35° JE SAIS TOUT !

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ENZO

Je reviens à la réalité, ce n'est que du passé maintenant. Notre seule chance de nous en sortir est devant moi.

« Quand ils ne feront plus partie de ce monde, elle sera libre ».

Après cinq ans, tu seras enfin libre Lia, je te le promets.

Je m'avance vers Layla, elle contre mon premier coup, mais ne peut pas éviter la morsure profonde que je lui inflige. Son corps tangue et elle perd l'équilibre. Je lui donne un coup dans les genoux pour qu'elle se retrouve à terre. J'enchaîne les attaques dans son ventre et dans son visage.

— Tu dois disparaître ! Tu dois disparaître ! Tout sera bientôt fini, plus personne ne souffrira. Tu seras libre et je le serais enfin aussi.

Je ferme les yeux ne voulant plus assister à mon acte barbare. Je dois en finir aujourd'hui. Pardonne-moi Layla, je ne voulais pas en arriver là, mais je n'ai pas le choix. Lorsque je ralentis ma cadence, elle a perdu connaissance, mais une lumière bleue l'éclaire.

Cette lumière ? C'est la même que-

Je me retrouve soudainement projeté à de nombreux mètres de Lay. Mon corps a explosé quatre arbres et je ne peux plus bouger. Les os de mon corps sont brisés et je suis paralysées le temps qu'ils se guérissent. Mon état est un pur désavantage quand je sens l'auteur de mes blessures se rapprocher de moi. Elle ne tarde pas à me surplomber alors que je suis au sol. Un faisceau de lumière m'aveugle et puis c'est le trou noir.

LAYLA

Un bruit sourd retenti et la douleur que je ressens à la joue me force à ouvrir les yeux.

— Mais ça ne va pas ? Je regarde vivement autour de moi pour me rendre compte que je suis assise sur la neige. Une femme d'environ une trentaine d'années vêtu me regarde. Elle est vêtue d'une longue cape rouge bordeaux, ornée d'un blason sur lequel je peux voir un loup bleu. Elle a de longues tresses rousses et la peau ébène. Ses traits me sont familiers, mais je suis sûre de ne jamais l'avoir vu.

— Qui êtes-vous ? Et comment avez-vous osé me frapper ? Je suis certes perdue actuellement, mais je ne cautionne en aucun cas la gifle que je viens de me prendre.

— Tu poses trop de questions ma petite-nièce chérie. Tu-

— Nièce ? Je m'exclame un peu plus fort que prévu.

— Je ferai les présentations plus tard. Tu fais partie de notre famille donc j'en attendais relativement plus de ta part. Tu n'arrives même pas à battre Enzo. Un être aveuglé par la haine.

— Vous sortez de nulle part ! Vous prétendez être de ma famille et maintenant, vous me blâmez ? Qu'est-ce que j'ai fait pour avoir une vie aussi pourrie ? J'ai du mal à calmer ma respiration et les mots sortent d'une manière incontrôlable de ma bouche.

— Du calme, si je te dis ça, c'est parce que je sais que tu as du potentiel. Tu es bien plus forte que tu ne le penses, que ce soit physiquement ou mentalement. Elle s'approche de moi et je recule par réflexe. Elle parvient tout de même à arriver à mes côtés et pose une main rassurante sur ma tête.

Je ne sais pas comment réagir, je suis dans un premier temps sur la défensive, mais la chaleur qu'elle dégage me rassure légèrement.

— Je ne comprends rien, je m'exprime dans un soupir.

— Tout deviendra bientôt clair. Contente-toi dans un premier temps d'accepter ta nature et de changer Enzo.

—  Et comment est-ce que je suis censé le faire ? J'ai atteint ma limite.

When Our Eyes Met (I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant