« 𝙩𝙪 𝙢'𝙛𝙖𝙨𝙘𝙞𝙣𝙚𝙨, 𝙩𝙪 𝙢'𝙧𝙚𝙣𝙙𝙨 𝙨𝙩𝙪𝙥𝙞𝙙𝙚, 𝙘̧𝙖 𝙢'𝙖𝙗𝙞𝙢𝙚, 𝙨𝙞 𝙩𝙪 𝙢'𝙖𝙞𝙢𝙚𝙨, 𝙚𝙨𝙩-𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙚 𝙩𝙪 𝙨𝙞𝙜𝙣𝙚𝙨 𝙨𝙞 𝙟𝙚 𝙨𝙖𝙞𝙜𝙣𝙚 »
tu dois danser comme s'il n'y a personne qui t'observe, aimer comme si tu n'as...
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Nabil
Flashback ( une heure plus tôt )
Les pompiers nous ont laissé solo dans le camion pour qu'on puisse un peu se reposer pendant que eux font des recherches pour savoir si l'appart' est vraiment hors de danger. Je sens que j'commence à pioncer sur le brancard du véhicule quand j'suis réveillé par une tête brune qui pose son visage sur ma jambe pour dormir un peu. J'crois que si elle avait pas été là, j'serai peut-être plus parmi les qlf, j'étais tellement dans un état second que je captais walou et je comprenais même pas qu'il fallait partir.
- Approches toi p'tite tête, j'lui dis en tendant mes bras.
- Désolée de t'avoir réveillé, je voulais pas, s'excuse-t-elle en frottant ses yeux tah un bébé.
- C'est d'ma faute si l'appart a brûlé, je lâche après quelques minutes de silence, en lui caressant ses cheveux vu qu'sa tête repose sur mon torse
- Qu'est ce que tu racontes Nabil?
- J'étais complétement kharbat, j'inspire profondément, j'me souviens aps de grand chose mais juste que j'ai forcé à mort sur les joints parce que j'me disais qu'en forçant un peu plus que d'hab j'aurai pu oublier toute cette putain de misère, un nœud se créé dans ma gorge, j'suis à bout mentalement, je dors quasiment plus, j'graille aps non plus, bref c'est aps la joie. Et j'sais pas pourquoi j'me suis que j'allais me faire à bouffer mais j'étais tellement mort que j'ai juste allumé le four et j'suis parti dans la salle de bain pour prendre une douche. Et j'pense qu'en sortant d'la douche j'me suis cassé la gueule... et après la suite tu la connais
Je suis surpris de voir que la brune a les yeux qui brillent, je la connais elle se force à pas craquer pour montrer qu'elle est forte mais j'suis sur elle est aussi mal que moi.
Fin du flashback
J'avance au milieu du salon quand j'vois vraiment ce que l'incendie a cramé, putain quel con, les gars s'exclament en voyant ma cuisine complétement détruite par les flammes. Ça fait même bizarre parce que tout est noir et y'a quasiment plus de mobilier dans cette pièce, j'arrive pas à le supporter, je lâche la main de la brune qui me tenait toujours la main jusqu'à maintenant et j'me taille sur le balcon.
J'entends des pas venir dans ma direction et j'ai même pas b'soin de me retourner pour comprendre que c'est Lei qui arrive, son parfum sucré me frappe les narines, j'en profite pour respirer cette odeur afin d'me calmer parce que j'suis en train de me zehef bêtement.
- Tu prendras des affaires, ce soir tu dors chez moi et même pour les prochains jours, tu restes pas là alors que les rénovations sont toujours pas faites, m'annonce t-elle en s'appuyant sur le rebord du balcon
- J'veux aps te déranger Lei, je lui dis
- Tu me déranges pas et ça va me rassurer de te savoir avec moi, au moins je sais que si il y a un problème je suis là
Je la prend dans mes bras en guise de réponse parce que même moi j'sais pas comment la remercier pour tout ce qu'elle fait pour moi, je niche ma tête dans son cou pour respirer à nouveau son parfum avant de poser mes lèvres sur son front. On reste à se regarder dans le blanc des yeux, quand je sens que son regard alterne entre mes yeux et mes lèvres, j'suis surpris de voir que j'fais pareil qu'elle.
Putain c'est quoi ce bordel
On reste comme ça quelques secondes à ne pas comprendre notre réaction, je place ma main sur sa joue avant de débuter des petites caresses dessus. La baie vitrée s'ouvre sur Lukas qui arrive en criant mon blaze.
- Bilna tu vas faire comment... oh j'crois je dérange j'vais aller voir les mecs, dit-il avant de repartir aussi tôt
-Tu déranges pas Lulu, j'allais rentrer, dis Leïna avant de se décaler pour me faire un bisou sur la joue et prendre la direction du salon
Et je reste là comme un con devant mon balcon les bras ballant.
[...]
Leïna
- Tu prends toute la couette j'te balances par terre ok ? Je menace Nabil
Je regarde le brun se laisser tomber dans mon lit, j'observe son corps seulement couvert d'un pantalon de survêtement puis je secoue la tête en sentant qu'il me regarde.
- J'ai pas froid d'façon
Je hoche la tête et un long silence s'empare de la pièce, silence qui n'est pas pesant étrangement. Je me glisse sous la couette, le brun se contente de rester au dessus sans se couvrir. Je le regarde discrètement quand il se retourne pour me faire dos, j'ai envie d'être là pour lui parce qu'il le mérite et je refuse de le voir souffrir comme ça.
- Nabil, je chuchote
Son corps se retourne soudainement vers moi, ses pupilles rentrent en contact avec les miennes et j'ouvre stupidement la bouche pour essayer de sortir une phrase.
- Ça va ?
Il hoche la tête en guise de réponse et ça m'énerve. J'ai envie qu'il me parle et qu'il me dise ce qu'il a sur le coeur même si ce n'est pas du tout son genre et qu'il faut vraiment ramer pour avoir le ressenti de Nabil.
Il se redresse pour s'assoir et je l'imite en m'asseyant en tailleur face à lui. Son regard noir et cerné parcourt mon corps et me met un peu mal à l'aise mais je n'y prête pas trop attention, trop concentrée sur son mal-être.
- Ouais et toi ? Il sourit fièrement
- J'rigole pas Nab, je pose ma main sur son bras en effectuant quelques pressions, je suis là pour toi et tu le sais. Tu peux me parler
Son regard descend lentement sur ma main posée sur son bras, j'ai pas l'impression qu'il soit encore prêt à parler avec moi, mais au moins il sait que je suis là dans tous les cas.
— Merci Leïna, il attrape ma main avant de caresser le dos avec son pouce, son regard plonge directement dans le mien provoquant une vive étincelle dans mon corps
Quelque chose se passe entre nous à ce moment là. Il continue ses mouvements sur ma main sans me lâcher une seule fois du regard. Un sourire apparaît sur ses lèvres et il effleure ma main du bout des doigts en la lâchant lentement.
Le brun se mord la lèvre inférieure, mon coeur s'emballe dans ma poitrine au moment où il s'approche de mon visage. Il pose une main sur le matelas pour tenir en équilibre, je perds tous mes moyens à ce moment-là, et il en joue.
Sa main passe doucement dans mes cheveux, je sens son souffle sur mon visage pendant que j'essaie de lutter pour ne pas l'embrasser comme une folle.
Mais je n'en ai pas eu besoin.
Le brun plaque sa main contre ma joue, le temps semble s'arrêter et il pose délicatement ses lèvres sur les miennes. Je reste bloquée pendant quelques secondes, complètement paralysée, avant de sortir de ma transe pour que mes lèvres suivent le mouvement des siennes. Sa haine se dissipe au fil de notre baiser, et ça m'apaise autant que lui. Je place une main sur sa nuque pour le rapprocher un peu plus de moi, il s'exécute et sans lâcher mes lèvres, sa main passe délicatement sur l'arrière de mon crâne pour reposer ma tête sur le lit.
Son corps se retrouve au dessus de moi, il accentue notre baiser en plaçant une main sur ma hanche qu'il pince légèrement avec ses doigts. Je souris contre ses lèvres avant de caresser ses cheveux. On ne peut plus se mentir l'un à l'autre.