29 : La fin d'une époque

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PDV Albert :

La police frappa à environ 6 heures du matin. Si tôt, elle ouvrit la porte, armes braquées sur nous. Daisy sursauta face à cet affront. Je leur expliqua, qu'il nous fallait au moins dix minutes pour nous habiller. Suite à cet accord, les policiers restèrent derrière la porte. Ma princesse comprit ce qu'il s'était passé. Elle me rabacha que c'était de sa faute si elle devait séjourner en prison, qu'elle n'aurait jamais dû assassiner des innocents. Or, ce n'était pas le moment de culpabiliser. Pour l'empêcher d'angoisser davantage, je la pris dans mes bras, hors du lit. Sans qu'elle le remarque, je lui glissa une petite lettre avec des consignes inscrites. William avait tout prévu depuis le début. Il savait pertinemment qu'après ces brefs instants, Daisy ne serait plus en mesure de nous servir à quelque chose dans le plan. Il m'avait alors demandé ce que je comptais faire d'elle. Je le reconnais, mon amie ne servait plus à rien maintenant qu'elle allait être jugée, puis sûrement punie d'une peine capitale. Au contraire, cela me mettait des bâtons dans les roues. C'est comme si, nous nous étions servis d'elle depuis le début de notre rencontre. Nous suivions ses agissements dès son premier meurtre. Nous avions seulement attendu le bon moment pour nous l'accaparer. Sa domestique nous aurait mis des bâtons dans les roues. Son intelligence aurait compromis nos plans.
Seulement, cette visions ne correspond qu'à une infime partie de mon esprit. Si le monde n'était pas tel qu'il l'est aujourd'hui, j'aurai déjà épousé Daisy depuis bien fort longtemps. Malheureusement, nous avions dû faire des sacrifices pour servir notre soif de justice.

Mais aujourd'hui... Tout cela n'a plus de sens. Mes émotions se furent mélangés au fil du temps. Et un dilemme se dressa devant moi : Libérer une femme de son fardeau ou un peuple qui crie de le sauver en silence. Seul le sentiment le plus fort l'emportera sur le plus faible...

On ne se sert pas de quelqu'un que l'on aime. Voilà ma conclusion.

La police débarqua et rapidement, Daisy fut menotée pour motif de meurtre. Elle allait devoir s'expliquer devant la reine. L'angoise s'acapara de son visage, si bien qu'elle fut incapable de raisonner sur quoi que ce soit. Moi-même, à sa place, j'aurai peur. Au final, elle n'eut pas été la seule à être menottée. J'en ai fait les frais également.

À l'heure actuelle, nous étions dans le palais de la reine. Les menottes dégagées, nous nous prosternons devant elle.

- Posez vos questions sans détour, votre majesté, démarrais-je en me relevant.

- Bien ! Nous sommes face à deux problèmes. Il semblerait que Mademoiselle McGarden soit accusée de meurtre et de complot contre la société. Puis d'un autre, que le Prince du Crime serait votre frère, Monsieur Moriarty. Qu'avez-vous à dire ?

Ce fût maintenant que je devais agir. Quitte à sacrifier une partie de ma vie, autant que ce soit pour celle que j'aime. Je suis désolé Daisy.

Cette fois, les jeux sont faits. De toute évidence, Daisy me paraissait incapable de parler. Elle tremblait devant la justice. Rien ne serait sortie de crédible de sa bouche. Je l'ai promptement regardé avant de me lancer.

J'expliqua à la reine dans un premier temps que je m'étais servi de Daisy pour commettre ces meurtres. La reine parue perplexe.

- Une femme n'a rarement son mot à dire dans une relation. Bien que je ne sois pas encore marié avec elle, ce n'est pas le devoir d'une femme de se soumettre à son futur mari ?

Daisy releva les yeux, confuse. Elle ne savait pas si je disais tout cela avec sincérité ou par pur mensonge. Je la regarda de haut en bas. Je m'approcha d'elle et je la pris par le col-bac pour la relever. Daisy fut tétanisée. De toute évidence, sa confusion allait me servir pour la sauver.

Justice of Shadow [Albert x OC] [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant