Justice of Shadow [Albert x OC] [Terminé]

12 : Sur les terres

Aux abords de Baker Street, cette rue animée en fin d'après-midi, je toque à la porte d'entrée. Bénédict et Stella sont à mes côtés. Miss Hudson nous ouvre. Elle se souvient tout de suite de moi et de Bénédict. Mais elle s'étonne à la vue de la parure de Stella.

- C'est votre domestique elle aussi ?

- Oui, elle s'appelle Stella.

Pas plus tôt dit que ma domestique serre Miss Hudson dans ses bras. Quelle imbécile ! Je la réprimande en lui disant d'être plus polie avec les autres.

Après cette trêve, la logeuse nous accompagne à l'étage. Et comme d'habitude, elle prévient Sherlock de notre arrivée. Ce dernier dormait dans son canapé. Nous l'avons fait sursauter. Je scrute la pièce, et pas de docteur Watson en vue.

- Daisy... tu es enfin là ? soupire le détective en se levant, je me demandais quand est-ce que tu allais me rendre visite.

Miss Hudson ferme la porte derrière nous, et nous souhaite bonne chance.

- Où est John ? demandais-je en m'asseyant sur le canapé avec Bénédict.

- Sûrement en rendez-vous galant, suppose Sherlock en s'accroupissant en dessous de la table, Daisy... ta domestique...

- Quoi ?

À ce moment-là, je remarque que Stella prenait peur face au plus grand détective de Londres. Je veux bien qu'il soit impressionnant, mais tout de même ! Quoi que je suis mal placée pour cela.

Je me lève et je rassure Stella en lui disant que Sherlock est mon ami. Son corps tremble, pourtant elle n'a jamais eu un tel comportement face aux autres. Bénédict l'apaise à sa façon, et ils s'assoient côte à côte.

Sherlock explose de rire. Je crois savoir pourquoi, mais nous reprenons vite notre sérieux.

- Alors cette sortie précipitée Daisy ? elle te plaît ?

Je m'assois sur l'une de ses chaises, les bras croisés.

- Parce que selon toi, j'aurais commis ce meurtre ?

- J'ai rendu visite à cette femme, hier. La description de la tueuse correspond au tien. C'est la même conclusion que j'en ai tiré.

- Je ne connaissais même pas ce Guillaume...

- Je le sais. Pardonne-moi d'avance, mais j'ai fouillé dans ta vie privée Daisy. J'ai rendu visite à tes parents hier matin. Ils étaient scandalisés de me revoir. La seule chose qu'ils espéraient juste c'est que je ne sois pas ton futur mari ! J'ai éclaté de rire en les écoutant parler.

- Pourquoi tu ne m'a pas prévenu ? On aurait pu y aller ensemble ! m'écriais-je de vive voix.

Sherlock esquisse un sourire en coin, et lie les extrémités de ses doigts.

- Tu ne peux plus me le cacher maintenant...

- Mais enfin... de quoi parles-tu ? Je vais pas me répéter sur le meurtre !

J'espère qu'il n'a pas découvert mes crimes. Je commence à perdre mes moyens face à lui. Je me pince la lèvre inférieure.

- Je m'en doutais depuis le début...

- Parle à la fin !

- C'était évident...

Sherlock se met à me pointer du doigt.

- T'es amoureuse du Comte Albert James Moriarty, pas vrai ?

Le silence règne soudainement dans la pièce. Peu de temps après, mes domestiques éclatent de rire.