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J'étais tellement énervé que jamais j'aurai pu imaginer ça. Il était entrain de tenir mes poignets tellement fort pour pas que je m'échappe que je pensais juste au fait d'essayer de me détacher de lui même si je savais d'avance que j'allais pas y arriver.

Il a posé ses mains sur mes joues et m'a embrassé. Mon premier baiser, notre premier baiser.
Ça a pas duré une éternité, je dirais peut être 5 secondes mais j'aurai tellement voulu ressentir cette sensation plus longtemps, j'étais sur un nuage, j'avais l'impression d'être au paradis quand il m'embrassait. Le pire c'est que des fois je me demandais comment ça allait se passer la première fois qu'un mec m'embraserait je me disais « je sais pas du tout galoche moi comment je vais faire ».
Mais il m'a tellement prise au dépourvu que ça s'est fait tous seul, tellement que je lui ai rendu sans m'en rendre compte.

Quand on s'est détaché l'un de l'autre j'avais l'impression d'être complètement pommé, comme si je venais de sortir d'un rêve.
J'étais un peu essoufflée et Lyes aussi, lui il me fixait. Sans même le vouloir je le fixait aussi alors qu'à la base son regard me déstabilise.

Il a redémarré la voiture et a roulé jusqu'à un parc. Je le connaissais, je passais ma vie là bas avec ma mère et mon frère et je savais très bien qu'il m'emmenait là bas pour ça.
Il m'a fait un signe de tête pour me dire de le suivre alors c'est ce que j'ai fait. J'étais plus du tout énervé contre lui, j'étais apaisé mais toujours déçu par contre.

On est monté en haut du parc je sais pas comment vous expliquer et quand on est arrivé on avait la vue sur toute la ville. C'était magnifique, il faisait nuit en plus.

Personne ne parlait, avec les gens j'avais l'habitude que dès qu'il y ai un blanc de parler même pour dire un truc bête mais là j'avais rien à dire. En plus le blanc n'était pas gênant mais presque apaisant c'était bizarre.

Mais il a commencé à parler.

Lui : C'est quoi qui t'a blessé ?

J'ai pris une grande inspiration et j'ai répondu.

Moi : Tout.

Lui : C'est quoi tout ?

Moi : Le fait que tu vendes, je peux pas fréquenter un mec comme ça, ça me repousse. Je dis pas que t'es de la merde ou quoi mais c'est ce que tu fais qui est merdique.

Lui : Je sais que c'est pas bien ce que je fais Shainez tu m'apprend rien là.

Moi : Tu penses pas à la mort ?

Lui : Quand t'es dans ça je t'assure que si parce que tu peux mourrir à tout moment.

Moi : Tu fais ça depuis quand ?

Il a pris une inspiration avant de répondre.

Lui : Ça fait plus de 2 ans maintenant.

Moi : T'avais même pas 16 ans quand t'a commencé ?!

Lui : J'allais les avoir dans pas longtemps mais ouais j'avais encore 15 ans.

Moi : Hmm

Notre discussion était tellement apaisante c'était un truc de ouf. On était calme on criait pas, tout le contraire de tout à l'heure et des autres discussions.

Lui : T'a pas fini ce que tu voulais dire.

En temps normal ça m'aurait énervé parce qu'il sait très bien ce qu'il a fait de mal mais là j'ai laissé passer.

Moi : Tu m'a parlé comme une chienne, comme une fille qui te court après alors que pas du tout. Comme si j'étais une fille parmi tant d'autre. Je me suis juste senti sali.

Chronique de Shainez : « C'est bien plus lourd que l'mot je t'aime »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant