. Donc, vous imaginez bien qu'au moindre faux pas de sa part, et j'en suis tout de suite informé. Avant-hier soir, Daisy et moi étions dans une soirée entre aristocrates. Je peux vous dire qu'elle avait une peur bleue de parler en public de son projet. De plus, elle devient excessivement troublée devant des hommes. Avec un comportement de trouillarde comme elle, vous envisageriez tout de même qu'elle puisse tuer un homme ?

- N'importe qui peut prétendre être comme vous le décrivez, monsieur le Comte. Le problème étant la signature du nom de Daisy en sang.

- Certes, dit Albert en croisant les bras, mais nous devions nous rejoindre hier matin à 9 heures pour ses terres et je l'ai ramenée chez elle très tard dans la soirée, à 4 heures du matin, me semble-t-il. Un cocher pourrait vous l'affirmer, Monsieur l'inspecteur.

- Avez-vous autre chose à dire ? l'interroge Lestrade en étant attentif aux informations d'Albert.

- Oui. Et je peux avouer que je suis capable de déceler ses moindres petits mensonges. Si ce soir là, elle m'avait parue suspecte, je l'aurai immédiatement remarqué et que je nous aurais pas manqué de vous en informer.

Lestrade réfléchit un instant avant de poursuivre la discussion.

- Nous vérifierons ces informations dans la journée, monsieur le Comte, sur ce, vous pouvez disposer, à moins que vous n'ayez autre chose à dire.

- Hum... c'est très embêtant pour moi que la duchesse soit inculpée dans une telle affaire. À vrai dire, nous avions rendez-vous ce matin sur ses terres et les ouvriers étaient loin d'être enthousiastes. Alors...

- Alors ? 

Albert impose sa condition. 

- Si toutes mes informations sont vraies, je vous ordonne de libérer cette femme, et ce dès ce soir.