Chapitre 3.

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Après que le jeune homme l'ait quitté, Lou se mit à réfléchir. Il fallait qu'elle trouve un endroit où rester jusqu'à ce que le brouillard se lève. Oui, parce que pour elle, il finirait par se lever. Ça n'est pas possible que ça reste là éternellement.

Comme elle commençait à avoir faim, elle partit à la recherche d'un commerce ouvert. Elle parcourait les rues tout aussi vides que la veille au soir. Quand elle trouva enfin ce qui ressemblait à un bar, elle vit qu'il était fermé. Elle rebroussa chemin et chercha si elle n'était pas passée à côté d'une supérette. Mais non. Comment allait-elle faire ? Ce quartier semblait dépourvu de vie mis à part l'étrange jeune garçon.

Lou eu un élan d'espoir quand elle entendit son téléphone sonner, mais c'était juste pour la prévenir qu'il s'éteignait comme il n'avait plus de batterie. « Génial. » ronchonna la jeune fille. Elle n'avait plus qu'à partir à la recherche de quelqu'un. C'est tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment.

La brune passa bien une heure à tourner en rond dans le quartier et finit par retomber en face du bar qu'elle avait vu plus tôt. Elle s'apprêtait à frapper, au cas où quelqu'un serait là. Mais alors qu'elle levait le bras, elle entendit quelqu'un derrière elle dire : « Te fatigue pas, y'a personne. ». C'était le jeune homme de tout à l'heure. Il poussa légèrement Lou et entra dans le bâtiment. La jeune fille le regarda entrer en se demandant s'il avait reçu une éducation. Elle finit par pénétrer à son tour à l'intérieur.

Par la poussière, les toiles d'araignée et la crasse sur les meuble, on voyait bien que l'endroit n'avait pas était nettoyer depuis un bon moment. Certaines chaises avaient été renversées, de même pour quelques tables. Le garçon se dirigea vers l'arrière du bâtiment. Lou le suivait et arriva dans la cuisine.

- Ça appartient à tes parents ? demanda-t-elle.

- Mais t'as toujours pas compris ?

- Que t'étais mal polie ? Si j'ai capté.

Le jeune garçon leva les yeux au ciel.

- Je n'habite pas ici. Je ne connais pas cette ville, enfin du moins je ne la connaissais pas avant de m'y retrouver. Personne n'habite là bordel, je sais pas comment je m'y suis retrouvé et je sais pas comment on fait pour s'en aller.

- Je ne comprends pas... Comment c'est possible ?

- J'en sais rien.

- Ça n'existe pas les choses comme ça.

- Tu crois que ça me fait plaisir de vivre ici ? Enfin, arrivé un moment j'appelle plus ça 'vivre'.

- Tu dis qu'il n'y a personne mais j'ai vu quelqu'un fermer un rideau hier.

- C'était moi.

- C'est ta maison ?

- Est-ce que tu le fais exprès ? s'énerva-t-il. Je n'habite pas ici, il n'y a personne, j'entre où je veux quand je veux.

- Je n'y crois pas.

Sur ces derniers mots Lou tourna les talons. Elle ne savait pas trop quoi penser de tout ça. Elle avait toujours était très rationnel. Pour elle les fantômes et autre histoires glauque n'arrivait que dans les films ou les cauchemars. Elle ne croyait donc en aucun cas à cette histoire de ville qui garde ce brun prisonnier.

*

Cela faisait maintenant trois jours que Lou était dans cette ville. Elle avait tenté plus d'une fois de partir, en vain. Elle essayait de se convaincre que ça n'était pas possible, que ça n'était qu'un rêve mais elle dû s'avouer que ça semblait bien réel. Elle était forcée de commencer à croire à cette histoire mais elle trouvait ça absurde. Elle avait dormi dans la chapelle dans le cimetière se nourrissant du seul paquet de gâteau qu'elle avait emporté avec elle. Elle aurait pu encore tenir longtemps si son corps n'avait pas manqué d'eau. Alors, en voulant se lever, elle vit tout tourner et elle s'évanouit.

Fade like the fogOù les histoires vivent. Découvrez maintenant