Chapitre 4 : Indices (2)

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Après notre déjeuné qui a été une véritable épreuve pour mon estomac, nous retournons travailler. Un léger signe de la main, un sourire et me voilà repartie pour deux jours intenses à courir dans tout les coins pour m'assurer que les couturières ont bien fait le travail et qu'aucune mannequin ne se sentira à l'étroit ou trop large dans le vêtement.
Une véritable torture étant donné mes vomissements, vertiges et autres inconforts, résultats d'un travail acharné sur une année complète.

Le jour J est enfin arrivé. Il est 15h et le défilé commence dans moins de deux heures. Je cours entre les mannequins pour déceler le moindre soucis, alors qu'elle sont encore toute au maquillage et à la coiffure. Après avoir fais un dernier tour dans les tenues pour vérifier que tout allais bien, je cours dans la loge d'Adrien où il m'a permis de poser mes affaires pour me préparer en dernière minute. J'y entre en courant sans même prendre la peine de toquer.

- Coucou !
- Marinette ? Mais...
- Désolée, je passe en coup de vent, le temps d'enfiler ma robe, une couche de mascara et deux trois bijoux, tu n'aura même pas de temps de dire haute couture que je serai déjà partie !

Alors que je relève à peine la tête, ma robe dans les mains, Adrien me saisit les épaules et me redresse face à lui.

- Heeeey doucemeeent... Tu as tout organisé au millimètre, prends au moins le temps de TE préparer correctement, ok ?
Je hoche la tête
- Tu as raison, je dois être présentable.
- Non, tu vas être carrément magnifique, parce que tu vas aussi passer par maquilleuses et coiffeurs. La créatrice qui collabore avec Gabriel Agreste doit être magnifique pour passer devant les caméras non ?
- Tu as peut être raison...
- J'ai raison ! Aller, enfile ta robe, je dis à Nathalie de prévoir une maquilleuse pour toi.
- Merci Adrien.

Je me cache donc derrière le paravent, et alors que je me déshabille, une nouvelle nausée me fait courir aux petites toilettes de la loge sans que je prenne le temps de me préoccuper de ma non-tenue.
Adrien, alerté par ma course, arrive dans mon dos dans la petite pièce alors que je me vide l'estomac dans la cuvette dans un bruit de reflux immonde.
Et alors que les remontée continue sans que plus rien ne sorte, ses doigts attrapent mes cheveux délicatement et caressent mon dos nu.
- Marinette, je comprends que tu veuilles que tout ce passe parfaitement bien, mais tu ne dois pas te rendre malade. Ce soir baisse un peut de régime, et demain tu restes chez toi. Tu dois te reposer.
Les spasmes se dissipant, je relève la tête, m'essuie la bouche au papier toilette, puis me la rince au lavabo avant de me tourner sans me rendre compte de mon impudeur vers Adrien.
- Mais c'est mon rêve d'être ici. Et après tout ce travail, je ne voudrais pas qu'il soit gâché à cause d'un détail. Les critiques seraient près à dire que la confection a été bâclée s'il n'y avait qu'un seul défaut à peine visible... Tu les connais aussi bien que moi et depuis bien plus longtemps que moi, tu sais que ce que je dis est vrai.
- C'est vrai, mais ça ne sert à rien si tu en mourrais d'un ulcère. Pour ce soir, je n'ai qu'a jouer le rôle de ton assistant. Si je m'arrête suffisamment longtemps avant de défilé tu aura même le temps de vérifier toi même que je ne part pas dépareillé. Ok ?
Je souffle, il est adorable. Mais bon sang, je rougis de honte tant le savoir aussi dévoué me soulage. Je fini par le remercier, l'embrasse sur la joue et retourne me changer.

Une fois derrière le paravent, je me rends enfin compte de mon absence de tenue. Je ne porte que mes sous-vêtements ! Et je me pavanais devant lui il y a un instant ? Par le grand maître, qu'est ce qu'il m'a pris ?
Bon ! Il faut que j'arrête de penser ! C'est un adulte, il a du en voir des corps de femme non ? Surtout dans son milieu... Ca y est... J'ai encore plus honte... Il va me trouver bien fade à côté de toute ces femmes sublimes.

- Marinette ? ça va derrière ?
- Heu... Oui oui ! J'ai presque fini !
- Les maquilleuses sont là.

Je fini par sortir de là, morte de honte.

- Tu veux bien monter la fin de ma fermeture éclair s'il te plait ?

PDV Adrien

Cela fait plusieurs mois que je passe beaucoup de temps avec Marinette. On discute de la collection dont elle a conçus les fondements et de l'organisation du défilé, de nos jeux vidéos et films favoris, de Ladybug et Chat Noir qui continue de se battre contre Papillombre et de nos amis. Aujourd'hui, je peux vraiment dire que nous sommes amis. Et sa me réchauffe le cœur de nous voir aussi proche sans que mon masque ne nous sépare. Je l'aime toujours autant à vrais dire, et la voir se rendre malade à cause du défilé m'attriste et m'inquiète énormément. 
En la voyant se dévoiler dans son incroyable robe noire, je ne sais momentanément plus comment respirer. Je l'ai déjà vue bien moins habillée et c'est un euphémisme, pourtant, sa beauté ne cesse de m'éblouir. Toucher à sa peau en lui remontant la fermeture éclaire de sa robe, m'envoie dans les trop lointains souvenir d'il y a presque quatre mois. 

******************

Après une soirée intense en émotions et en travail pour assister Marinette, nous passons un peu de temps avec mon père, les actionnaires de l'entreprise, certains gros clients réguliers d'autres à venir. 
A côté de moi je sens Marinette fatiguer et surtout vaciller de plus en plus. Alors je fini par poser ma mains dans son dos le plus chastement possible et tente de la rassurer d'un signe de tête et d'un sourire discret. 

- Père, Marinette et moi avons promis d'être présent auprès de l'équipe  de démontage ce soir. Et les pauvres ont sûrement déjà commencés. Madame, Monsieur, j'espère sincèrement que nous auront l'occasion de travailler ensemble prochainement. Bonne soirée.

Mon père acquiesce silencieusement et continue sa discussion tandis que nous nous éclipsons vers les loges. 

- Merci Adrien, tu me sauves la vie. Je ne sais pas combien de temps j'aurais pu tenir encore.
- Surement pas longtemps, tu ne tiens plus debout. 
- Oui c'est vrais. A vrais dire, j'ai hâte de retirer mes chaussures et de me changer. 

Sa remarque me fais sourire doucement.
Finalement, après nous être changé, nous nous assurons tout de même que le rangement et le démontage se passe dans les règles et je fini par raccompagner Marinette chez elle. Je lui rappelle de se reposer demain et me promet de lui apporter son repas demain matin.

Notre secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant