14 ° GRRR ! QUEL CHEF !

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Je suis assise seule dans une forêt, il fait jour et les rayons du soleil me tapent agréablement le visage. Je suis allongée sur l'herbe et une douleur atroce est présente sur mes jambes, de nombreux bleus sont présents et je n'arrive pas à les bouger.

— Layla ! Viens me rejoindre.

À l'entente de cette voix, mon corps se tend, je sais à qui elle appartient, mais je ne veux pas y aller.

Ma mère entre dans mon champ de vison et s'assoit à côté de moi, elle paraît douce et me caresse délicatement la tête, la peur laisse place à de la sécurité. De la chaleur émane de mon cœur malgré l'inquiétude présente.

— Alors les filles, vous venez ? Sharon, je pensais que tu partais la chercher.

Un homme apparaît dans notre champ de vision, il semble être dans la quarantaine, son visage est net et familier. Sa chevelure est à moitié argenté et à moitié noire, cependant ce n'est pas un signe de vieillesse, c'est une caractéristique de loup-garou.

— Dan, tu pourrais patienter deux secondes.

Ma mère s'approche de l'homme que je suppose être mon père et il la serre contre lui. Ils me regardent avec bienveillance et je m'approche doucement, mais sûrement d'eux.

Soudain, un craquement se fait entendre, je tourne ma tête et fais face à un grand loup brun prêt à attaquer. Deux autres loups tout aussi gros sont derrière lui. Mes parents ne bougent pas et sont plus loin derrière moi. Une paire de yeux féroce émeraude avec une teinte d'or me fixe.

Lorsqu'il s'apprête à me sauter dessus, j'ouvre brusquement les yeux et regarde autour de moi, la lumière est allumée et Blake me tient fort dans ses bras. Mais là, ce n'est pas comme d'habitude, je semble être plus grande que lui et poilue. Je comprends en quelques secondes que je me suis transformée en louve et que je suis toute tremblante. Blake me caresse la fourrure pour m'apaiser, je m'installe plus confortablement dans ses bras qui arrivent à peine à m'encercler.

— Ça va ? Encore un cauchemar ? Je hoche la tête.

— La paire de yeux que j'ai vu était la même que celle d'Enzo.

— Et dans tes rêves, ce n'était pas Enzo ? C'est peut-être dû à son attaque. Il me répond en grognant de colère, mais toujours en me caressant le plus délicatement possible.

— Non, je suis sûre que c'était un loup différent.

— Et tu ne sais pas, c'est qui ? Tu ne l'as ne l'a jamais vu ?

— Si je l'ai fait, je n'en ai pas le souvenir, je soupire désespérée et anxieuse.

— Tes parents étaient présents ?

Je hoche la tête :

— J'ai même pu voir le visage de mon père.

— Et qu'est-ce que tu as ressenti ?

— J'avais peur et j'étais anxieuse d'un côté, mais de l'autre, j'étais rassurée.

Son expression s'assombrit comme s'il réfléchissait à quelque chose.

— Tu veux bien réessayer de t'endormir pour qu'on puisse dénouer cette situation plus tard ? Tu as l'air épuisé.

Je secoue la tête négativement ayant peur de me rendormir.

— Le seul jour où j'ai enfin la chance de te voir en louve, c'est quand tu es apeurée. Il fait écho à ma phrase m'arrachant un petit sourire.

Il n'ajoute rien et me laisse me poser contre lui jusqu'à ce que je me re transforme. Je finis par m'endormir dans ses bras peu de temps après.

When Our Eyes Met (I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant