Justice of Shadow [Albert x OC] [Terminé]

25 : Mémoires

PDV Daisy :

Très jeune, j'avais déjà du mal à accepter qu'une femme devait se soumettre aux hommes et à leurs quatre volontés. Je n'ai jamais compris pourquoi aucune d'entre elles ne se sont jamais rebellées.
"C'est comme ça, on doit l'accepter." Me sussurait ma mère très jeune. Je n'étais pas d'accord ! Quand je voyais à quel point les hommes usaient de leurs forces pour faire du mal aux femmes, je les ai très vite détestés et méprisés. Dans l'éducation, on nous apprend à être des femmes obéissantes à leur mari, qu'on doit suivre leurs directives quoi qu'il arrive, mais ça, je ne l'admets pas.
Dans les journaux, on nous a toujours appris des horreurs. Et plus j'étais en âge de comprendre, au plus je haïssais les hommes. Je me suis refusée à moi-même de fonder une famille, sous peine de devoir me soumettre à un homme méchant.
Ils ne sont pas tous les mêmes, mais je m'en suis toujours méfiée.
Petite, je rêvais d'un monde utopique où les femmes pouvaient se débrouiller pour enfanter sans les hommes. Malheureusement, la réalité m'a rattrapée et beaucoup de choses ne sont pas prêtes de changer. J'ai beau lutter, je me suis faite virée de mon travail à cause d'un noble pourri, qui ne cherchait que l'intérêt et le profit, mon père qui gère mon argent m'a tout pris il y a peu, et pour des soucis de contrariété, mes parents me punissaient...

La seule chose dont je suis fière c'est d'avoir réussi à tenir tête à mes parents malgré leurs obstacles. Même si au final... je me retrouve pieds et poings liés face à mon pire ennemi...

~

PDV Omniscient :

Albert se présenta face aux autres, un papier en main.

- De quoi je ne dois pas être au courant ? Vous voulez sûrement parler de cela ?

Tous braquèrent leur regard sur lui, surpris.
Albert soupira d'exaspération.

- Désolé, grand-frère, dit Louis, on ne voulait pas te blesser...

- C'est en voulant me cacher sa disparition que vous espériez ne pas me blesser ?

Mycroft s'approcha de son collègue et déclara :

- Rien de tout cela ne serait arrivé si vous aviez su la protéger, regretta ce dernier. Vous me l'aviez pourtant promis !

Tous demeurèrent silencieux. Seul Albert devint nerveux.

- Elle n'aurait pas disparu si l'un de tes domestiques l'avait raccompagnée ! dit Albert d'un ton plein de reproches en s'adressant directement à Mycroft.

- Ne rejette pas la faute sur moi, alors que c'est vous qui avez failli à votre devoir ! Vous n'avez pas su tenir votre promesse et maintenant, qui sait ce qui va lui arriver !

William était conscient que la situation allait tourner au vinaigre. Il s'apprêta à se lever lorsqu'il Mycroft et Albert braquèrent leurs armes l'un sur l'autre. Ils se foudroyèrent du regard mutuellement. Il fallait que quelqu'un intervienne.

Pour cela, William se leva, dans le plus grand des calmes, et intervint. Il se plaça au milieu, et parla d'un ton naturellement posé.

- Cela ne fera pas avancer l'enquête de vous comporter de la sorte. Vous ressentez la même chose pour elle, alors utilisez cette force pour la sauver au lieu de vous disputer.

Mycroft pesta dans son coin, mais il fut le premier à se rétracter. William se tourna vers son frère aîné, qui malgré la rage qui l'animait, baissa son arme à son tour.

Louis fût fier de son frère pour avoir calmé la situation.

À présent, ils se regroupèrent tous pour entamer les recherches toute la nuit. Et c'est ce qu'ils firent. Chacun se dispersèrent dans les coins stratégiques donnés par William. Mais en revenant, toujours aucune trace de Daisy. Bond et Bénédict s'inquiétaient vivement pour elle. Ils se portèrent volontaire pour effectuer les recherches jour et nuit, quitte à ne pas dormir...