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Son corps tombant au ralentis. 

Ses yeux s'écarquillant au fur et à mesure qu'il se rendait compte de se qu'il se passait. 

Ce moment hantait son esprit, tournant en boucle dans sa tête, sans jamais cesser de le harceler, le titillant jusque la crise de nerf. 

La tête enfoncée dans son oreiller, Osamu ne pleurait pas. Ou plutôt, il ne pleurait plus, tellement il avait versé de larmes. Ses yeux bouffis, rouge et secs refusant de se fermer, à cause du tapage incessant de son cerveau. 

Il n'avait plus aucune force dans son corps, c'est à peine s'il entendait le son des grillons qui s'infiltrait dans sa chambre dont la porte était ouverte. 

Il savait que son frère non plus ne dormait pas. Ses remuements incessants et le bruit de sa couverture sans arrêt secouée témoignait d'une insomnie. 

Il changea de position, la précédente devenant désagréable. Il ouvrit les yeux, peinant à distinguer les contours de la chambre à cause de la pénombre et remarqua la fenêtre ouverte, sûrement la cause de son tremblement permanent. Alors, avec une force dont il ne se serait pas cru capable, il se leva, et se dirigea vers elle pour la fermer d'un coup sec. Le chant des grillons se tût, et le silence revint dans la pièce. 

Sa vue s'étant habituée à l'absence de lumière, il remarqua son frère, assis sur le lit du haut, le regarder droit dans les yeux. 

Malgré le noir régnant dans la pièce, il pouvait voir, dans les yeux de son frère, une tristesse infinie, allant au-delà de tout, s'étendant même sur les limites du bonheur. 

Alors, Osamu se sentit coupable; comment avait-il pu oublier son frère ? Son jumeau ? Comment avait-il pu le laisser seul dans ce moment difficile ? Comment avait-il pu penser à mettre fin à ses jours au détriment des siens ? 

Il se mordit la lèvre, comme pour extérioriser toutes ces émotions submergeantes. Il inspira un grand coup. 

— Désolé. 

En brisant le silence de la pièce, il fit sursauter son frère, qui, l'espace d'un instant décrocha son regard de celui de son jumeau. 

Il ne savait pas exactement pourquoi il s'excusait, mais il sentait que c'était la bonne chose à faire. Quelque chose l'avait poussé à dire ces quelques mots. 

Alors, il s'approcha du lit, et grimpant l'échelle de fer, il rejoignit son frère. Tout à coup, il ne se sentait plus très sûr de lui, les mots lui échappaient, et tout s'entrechoquait dans sa tête. 

Mais Atsumu mit fin à tous ses doutes. 

Car Atsumu reste Atsumu. 

— Tu veux venir dans ma couverture ? 

Osamu hocha la tête, et Atsumu se décala pour lui laisser un peu de place. La chaleur de son frère rappela à Osamu qu'il était toujours là, avec lui.

Osamu prit d'un élan, attrapa la main de son frère, et la serra dans la sienne. Si Atsumu en fut surpris, il ne le montra pas, et accentua la pression en retour. 

— Merci, murmura Osamu de sa voix rauque et sèche par la tristesse. 

Ce fut le dernier mot prononcé cette nuit-là. 




Sad mood :/

Les jumeaux me donnent envie de pleurer T^T

Report (OSASUNA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant