Chapitre 20.

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Ethan était retourné s'allonger dans le canapé pendant que Lou alimentait la cheminée. Il ne restait plus beaucoup de bois et Lou devrait bientôt aller voir dans les autres maisons s'il y en avait. Elle alla ensuite s'assoir près du jeune homme. Son état ne semblait pas s'arranger. Sa température n'augmentait pas et son teint était blême. On aurait presque dit un mort.

Lou pensait à sa découverte d'un peu plus tôt. Elle se demandait comment elle n'avait jamais remarqué une telle cicatrice sur sa cheville. L'avait-elle avant ? Mais le plus important n'était pas ça. D'après Ethan, elle était la clé de sortie. Mais comment ? Comment pouvait-elle aider ? Il fallait qu'elle aille demander à Tristan.

Elle s'en alla après avoir avertit Ethan qu'elle sortait.

Elle se dirigea directement vers la prison. Elle pénétra doucement dans le bâtiment délabré et alla vers la cellule ou était Tristan. L'odeur qui régnait était désagréable. Une odeur de pourri. Surement lié au cadavre de Tracy qui y était toujours. Lou s'approcha de la cellule de Tristan sans oser regarder le corps inerte.

- Tiens, tiens, dit Tristan en voyant Lou apparaitre.

- Ne te fais pas d'illusion, je n'ai pas changé d'avis sur toi. Je te vois toujours comme un psychopathe sans sentiments.

- Oh, moi qui croyais que tu venais me faire une déclaration d'amour, je suis déçu.

- Le sarcasme ne te va pas du tout Tristan. Est-ce que tu es comme ça aussi dans la vraie vie ?

Le jeune homme lâcha un rire.

- Mais ça, c'est la vraie vie.

Lou le dévisagea. Il avait peut être raison. Peut être que tout ça, ça n'était que la vraie vie. Peut être que malgré leur tentative ils ne sortiraient jamais d'ici.

- Peu importe, dit finalement Lou en chassant cette idée de son esprit, je suis venue pour te demander si tu connaissais quelque chose à propos d'une espèce d'hypothermie constante ?

- Tu veux mon aide maintenant ?

- La ferme et répond moi si tu veux que je reconsidère ton cas un jour.

Le jeune homme la dévisagea du regard.

- Ton copain, il est en train de mourir.

Lou fronça les sourcils.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- Certaines personnes ne sont physiquement et mentalement pas prêtes à supporter de telles conditions de vie. Elles passent un moment à vivre ici mais ne s'adaptent jamais. Leur corps n'accepte pas cette atmosphère et finit par se dégrader. Et la mort s'en suit. J'ai déjà eu des cas comme ça ici. En d'autre terme, ton copain est une petite nature.

- Tais-toi ! cria Lou paniqué par cette nouvelle.

Elle ne pouvait pas croire que Tristan disait la vérité. Elle ne voulait pas le croire.

- Est-ce qu'il y a un remède pour ça ? demanda-t-elle.

- Oui bien sûr.

- Lequel ? interrogea-t-elle avec l'espoir qui remontait.

- Le tuer. Pour mettre fin à ses souffrances.

Lou fit quelque pas en arrière.

- ça n'arrivera pas.

- Et après c'est moi le psychopathe. Mais mes victimes, elles, ne souffrent pas.

- Oh la ferme Tristan. Ça n'arrivera pas car je nous ferais sortir d'ici avant.

Fade like the fogOù les histoires vivent. Découvrez maintenant