Prologue

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Pulsions

Partie III

Il pleuvait averse quand Robin foula le bitume, un soupire s'élève dans l'aire. Elle se maudit encore une fois d'avoir été aussi optimiste. Elle avait oser espérer que le temps lui offre une chance de se délester de sa besogne et de rentrer sans se faire mouiller.

Mais hélas les cieux étaient d'un tout autre avis, taquin et ravageur la pluie tombait depuis une heure déjà.

Abrité sous son parapluie, dans une ruelle elle attend patiemment. L'odeur nauséabonde des bennes à ordure balaye son parfum délicat, elle n'aimerait pas être à la place de celui humera son parfum.

D'un geste rageur elle sort difficilement son téléphone de sa poche. Elle compose un numéro qu'elle connaît par cœur, soudain l'énervement se transforme en une pointe d'appréhension.

« Le fils de chacal n'aurait tout de même pas oser ! » S'indigne l'ancienne avocate en regard du coin de l'œil la silhouette en face de la ruelle

Elle range le cellulaire et attrape son arme à feu qu'elle à soigneusement accroché à son porte jarretelle. Elle se félicite d'être aussi féline et gracieuse, un mouvement fluide elle vérifie le nombre de balle qui lui reste et retient sa respiration. Toujours avec discrétion elle observe la silhouette au qui semble l'épié.

Depuis combien de temps était-elle là ? Comment était-ce possible pour elle de ne pas l'avoir remarqué plus tôt ? Avec le temps elle avait rouillée et ses anciens réflexes s'était évanouie en même temps que la menace qui pesait sur ses épaules.

Elle souffle bruyamment et tente de rester logique. Calme et pragmatique, mais le petit point rouge qui apparut sur sa veste la dissuade d'entreprendre n'importe qu'elle action. Si son heure était arrivé, il fallait au moins qu'elle s'assure de ne pas tomber seule.

Mais avant qu'elle ne puisse élaborer un plan, le bruit d'une détonation retentit. Son corps devient lourd, le monde vacille, une douleur lancinante la fait sombrer dans l'inconsistance. Tout devient noir et silencieux, sa respiration est lente et son sang se reprend sur le sol mouillé.

Elle va mourrir comme un chien errant au milieu des ordures d'un vieux bar. Ce fut sa dernière pensée quand son corps heurte brutalement le sol.

***

Zoro grommelle quelques mots, il n'est pas contente de devoir marcher sous cette averse. Il était persuadée qu'il aurait le temps de revenir avant que la pluie ne le prenne de court. Mais décidément le ciel se moquait à chaque fois de lui. Trempé et fatigué ses chaussures suivent son rythme sous cette belle averse.

Il marche et marche encore et encore jusqu'à ce qu'un bruit sourd l'arrête. Ce bruit il le connaît bien. La pluie tombe toujours aussi fort, mais il distingue bien le bruit d'un pistolet calibre 32. Une détonation qui fait froid dans le dos. Une détonation qui lui fait peur parce que c'est la même qu'il a entendu quand sa mère a été abattu de sang froid.

Il sent l'odeur du sang se répandre dans l'air humide, une odeur particulière qui foudroie ses tripes, il ne veut pas allez voir. Mais Kuina lui en voudrait sûrement de ne pas avoir sauver une personne qui avait besoin d'aide quitte à en mourir. Car l'honneur était plus fort que tout.

Zoro fait demi tour, l'odeur de la pluie ne balaie celle du sang. Du sang ! Une marré rouge se mélange au flaque d'eau que laisse échapper la ruelle d'où prouvennait détonation. Il sait qu'il ne devrait pas s'en mêler mais les gémissements d'une femme le dissuade de faire demi tour. Il regarde aux alentours, personne ne semble roder près de ce lieu.

Alors il inspire un grand coup, comme pour se donner du courage et pénètre dans la ruelle. Le coeur lourd d'appréhension, il tombe nez à nez avec une femme, au manteau en peau de bête tâché de rouge sang. Il vois son regard vitreux signe que son esprit est entrain de sombre.

- Mademoiselle restez avec moi.

Robin sent une pression sur sa plaie qui coule abondamment. La voix grave et lointaine d'un homme lui parvient. Il lui promets qu'elle va s'en sortir. Et la seule choses qu'elle réussis à dire :

- Pas à l'hôpital. Murmure t-elle à peine consciente

Zoro est ennuyé, il tergiverse mais ramène l'inconnu chez lui. Malgré son instinct qui lui crie de ne pas faire cette erreur. Il remercie le ciel que les rues soient désertes par ce temps et pousse d'un coup de pied la porte d'entrée. Les cartons envahissent le salon. Mais sa chambre est à peu prêt convenable. Il a l'habitude de ce genre de situation, du moins quand c'est lui se trouve à la place de la jeune femme qui remplit de son lit de sang. Il se dirige vers un carton où le mot secours y est inscrit au feutre noire.

Il l'ouvre laissant des empruntes de sang partout et attrape une trousse de secours qu'il a confectionné lui même. Ces gestes sont précis et rapide, il déchire le tissus qui entoure la plaie. Avec une pince à épiler qu'il désinfecte, il plonge l'objet en métal dans le trou fait la balle et farfouille dans la chaire ouverte et saignante à la recherche de l'objet responsable de l'hémorragie.

Il lui faut un certain temps avant de pouvoir extraire la douille. Il compresse le plus fort possible, quand il réussis à extraire la balle qui ne semble n'avoir perforé aucun organe vitale. Il continue de la déshabiller non sans mal, l'inconnu pour lui faire un bandage après avoir désinfecté la plaie. Il passe une éponge savonneuse sur son corps, une toilette éclaire avant de pouvoir suturer la plaie correctement. Il ne faudrait que la plaie s'infecte et se nécrose dans le pire des cas.

Il n'est pas très doué pour les points de suture mais il recoud la plait en un rien de temps. La tâche ardu finit, il déplace l'inconnue pour retirer les draps sales et en mettre de nouveaux.

Il peut enfin l'allonger correctement. Ses longs cheveux noirs son humides, il ne connait ni son nom ni son âge. Mais il sait au fond de lui qu'il n'aurait jamais du la sauver. Elle ressembler au danger personnifié, une femme dangereuse qui pourrait le faire disparaître en usant de son charme.

Zoro déglutit, comme happé par une force extérieure, il passe sa grande main dans les cheveux mouillés de l'inconnu. C'est doux et soyeux ! Constate le vert. Elle a l'air d'un ange, mais cette aura meurtrière qui l'entoure fait tanguer la pièce.

- Ça me fait une belle jambe ! Souffle l'homme

Ses yeux glissent sur ses formes, c'est la première fois qu'il voie une femme nue. Il n'aurait jamais pensé qu'une poitrine pouvait être aussi grosse, il a envie de toucher sa peau laiteuse, de câliner ses monts impétueux, puis glisser sa grande main claque se sur son ventre plat pour finir sa course contre son pubis.

Il déglutit, son ente jambe lui fait mal. Pourquoi c'est devenue soudainement douloureux et gonflé, pense le vert en mettant sa main sur son sexe gonflé. C'est la première fois que ça lui arrive. Il sort de la pièce comme ci ce qu'il de se produire et mal et se dirige dans la cuisine qui ressemble encore à un champ de bataille.

Les cartons s'empilent encore dans le passage, il les pousse d'un geste rageur. Son corps est hors de contrôle. Les pulsions qui le tiraille lui font perdre la tête, c'est quoi cette sensation étrange qui fait gonfler son sexe.

- Vraiment une journée de merde ! Se dit-il en se servant un verre d'eau

Il a chaud, trop chaud. Il étouffe et se sent très à l'étroit dans son jogging.

« Quelles étranges pulsions » pense t-il en avalant goulûment le contenu de son verre.

Deadly crushOù les histoires vivent. Découvrez maintenant