Report (OSASUNA)

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C'est sûrement cette nuit-là que Rintarō se rendit réellement compte que les actes étaient irréversibles. 

Trop de choses tournaient dans sa tête ce soir-là, quand, sur son balcon, il alluma la première cigarette d'une longue liste. 

Il pensait à ce qu'il n'aurait pas dû faire et ce qu'il aurait dû faire. 

Tout le fatiguait. 

À commencer par lui. 

Qu'est-ce qui lui avait prit d'embrasser un kouhai ? Qui plus est, un ami proche ? 

Il se désespérait. 

Car ce serait mentir de dire qu'il n'avait rien ressenti. 

Il avait ressenti des choses complexes.

Trop. 

Il leva la tête pour observer le ciel. 

Noir de pollution. 

Aucune lumière. 

Noir profond. 

Tout le fatiguait. 

Comment en était-il arrivé là déjà ? 

Une journée épuisante et un peu d'alcool hein ? 

Rien que ça. 

Il jura. 

Si seulement il n'avait pas fait tout ça. 

Il écrasa sa cigarette sur le cendrier qui traînait là et alla se coucher. 

Osamu cette nuit-là était réellement troublé. 

Depuis la fin de la mission, plus rien n'allait. 

Rintarō l'évitait comme la peste et lui était perdu.

Tellement perdu que son frère lui-même ne le reconnaissait plus. 

Celui-ci s'approcha prudemment du lit où son frère tentait de résumer la situation calmement, sans y parvenir. 

— 'Samu ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? 

Le gris sursauta et se retourna vers lui. 

— Nan. 

— Bien-sûr que si qu'il y a quelque chose. 

— Qu'est-ce que tu racontes encore ? 

— La vérité. 

— Du mytho ouais. 

— Alors pourquoi tu n'as pas dit une seule fois ce soir que tu avais faim ? Ça me parait être une bonne raison de te demander si quelque chose ne va pas. 

— Il n'y a rien du tout. 

Atsumu soupira et s'assit sur le lit de son jumeau. 

— Tu sais 'Samu, j'aime pas quand tu me cache des choses. J'ai l'impression que tu ne me fais pas confiance. 

— N'importe quoi. Évidemment que je te fais confiance. Plus que personne au monde. 

— Alors quoi ? Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? 

Osamu ferma les yeux, pour tenter de mettre des mots à ce qu'il ressentait. 

— C'est juste que . . . j'ai peur de ta réaction. 

— De quelle réaction tu aurais peur ? Est-ce que réellement je pourrais mal réagir ? 

— Je . . . 

— Voilà, alors dis. 

Osamu dût se résoudre à l'idée que finalement, il allait tout déballer à son frère et prit une grande inspiration. 

— J'ai fait une connerie. 

Atsumu fronça les sourcils, il ne comprenait pas pourquoi son frère avait mis autant de temps à lui dire alors que, pour eux, il était assez commun de faire des choses qualifiées de "connerie". 

— J'ai embrassé Suna. 

Atsumu sourit. 

Pas ce sourire en coin habituel, un peu idiot sur les bords. 

Un sourire comme heureux. 

— Qu'est-ce qu'il y a, demanda Osamu ayant un peu peur de ce nouveau sourire

Atsumu rit. 

— Nan, c'est juste que j'étais persuadé que ça finirait par arriver. 

Cette fois-ci, c'est à Osamu de rire. 

— Ça se voyait que j'en pinçais pour Suna ? 

— Tu peux pas savoir à quel point. 

Les jumeaux s'endormirent chacun de leur côté, avec un sourire en coin, contents de posséder chacun, un frère exceptionnel. 

Ça fait un mois que j'ai pas posté ici, désolée :p