Le pouvoir attire n'importe qui. Il a été donné pour la première fois aux hommes avec le feu puis les sorciers l'ont fait évolué avec la magie. Ils lui ont donné une nouvelle définition. Ils en ont proposé une nouvelle définition. Cette vision a été caché pendant plusieurs années pour finalement devenir une légende aux yeux des humains. Mais toute légende a une source, n'est-ce pas ?
Gellert Grindelwald avait vécu dans la légende avant de découvrir tout le pouvoir qu'elle pouvait délivrer. Une fois que le pouvoir avait touché le bout de ses doigts, jamais il n'a plus jamais voulu vivre sans. Il en avait même fait sa raison de vivre et la justification de tous ses agissements.
Néanmoins, ce pouvoir avait aussi été synonyme de perte. Grindelwald avait perdu sa vraie nature et nombre de choses auxquelles il tenait autrefois. Mais, il avait surtout perdu son meilleur ami et son amant, le jeune et beau Albus Wulfric Perceval Brian Dumbledore... Alors quand des moments de tristesse avaient traversés le mage noir, il repensait à cet été 1899.
Il se revoyait arrivant chez sa tante, l'esprit fermé après son renvoi de Dumstrang. Il se remémorait les longues après-midi passées au soleil allongé avec Albus sur une herbe jaune et rugueuse. Il se souvenait du sourire du jeune homme mais aussi de ses larmes et de la pression qu'il endossait après la mort de sa mère. La famille Dumbledore avait vraiment hérité d'un bien triste destin. Gellert avait trouvé en ce jeune Dumbledore, un compagnon de route qui avait lui-même connu la douleur et la déception. Avec le sorcier, le futur mage noir s'était imaginé un futur flamboyant fait de bonheur et baignades nocturnes. Mais après cet été, la réalité s'était avouée bien plus désagréable. Ils avaient tous les deux, créé cette bulle autour de leur relation qui avait été brisée par le pouvoir qui avait soudainement enivré Grindelwald.
Voilà... Gellert était de nouveau seul face à l'adversité.Durant cet été, Gellert avait connu l'amour, le véritable. Le seul pour lequel on serait capable de mourir. Néanmoins aujourd'hui, cet été aux allures de paradis paraissait lointain. L'amour lui aussi semblait avoir totalement disparu. Les couchers de soleil s'évaporaient peu à peu de la mémoire de l'ancien mage noir. Leurs discussions n'étaient plus si nettes. Les multiples sourires du jeune Albus étaient devenus flous. Plus rien n'était sûr, si bien que Grindelwald se demandait si tous ces souvenirs et cet été avaient vraiment existé.
Les deux hommes partagèrent un long regard. Leurs yeux cherchaient quelque chose dans le regard de l'autre. Gellert se rendit soudain compte qu'il cherchait dans le regard de son vis-à-vis une sorte de confirmation. Il recherchait des souvenirs, les souvenirs de cet été. Pourtant tout ce qu'il arrivait à distinguer était de la tristesse. Plus les secondes passaient, le sorcier comprenait ce que ses actions avaient provoquées chez Dumbledore, ce que son amant avait pu ressentir. Il comprenait, il saisissait la portée de ses décisions.
Lorsque le pouvoir l'avait submergé, le mage noir n'avait jamais réellement pensé à son amant. Il avait suivi son propre chemin sans jamais songé à la portée de ses actions et de ses décisions. Il fut néanmoins un temps où il regretta son action. Il y eut un instant dans sa vie, alors qu'il était en pleine ascension, où il voulut tout abandonner mais quelque chose le bloqua, le contraignant à rester là où il se trouvait. Il avait tant désiré revenir en arrière pour rejoindre les bras d'Albus. Le mage Noir aurait fui avec son amant, il serait revenu vers lui mais cela était devenu impossible. Il était trop tard...
Puis les deux amants s'étaient revus durant ce combat qui avait tant affecté Dumbleodre. Lorsque leurs regards s'étaient croisés, Gellert avait compris que aucun des deux n'avaient vraiment passé l'éponge sur cette histoire, cette sublime histoire. Grindelwald aurait voulu plonger dans les bras de son ancien amant mais cela n'était pas possible, c'était impensable. Gellert Gridelwald, le mage noir devait protéger le professeur Albus Dumbledore.
Gellert prit place sur une des chaises et soupira tandis que le directeur de Poudlard alla trouver refuge auprès de la fenêtre. Il observa le ciel qui devenait peu à peu rouge. Le sorcier se demandait à quoi pouvait bien ressemble l'enfer. Il pensait que jamais il ne pourrait aller au paradis maintenant que il était dans cette pièce avec Grindelwald. Plus les heures passaient, plus les souvenirs le submergeait. Il ne savait s'il allait être capable de tenir davantage. Il ressentait mille et un sentiments, chacun plus fort que le précédent. C'était beau et c'était destructeur. C'était laid et agréable. Douloureux et réparateur.
Albus tourna la tête pour faire face au mage noir. Maintenant, ses cheveux n'étaient plus blancs, ils étaient de nouveaux d'un brun sublime et éclatant. Ses yeux étaient toujours autant empli de cette peur qui ne l'avait jamais vraiment quitté. Sa posture était différente mais familière et sa bouche...
Non ! Pas ça ! Pas maintenant et en même temps... La tentation guide n'importe qui., n'est ce pas ?
C'est à cet instant que Gellert de lever la tête pour noyer son regard dans celui de l'homme qui le fixait depuis plusieurs secondes sans même s'en rendre compte.
- Albus ?
Ce dernier ne lâcha pas Gellert des yeux. Il s'avança lentement, inlassablement, vers le mage noir. Ses yeux étaient si beaux... Sa bouche se présentait comme la définition même de la tentation la plus absolue. Le sortie vient s'asseoir sur la chaise qui se trouvait à la droite de Gellert. Les deux hommes étaient proches...
Grindelwald lui aussi n'avait pas lâché le beau jeune homme du regard. Ils étaient comme attiré l'un vers l'autre, il ne pouvait rien y faire. Ils auraient pu tenter de se défaire de cet instant mais aucun des deux amants ne voulaient vraiment laissé cet échange leur échapper.
Le temps passait et l'espace entre eux disparaissait si bien qu'il pouvait sentir le souffle de l'autre sur leur visage. Grindelwald avait un souffle chaud et désirable. Dumbleodre avait un souffle froid et rapide.
Aucun des deux n'osait bouger, aucun des deux ne voulait que ce moment ne s'évapore. Les deux sorciers se cherchaient. Ils voulaient savoir qui allait craquer avant l'autre. Qui allait bouleverser l'équilibre qu'il trouvait peu peu à peu ? Qui allait changer la donne ?
Contre toute attente, ce fut le mage noir qui osa. Il posa ses lèvres sur celles de son vis-vis. Il commença alors un baiser particulier, un baiser au goût des regrets et du passé. Cet échange avait un arrière goût amer qui pouvait déplaire à n'importe qui, mais qui, pour les deux hommes, donnait une saveur encore plus nouvelle à ce qu'ils étaient en train de partager après des décennies passées loin l'un de l'autre, séparés par le pouvoir.
Albus osa pousser un gémissement de bonheur alors que leurs lèvres se redécouvraient peu à peu. Gellert positionna ses mains de chaque côté de la tête du sorcier qu'il embrassait avec un passion grandissante. Les bouches bougeait et le bonheur éclatait. Le moment dura un temps, un temps parfait où le passé était momentanément oublié pour laisser place à l'espoir. Les deux sorciers se revoyait durant cet été 1899, s'embrassant sous un saule pleureur prêt du lac qui se trouvait prêt de Godric Hollow.
Puis le présent refit surface et Albus regretta ce qu'il venait de faire. Le directeur de Poudlard fut pris d'un sentiment de panique et s'écarta de Gellert qui ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Leurs regards fit ce chemin qui leur étaient si familiers désormais : ils se rencontrèrent. Grindelwald avait aimé ce baiser, il l'avait tant attendu :
- Albus, je regrette tellement de ne pas t'avoir embrassé le jour où l'on s'est battu juste après que le pacte de sang se soit brisé...
Non, Gellert, je-
Albus, laisse-moi finir, il regarda son amant avec un regard suppliant qui fit craqué le plus jeune, je regrette tellement, si tu savais à quel point j'avais voulu t'embrasser à cet instant. Je voulais te prouver tant de choses. J'étais abattu quand j'ai vu que notre pacte s'est brisé. Mais...
Il y aura toujours un « mais » avec toi ! En permanence ! Tu n'as pas su suivre ton coeur, tu n'as jamais su le faire et jamais tu n'y arriveras !
Albus ! Bon dieu, je ne pouvais pas faire ça, je devais te protéger ! À tout prix !
Tu mens !
Ce fut trop pour Dumbleodre qui fondit à nouveau en larmes. Le mage noir n'aimait pas devoir faire face à la vision de l'homme qu'il aimait pleurer. Il savait que ses actions étaient la raison de ses pleurs, de sa souffrance. Cela rendait le moment encore plus horrible à vivre. Le professeur de Défenses contre les Forces du Mal était vulnérable. Il révélait l'ampleur de sa tristesse. Il s'ouvrait, sans le savoir, à son ancien amant.
- Albus...
- Non, je ne tomberais pas dans le panneau une deuxième fois, je ne me ferais plus avoir par tes beaux yeux ! Gellert, si tu savais à quel point, je t'aimais. Lorsque tu es parti, j'ai fait face à mes démons pendant un long moment ! Je croyais que tu m'aimais mais finalement, je ne pense que tu es un jour, ressenti le moindre sentiment pour moi. Je t'ai aimé avec tout ce que j'avais, Gellert, et toi, tu m'as abandonné car tuas simplement goûté au pouvoir. Et je sais que j'étais d'accord avec toi mais je n'avais pas les mêmes méthodes. Je t'ai donné mon coeur et tu l'as réduit en... en cendres.
L'ancien directeur était sur le point de craquer, une nouvelle fois alors, sans vraiment comprendre pourquoi, il chercha le regard de son vis-à-vis qui le fixait déjà :
- si tu savais comme je m'en veux, si tu savais, à quel point j'avais envie de retrouver la chaleur de tes bras. Si seulement, j'avais pu te dire à quel point je t'aime. Albus, je t'ai aimé pleinement et même lorsque j'étais loin de toi, je ne pensais qu'à toi et ta chevelure si agréable. Je me battais et je priais pour pouvoir te rejoindre.
Une larme échappa à Grindelwald qui avouait tout ce qu'il ressentait à cet instant.
- Je t'ai toujours aimé. Je ne cesserait jamais de t'aimer. Même dans la mort, je t'offrirais encore mon coeur. Depuis que je t'ai rencontré, mon coeur et mon âme ne m'appartiennent plus, ils sont entre tes mains.
Dumbledore mentirait s'il disait qu'il n'aimait plus l'ancien mage noir, lui nous plus, n'avait jamais tiré un trait sur cette histoire. L'ancien directeur était submergé par les émotions mais une question le taraudait encore :
- Si tu prétend ne jamais avoir arrêté de m'aimer pourquoi tu n'es jamais revenu vers moi ?
- Je ne pouvais pas, Albus ! Je ne pouvais pas ! Un jour, après le combat des élections, j'ai confié à Vinda, mon envie de tout abandonner et te rejoindre même si cela voulait dire que je devais partir en cavale . Elle m'a menacé, elle m'a dit que si cela arrivait, tu mourrais.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Vinda maîtrisait un type de magie que moi-même, je ne connaissais pas. Elle m'a avoué que si je partais, tu mourrais automatiquement, sans qu'elle est à dire quoique ce soit. Tu peux comparer cela avec la magie vaudoue mais je décrirais cela comme étant une forme de vaudoue beaucoup plus poussée. Je me suis dit que j'allais la tuer mais je n'ai pas réussi, elle m'a alors précisé que si elle venait à mourir ou même que j'osais la trahir de n'importe quelle manière, elle mettrait fin à tes jours.
Gellert tomba alors dans les bras d'Albus qui était touché par les aveux du mage noir. Grindelwald avait toujours voulu le protéger. Tout cela n'était pas complètement sa faute. L'amour avait eu son mot à dire, l'amour avait été plus fort que tout...
La seule chose qui suivit fut le bruit des sanglots de Gellert. Dumbleodre le réconfortait :
- Je regrette tellement d'avoir cédé au Pouvoir, affirma le plus âgé
- Je regrette tellement de ne pas avoir réussi à te retenir, murmura le plus jeune.
Il ne comptait alors plus le nombre de fois où leurs yeux s'était rencontrés. Albus analysait les yeux de son vis-à-vis : ils étaient remplis de larmes de regret. Malgré cela, l'ancien directeur remarquait que l'Amour avait trouvé sa place. Il était d'ailleurs presque omniprésent. Le professeur était peu à peu attiré vers les yeux mais aussi, les lèvres de son ancien amant.
L'instant suivant, les deux amants furent de nouveau réunis. Ils s'unissaient encore davantage. Cependant, ce baiser avait goût bien différent : les révélations récentes le rendaient amer et davantage agréable. Chacun s'investissait de plus en plus dans ce baiser nouveau. Grindelwald finit par le dominer et à soulever Albus sans jamais rompre le contact. Ils se redécouvraient peu à peu après tant d'années passées loin l'un de l'autre. Dumbledore fut pris d'un désir hardant et retira la veste de son amant. Gindelwald fit de même par la suite. Ils se séparèrent ensuite pour reprendre leur souffle. L'ancien mage noir prit le temps d'observer les traits fins d'Albus. Le plus jeune avait le visage rouge et la bouche ouverte alors qu'il tenait de reprendre son souffle
- Tu es sûre de vouloir aller jusqu'au bout ?
- Je regrette tellement que nous ne l'ayons pas fait une dernière fois avant que tu ne partes...Alors que la température montait peu à peu dans la pièce, les doutes disparaissaient pour laisser place à un amour qui se devait de renaitre.
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Entre paradis et enfer
Fanfiction𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐚𝐝𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐞𝐧𝐟𝐞𝐫 Le ciel voilà quelque chose de mystérieux... On raconte que c'est l'endroit où les esprits s'étant perdus sont de nouveau réunis... Dans le ciel, deux amants se retrouvent dans une petite pièce, se voyant...