4.

105 9 0
                                    

« Alors ne mentez plus. Chacun doit dire la vérité à son prochain, parce que tous ensemble, nous faisons partie d'un même corps.»

TW: Ce chapitre contient un language qui peut sembler grossier pour certain et parle, également, de la drogue.
***

- Allo Amaryah, tu peux venir me chercher ?

- Allo, répond-t-elle la voix plein de fatigue, c'est qui ?

Elle venait de terminer son service de nuit à l'hôpital. Il devait être 4h ou 5h du matin.

- C'est Jemima, répondis-je. S'il te plaît, il n'a pas de bus avant deux heures et mon téléphone s'est éteint.

- C'est bon, j'arrive. Envoie moi l'adresse.

Elle raccrocha. Je lui envoya l'adresse directement puis retourna près du propriétaire du téléphone pour le remercier et lui rendre.

Une trentaine de minute plus tard, m'a sauveuse arriva. Je monta directement dans sa voiture afin de vite partir de cet endroit de perdition.

- Je te dépose chez toi ou chez moi ? Me demande-t-elle.

- Chez toi s'il-te-plaît. Ma mère doit être morte de peur et me chercher partout, j'ai pas envie de me disputer avec elle.

- C'est toi qui voit. Elle marqua un temps de pose avant de reprendre. Jem, t'as pris quoi à cette soirée ?

- Rien.

- Ne me ment pas, je te connais.

C'est vrai, elle me connaissait. Elle me connaissait très bien même. Amaryah et moi, ça date pas d'hier. Elle est comme une sœur pour moi. Chaque galère on les a connu à deux. Chaque pleurs, chaque rires, on les a partagés ensemble. Donc, oui, elle me connait.

- J'ai juste fumer un joint.

- T'en a fumer combien Jem ?

- Je viens de te le dire, un seul.

- Tu me prend pour une débile ou quoi ? Ma question est simple. Combien as-tu fumer de joint ce soir, Mima ?

- Putain t'es chiante, j'en ai fumer trois en tout. C'est pratiquement rien. Répondis-je agacé.

- "C'est pratiquement rien" Répète-t-elle en m'imitant. Tu te fout de moi j'espère. Je viens te récupérer en soirée juste après mon service pour savoir que tu as replonger. Mima, qu'est ce qui te prend ? Tu avais réussi à arrêter pendant presque trois semaines.

Elle commence sérieusement à m'énerver. Elle me fait la morale et je ne suis pas d'humeur. Si je n'étais pas sous l'effet de la cocaine et des joints, j'aurais été d'accord avec ses propos et soulagée qu'elle se soucie de moi. Cependant, je suis défoncée et je n'ai pas la tête à l'écouter me reprocher mon comportement.

- C'est bon, j'ai fais une erreur et je l'assume. Tu n'es pas blanc comme neige toi aussi. On fait tous des erreurs, malheureusement pour moi je suis retombée. C'est vrai j'ai fumé. Est-ce que je le regrette ? Non. Cette sensation que j'ai ressenti lorsque la fumée a rempli mes poumons m'a fait du bien. Ce plaisir que j'ai éprouvé m'avait incroyablement manqué. Alors, je ne regrette rien.

C'est faux, chaque parcelle de mon corps regrettait le fait d'avoir fumé et consommé de la cocaine ce soir. J'allais devoir encore une fois me battre contre mes démons pour essayer de ne pas retomber dans cette horrible addiction qui n'est autre que la drogue. Dure ou non.

Jemima - des ténèbres à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant