Il voulait le rejoindre...
Albus ne savait plus où donner de la tête. Il avait manqué à Gellert. Les mots que le mage noir venait de prononcer était empli de sens pour le sorcier. Il valent toutes les richesses du monde. Les deux hommes avaient passés tant d'années loin de l'autre et le manque de l'autre les avait chacun habité. Chacun des deux se regardaient profondément, pensant à toutes ses années qu'ils avaient passés à s'aimer. Aujourd'hui, cet amour était hautement questionné et pourtant, le coeur des deux sorciers battaient à tout rompre dans leur poitrine. Est-ce que l'amour qu'il avait un jour ressenti l'un envers l'autre pouvait renaître malgré tous les regrets qui les accablaient ?
Dumbledore se remémorait peu à peu un de ses combats avec Grindelwald : celui qui avait eu lieu le jour où le Qilin s'était agenouillé face au professeur de Poudlard. Ce combat avait été différent. Il avait eu une saveur amère et douce à la fois. Albus avait vu son pacte de sang se briser. Ses yeux avaient croisés une énième fois ceux de l'homme qui avait réveillé tant de sentiments en lui, il avait senti une peur étrange venir se glisser dans le mystère de ses pupilles. Lors de ce combat, la relation entre les deux hommes s'était trouvé aux portes de la haine mais les deux hommes n'avaient jamais cessé d'être en manque de l'autre. Ils étaient emplis d'une tristesse incurable qui les consumaient mais aucun d'entre eux ne voulait l'admettre ni à l'autre ni même à soit même. Néanmoins des mots étaient encore coincé dans l'esprit de l'ancien directeur de Poudlard« Qui t'aimera désormais Dumbleodre ! »
Cette phrase était comme un poison qui avait tué Albus sur le moment. Est-ce que cela voulait dire Grindelwald ne l'aimait plus ? Est-ce que cela signifiait qu'il n'avait jamais vraiment arrêté de l'aimer ? Dumbledore fut sûr d'une chose à cet instant, alors que son coeur se brisait : il aimait encore Gellert. Le sorcier comprit même, que malgré tout ce qu'il voulait cacher, son coeur a toujours battu pour le mage noir, et il continuera de battre ainsi à jamais. Cependant l'amour semblait avoir disparu du côté de Gellert qui regardait ses mains pensivement.
Avec le temps, Albus avait acquis un regret supplémentaire : il aurait dû embrasser son amant lors de ce combat. Le directeur de Poudlard repensait souvent à ce qui se serait passer s'il avait avouer, non hurler, son amour pour Grindelwald. Car oui, même pendant ce combat qui aurait pu les amener à la mort, il avait aimé le mage noir. Il l'avait aimé à ce moment mais à ce jour, les doutes faisaient surface et l'amour n'était plus si certain.
Grindelwald, de son côté, ne pouvait pas faire face à Dumbledore. Il ne pouvait le regarder sincèrement dans les yeux sans être submerger par tous ses regrets. Il voyait dans les yeux de son ancien amant toutes ses erreurs et l'entièreté de son passé. Le mage noir avait compris que son passé n'avait été qu'une erreur, une sombre erreur. Il avait emprunté le mauvais chemin, il avait choisi le mal et le pouvoir et il aurait fallu que la mort le rattrape pour qu'il se rende compte que ses choix n'avaient pas été les bons.
Lui aussi repensait à ce combat. De toutes les fois où ils s'étaient battus, ce combat était celui où les sentiments étaient le plus présent. Les coeur des deux sorciers brûlaient d'un amour impossible mais puissant malgré les obstacles. Lorsque leurs regards s'étaient croisés alors que leur baguette pointaient leur poitrine, ils avaient failli flancher, ils avaient failli déraper. Les mains de l'un couvraient le coeur de l'autre. Puis les battements résonnaient de plus en plus fort, mettant alors en avant les sentiments de l'autre. Malgré les difficultés, les deux hommes étaient inlassablement attirés l'un vers l'autre. Même dans la mort, ils semblaient être réunis par le destin. Ces deux âmes-soeurs torturés n'étaient finalement heureuse qu'une fois réunies. Seule la mort pouvait leur permettre de s'aimer.
Durant ce fameux été 1899, les deux amants avaient vécus un amour passionné qui les avaient consumés bien plus que ce qu'il aurait pu s'imaginer. Ils avaient été séparés toute leur vie par la suite, séparés par le pouvoir, et plus précisément la recherche de pouvoir de Grindelwald et la fuite du pouvoir de Dumbledore.
Le regard des deux hommes se croisa et ils restèrent ainsi de longs instants à se contempler l'un l'autre. Ils se redécouvraient peu à peu : les faiblesses devenaient omniprésentes et les forces semblaient obsolètes. C'était paradoxal et rassurant à la fois :
- Pourquoi est-ce que Tom t'a tué ? Je veux dire Voldemort..., demanda alors le directeur de Poudlard.
Gellert baissa la tête, réfléchissant. Devait-il avouer la vérité à l'homme face à lui ? Il avait une confiance aveugle en Dumbledore malgré leur passé commun, n'est-ce pas ?
- Il voulait des informations sur la baguette de sureau. Il voulait que je lui révèle les secrets des Reliques de la Mort, finit par avouer Gellert.
- Tu lui as donné les secrets des Reliques ?! S'exclama Albus, pris de peur.
- Non ! J'ai préféré me sacrifier. Je ne pouvais pas donner la moindre information à la personne qui t'avait tué, ajouta le mage noir avec un ton posé.
Gellert s'était sacrifié par amour, il le savait mais désormais, il voulait que Dumbledore le sache également. C'était pas comme quelque chose de vital qui l'aurait tué si ce n'était pas le cas. Albus, lui, ne croyait pas les mots de Grindelwald. Cet homme avait passé une large partie de sa vie à faire le mal et le sorcier avait été obligé de le combattre pour l'arrêter. Pour le directeur de Poudlard, il était difficile de concevoir le fait que le mage noir avait changé et pourtant, il aurait voulu pouvoir croire en ses mots. Il y croyait mais il ne pouvait pas se le permettre. C'était aussi paradoxal que perturbant.
Les deux hommes se faisaient alors face. Il se confrontait par le biais de leur souvenir et des sentiments qu'ils faisaient chacun naître et fleurir chez l'autre. C'était dur, extrêmement éprouvant de se retrouver l'un en face de l'autre après tout ce temps, tout ce temps passait à l'oublier et à mettre leurs sentiments de côté. Pour Albus comme pour le mage noir, la situation était aussi étrange qu'inattendue. Jamais ils n'avaient pensé se revoir et pourtant, ils étaient là à se confronter dans une salle avec comme ennemi commun, le temps.
- Je ne supporte pas l'idée que quelqu'un puisse te faire du mal, affirma Gellert d'une voix timide.
Le mage noir n'avait jamais été aussi sincère de tout sa vie. Il avait dit cela en laissant parler son coeur. Il pensait à son passé et à ce qui était en train de lui arriver. Il était prisonnier de cette pièce pendant 11 heures encore, et si ces heures passées enfermaient dan cette pièce allaient déterminer son futur, autant ne pas mentir.
Dumbledore était encore sous le choc de cette phrase. Il avait les larmes aux yeux sans vraiment savoir pourquoi. Le directeur de Poudlard se rendait peu à peu compte de la portée des paroles de son ancien amant. Cette phrase était emplie de sentiments et d'une odeur de regrets noirs. Le sorcier répondit alors ceci :
- Gellert... Je- Merci...
Sa voix était hésitante et calme. Grindelwald se leva soudainement prenant sa tête dans ses mains et se mit à faire les cents pas dans la pièce. Il cria mais chacun de ses cris étaient bloqués par ses mains. Albus observait son amant devenir comme fou, perdant peu à peu ses moyens. Le sorcier se leva et se dirigea vers le mage noir. Dans un mouvement lent, il vint poser ses mains sur celle de Gellert qui cessa alors immédiatement ses cris. Il resta ainsi, les mains sur le visage. Il n'avança plus. Il prit simplement le temps d'apprécier la sensation des mains de Dumbledore sur les siennes. Cette sensation lui avait manqué.
Les deux sorciers restèrent alors ainsi, l'un près de l'autre. Ils s'étaient construits un espace sécurisant que personne n'aurait eu la capacité d'expliquer ni même de comprendre. Ils étaient l'un pour l'autre, une sorte de protecteur. Gellert avait su clamer les excès de panique de Albus comme Albus avait réussi à rassurer Gellert quand son monde semblait s'effondrer. Ils se sauvaient en permanence et dans cette pièce, il pouvait éviter à l'autre une fin tragique dans les fins fonds de l'enfer. Encore une fois, ils se confrontaient mais cette fois-ci, ils avaient la capacité de sortir tous les deux vainqueurs.
- Gellert ?
Il ne répondit pas.
- Gellert, je suis là, je ne partirais pas.
Le mage noir releva la tête dévoilant ainsi ses yeux larmoyants.
- Je sais que tu as souffert. Je sais aussi que tu n'aimes pas laisser transparaitre tes faiblesses, mais aujourd'hui, plus rien ne t'oblige à le faire. Tu peux lâcher tes défenses avec moi, tu le sais.
Des mots doux, comme auparavant...
Gellert était calmé par les paroles d'Albus. Il était devenu un enfant cherchant la sécurité des bras d'une personne aimée. Dans ces bras, l'ancien mage noir se sentait profondément à sa place. Il était apaisé et rien ne pouvait plus lui faire de mal. Le sorcier voyait l'éternité s'offrir à lui dans un silence qu'il appréciait lentement.
- Merci, murmura Grindelwald à Dumbledore.
- De rien, je serais toujours là pour toi Gellert...
Ils avaient l'impression, l'un comme l'autre, de se retrouver durant cet été de 1899, sur cette plaine près de leur village, regardant le soleil se couchait paisiblement à travers les paysages montagneux. C'était beau comme le moment qu'ils avaient partagé durant cette période. Malheureusement, cette période semblait être révolue. Plus rien n'était pareil, des années étaient passés et les deux garçons étaient devenus ennemis sans vraiment le vouloir.
Ils avaient partagé des moments tristes comme des heureux, des moments de pure discorde comme des moments emplis d'une intimité précieuse. Ce passé venait se mélanger au moment présent, il venait se mélanger à leurs regrets que cette pièce tentait d'emprisonner. Le passé habitait leur coeur et leu âme. Il les avait construits en faisant d'eux des personnes fortes aux multiples cicatrices.Lorsque l'on demandait à Dumbledore s'il pouvait décrire sa vie, le sorcier répondait toujours la même chose : « ma vie est juste compliquée ». Cette phrase résumait sa vie entière et ses problèmes parfaitement. Le personnage qu'était Albus Dumbledore avait toujours était un homme complexe avant une vi peu commune. Toute sa vie, il avait pris soin d'éviter le pire pour que finalement cette horreur le rattrape et le frappe de toute sa puissance. Ainsi, il ne comptait plus le nombre de fois où il avait souffert, il tentait juste de s'y habituer car dans le fond, quoi de mieux que d'apprivoiser le mal pour mieux le vivre. La vie était finalement difficile bien plus que le mort.
Albus regardait Grindelwald qui se blottissait encore contre lui. Puis, il se demanda si cet homme allait devnir un souvenir ou son futur...Une heure venait de passer et les deux amants se connectaient peu peu à leur passé et à leurs souvenirs.
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Il ne leur reste plus que 10 heures...
Est ce que vous pensez que tou sera aussu calme et cute dans les prochains chapitres ?
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Entre paradis et enfer
Hayran Kurgu𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐚𝐝𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐞𝐧𝐟𝐞𝐫 Le ciel voilà quelque chose de mystérieux... On raconte que c'est l'endroit où les esprits s'étant perdus sont de nouveau réunis... Dans le ciel, deux amants se retrouvent dans une petite pièce, se voyant...