Chapitre 4.

161 22 3
                                    

Lou ne saurait dire combien de temps ils avaient passé dans la chambre froide. Elle crut même qu'elle allait mourir d'hypothermie mais avant qu'elle en ait eu le temps, Tristan avait donné sont feu vert pour sortir.

Ils étaient à présent en train de marcher dans les rues.

- Comment tu fais pour te nourrir ?

- Ça fait parti des phénomènes inexplicables.

Lou l'interrogea du regard.

- Il y a quelqu'un, ou quelque chose qui, régulièrement, m'approvisionne en nourriture.

- Comment ça ? Ça veut dire qu'il y a quelqu'un qui rentre et sort de cette ville ?

- Je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu, à chaque fois, il dépose des trucs à manger dans certaine maison mais je ne l'ai jamais vu.

- Ça veut dire qu'il y a forcément un moyen de sortir d'ici non ?

- Surement mais je ne l'ai jamais trouvé et crois moi que j'ai essayé.

- Et pour boire ?

- Il y a de l'eau potable dans les robinets, les douches fonctionnent, pareil pour les toilettes. C'est comme si cette ville était encore habité sauf qu'on est les seuls ici. Sans compter les créatures bizarres.

- Mais elles sortent d'où ?

- Du brouillard qui entoure la ville. Elles débarquent de nulle part et repartent comme elles sont arrivées, racontait-t-il alors qu'ils se dirigeaient vers la chapelle du cimetière. Il faut qu'on dorme, changea-t-il de sujet.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il faut qu'on ait le même rythme de sommeil. Comme je te l'ai dit, il n'y a pas de jour ou de nuit. Seulement il faut éviter qu'ont vivent en décalé.

Le jeune homme poussa une porte qui donnait sur une grande pièce contenant plusieurs rangé de banc en face d'une estrade. Ça ressemblait à une petite église.

- Il n'y a pas des maisons avec des lits ? se plaignit Lou quand Tristan s'allongea sur un des bancs en bois.

- Si mais on n'y est pas sécurité longtemps.

- Pourquoi ?

Tristan leva les yeux au ciel pour seule réponse.

- Et pourquoi JE dois me mettre à ton rythme de sommeil, pourquoi ce n'est pas toi qui te mets au mien ?

Il ne répondit toujours pas.

- Je ne dormirais pas, dit Lou en s'asseyant sur un banc tout en croisant les bras.

- Fait comme tu veux mais tais-toi au moins.

- Non, je ne veux pas non plus, je ne me tairais que si je le décide et là...

Ainsi Lou continua de parler dans le vide jusqu'à ce que toute la chapelle se mette à trembler et que ça la fasse taire net. Tristan se releva en sursaut, arborant une tête paniqué.

- Qu'est-ce que c'est ça ? demanda la jeune fille.

- Ne bouge pas.

Lou allait protester de nouveau mais Tristan partit trop rapidement.

Au bout de quelques minutes, il revint en courant.

- Suis-moi !

- Tu sais je n'aime pas trop qu'on me donne des ordres.

- Suis-moi putain, s'énerva le garçon.

- C'est bon, c'est bon.

Lou suivit Tristan qui l'amena à l'avant de la chapelle. Là ils passèrent une porte qui se trouvait sur la gauche et qui amenait à des escaliers. Ils descendirent en trombe arrivant fasse à deux portes. Ils continuèrent ainsi à s'avancer dans ce qui semblait être un labyrinthe. Si bien que Lou ne saurait pas refaire le même chemin. Au bout d'un moment, ils arrivèrent dans un endroit que Lou reconnu : la chambre froide.

- Attends, il y a tout un souterrain qui mène ici ?

- Oui, dit Tristan qui s'occupait de barricader à nouveau la porte.

- Et toutes les autres portes mènent aux autres maisons de la ville ?

- Non, il n'y a que la chapelle et la chambre froide qui sont relié. Tu ne dois jamais utiliser les autres portes tu m'entends ?

- Je suis incapable de refaire le chemin qu'on a fait seule.

- Et bien tu n'y vas pas seule, répliqua Tristan en haussant le ton.

- D'accord, calme-toi. En attendant, pourquoi on revient ici encore une fois ? Ces créatures sont des petites natures qui on peur du froid ?

- Non mais c'est la pièce la moins facilement atteignable et la plus difficile à détruire.

- Je pensais qu'on était en sécurité dans la chapelle ? demanda Lou qui commençait à se perdre dans toutes les informations.

- On y est plus en sécurité que dans les maisons de par le fait qu'il y a le tunnel qui nous amène ici.

- Et on va devoir faire ça toute les cinq minutes ? Pourquoi on ne tue pas ces créatures ?

Le jeune homme fut soudain prit d'un rire nerveux.

- Quoi ?

- Comment veux-tu faire ça ? Avec quelle arme ? Notre espérance de vie est déjà faible en se cachant, alors en se battant...

Lou ne savait même pas à quoi ressemblaient ces fameuses créatures. Elle ne savait pas de quoi elle se cachait. Elle savait que Tristan en savait plus qu'elle et qu'elle devait lui faire confiance mais elle aimerait les voir de ses propres yeux pour se faire une idée. Pour éventuellement trouver des idées que le brun n'aurait pas trouver de lui-même. Mais elle se doutait qu'il l'éloignerait de ces bêtes autant qu'il le pourrait. Cependant, elle venait de trouver un plan. Elle allait le mettre à exécution aussi tôt qu'elle le pourrait.

Fade like the fogOù les histoires vivent. Découvrez maintenant