PREMIER AMOUR

C H A P I T R E 4

Après une bonne heure à essayer de faire démarrer la belle voiture de Fabio, c'était peine perdue. Celui-ci fit appel à son assurance pour faire remorquer la voiture pour éviter la laisser sur la chaussée. Les garçons rentrent dans la maison pour se réchauffer. Alors que Danielle prépare les boissons chaudes en cuisine, on s'installe au salon. 

- Tu es sûre que je peux pas te payer l'essence ?

- Je te dis que c'est ok. 

On boit notre café, et on ne tarde pas à rentrer, il est presque dix-sept heures, et j'ai envie de me poser tranquille. Je salue tout le monde, Fabio aussi et on repart. Sur la route du retour, on ne discute pas, j'avais mis un peu de musique, c'était calme et appréciable. Je sentais quelques regards vers moi mais je faisais focus sur la route, bien que mes joues devenaient rouges. On arrive chez lui une petite demi-heure plus tard. 

- Tu veux visiter le reste de la maison ?

D'un sens, je voulais dire non. Je voulais juste me poser, me détendre dans mon canapé. Et en même temps, oui. 

- Je reste pas longtemps par contre.

- Comme tu veux.

J'éteins le moteur et on entre dans sa maison. On enlève nos vestes, puis on se dirige vers la cuisine. Je reprends un café, et lui un thé. 

- Tu veux voir les motos ?

- Pourquoi pas.

On emprunte un escalier pour descendre au sous-sol, bienvenue dans l'entre d' EL DIABLO. Il est vraiment bien aménagé. Un coin type garage avec les motos, la vitrine à casques, une autre à trophées.. un espèce de salon vintage. On descend, et j'admire les vitrines, jusqu'à ce que je tombe sur son casque doré : Fabio Quartararo, numéro 20, champion du monde de Moto GP 2021. Même celui qui ne s'y connait pas, connait Fabio, presque autant que Valentino Rossi. J'avance un peu plus jusqu'à voir ses motos, de la pocket-bike, en passant par la cross, jusqu'à la dernière en date. On voit à l'usure des pneus, des rayures qu'elle a déjà servie.

- C'est avec celle là que j'ai gagné le championnat. 

- Elle est magnifique. 

- Tu veux monter dessus ?

- Non merci..

- Comme tu veux, je ne te force pas.

Est-ce qu'il a senti dans ma voix que ça n'allait pas vraiment ? Cette idée me fait peur, les deux roues me font peur et c'est comme ça. On finit par remonter dans la maison, il me fait faire un rapide tour de l'étage où se trouve sa chambre, les deux chambre d'amis et la salle de bain. Sa maison est magnifique, c'est vrai.

- Je vais rentrer si ça te dérange pas.

- Pas de problème, je te raccompagne.

Il descend jusqu'à la voiture, je démarre, je n'avais pas osé lui faire la bise pour lui dire au revoir, juste un salut de la main, et je rentre chez moi. Enfin. Je profite de ma soirée pour me détendre devant Netflix, des films, des séries, et manger devant avant d'aller me laver, me mettre en pyjama pilou-pilou et me coucher. Ayant bu quelques cafés dans la journée, je n'ai pas vraiment sommeil, bien que je me réveille très tôt demain demain pour le travail, je commence à naviguer sur Instagram, et fini par tomber (volontairement) sur le profil de Fabio. Je regarde ses photos, ses vidéos, lui, sa moto, les circuits. La moto c'est vraiment toute sa vie.

Le lendemain matin, le réveil pique un peu. Je me prépare avant d'aller travailler. Je reprends ma routine classique avec Philippe à la boulangerie. J'avoue que je fatigue un peu, mon dimanche n'a pas été aussi reposant que je l'aurais pensé. On a pas eu beaucoup de clients aujourd'hui, la neige et le froid font que personne ne sort, ou très peu de gens sortent, et certains prennent le pain pour leurs voisins. Je ferme la boutique plus tôt que prévu sous l'ordre de Philippe, et ça sera comme ça toute la semaine.