12. Soirée cinéma

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Le fameux mercredi arriva. Eddie était impatient et nerveux à la fois. Il savait que la partie de la journée à l'école allait être pénible mais il n'en avait que faire. Il allait revoir le garçon qu'il aimait tout à l'heure.

C'est de bonne humeur qu'il se leva quand le réveil sonna. Il se fit le plus beau possible. Il prit même de l'eye liner qu'il appliqua à l'intérieur de son œil. Il avait l'impression de ressembler à un démon comme ça, et honnêtement ça ne le dérangeait pas du tout. Il se dit que pour une fois ces insultes seront justifiées.

Il mit son t-shirt Hellfire et son éternel jeans troué puis il regarda ses cheveux dans le miroir. Il décida de changer de coiffure. Il attrapa quelques mèches et les rassembla en un début de natte qu'il finit en queue à l'arrière. Ça ne lui plaisait pas du tout.

Il défit tout et décida de faire une demi-queue haute (un peu comme Angela) ce qui lui plaisait déjà plus. Il finit sa tenue par son incontournable bandana dans sa poche arrière. Il voulait être parfait aux yeux de l'homme qui le rendait amoureux.

Il alla en cours, celui qu'il avait en commun avec Robin. Celle-ci courra jusqu'à lui comme un taureau vers le drapeau rouge. Quand elle s'arrêta, Eddie aurait pu jurer voir de la fumée s'échapper de ses semelles.

"Tu ne dois t'occuper de rien, il t'attendra sur le parking après les cours et il t'emmènera chez lui."

Le métalleux hocha simplement la tête. Il allait enfin voir où Steve Harrington vivait. Il était déjà sûr que la maison était dans le quartier riche de la ville. Il imaginait une grande maison avec une façade impeccable, il imagine les chambres au nombre de 5 avec une aménagée en salle de sport, une en bureau et une chambre d'amis en plus des 2 chambres principales.

Il avait tellement hâte de pénétrer un peu plus dans la vie de Steve, de voir sa chambre, ou en tout cas son salon.

Ce que Eddie ne savait pas c'est que Steve n'invitait que très rarement des gens chez lui, même Robin n'y avait jamais mis les pieds. C'était réellement une preuve de confiance en Eddie.

Quand les cours finirent, le boucle se hâta de sortir. Il courra jusqu'au parking, ne passant pas par son casier. La jolie BMW de son copain l'attendait là. Il était adossé sur la portière passager et le regarda arriver.

Ses lunettes de soleil étaient ajustées à la perfection, comme ses cheveux, et il portait de jolis vêtements. Tout comme Eddie il s'était mis sur son 31 pour leur rencard.

Il regarda le bouclé débouler de l'autre bout de parking. Il adorait sa coiffure, il adorait chaque partie de lui. Il le trouvait tellement beau. Il en était presque sûr maintenant ; il aimait Eddie Munson.

Il lui ouvrit la portière faisant une sorte de révérence qui fit rire le plus grand.

"D'après vous très cher."

"Merci beaucoup, vous êtes bien aimable."

Il monta dans la voiture et regarda Steve faire de même. Ils se regardèrent longuement avec amour. Ils s'aimaient tellement sans oser se le dire pour autant. C'était comme s'il y avait un lien spécial entre eux, ils le savaient et il n'avaient pas besoin de se le rappeler.

Ils roulèrent vers les quartiers plus aisés, comme Eddie avait deviner. C'était une grande maison, mais il y avait bien trop de place pour Steve tout seul. Ses parents étaient en voyage d'affaire constant, tellement constant que Steve se demandait s'ils ne l'avaient pas simplement abandonné.

"Eh voilà mon chez moi. Comment tu trouves ?"

"C'est beaucoup plus grand que chez moi, et beaucoup plus joli aussi... et ça sent pas le tabac froid."

"Je préfère ta petite caravane, le quartier est convivial... Dans ce quartier-ci t'as intérêt à montrer que t'as la meilleure voiture, la meilleure piscine et la meilleure vie sociale. Chez toi vous êtes tous dans la merde mais tout le monde s'en fout."

Il avait l'air de souffrir de la situation, il en avait marre de se faire critiquer parce qu'il vit tout seul, parce qu'il s'en sort pas tant que ça. Mais tout lui paraissait si simple avec Eddie, il ferait le tour du monde sans argent avec lui, il habiterait avec lui pour ne plus être seul. Quand il était seul le soir il s'imaginait un futur à ses côtés, quelque chose de totalement différent de la norme. Ce qu'il voulait c'est être heureux.

Il s'installa dans son canapé et tapota la place à côté de lui invitant Eddie à se mettre près de lui. Les deux garçons se regardèrent simplement, se sourirent, s'admirèrent. Le châtain finit par prendre l'initiative de rapprocher le bouclé de lui. Ils n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

Ils se rapprochèrent encore jusqu'à avoir les lèvres pressées les unes contre les autres. C'était agréable, c'était doux. Steve finit par insérer sa langue dans la bouche de Eddie, titillant sa langue jusqu'à ce qu'elles dansent ensemble.

Ils se décolèrent à bout de souffle et se regardèrent un instant. Steve se leva et alla leur faire à manger. Eddie le regardait, c'était hypnotisant. Il le trouvait tellement beau, il aurait aimé qu'il cuisine pour lui toute sa vie.

Ils lancèrent enfin le film, chacun une assiette de pâtes carbonnara sur les genoux. Ils mangèrent puis Eddie posa son assiette et mît sa tête sur l'épaule de Steve avec hésitation. Celui-ci passa son bras autour de ses épaules et fit un bref baiser dans ses cheveux.

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Le moment d'aller se coucher arriva assez rapidement. Eddie n'osait pas demander pour rester même s'il en mourrait d'envie il avait peur de s'imposer.

"J'ai pas le courage de te déposer et je veux pas que tu partes dans la nuit noire, reste dormir ?"

Eddie eut envie de crier de joie mais ne fit rien, il hocha simplement la tête et suivit Steve dans sa chambre. Elle était simple, il n'y avait pas plein de posters comme dans la sienne.

Ils se regardèrent et Eddie dit simplement.

"Faut que je te raconte ce qui m'arrive je peux plus tout garder pour moi."

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Lorsqu'il lui eut tout raconté, Steve se leva. Il le regarda simplement et le prit contre lui. Il le serra de toutes ses forces et murmura.

"Il te suffit de me dire un mot, et je m'en occupe. Un seul mot, et je le frappe moi-même. Personne, n'a le droit de te faire du mal." Il avait un ton sérieux mais apaisant.

"Si tu t'en mêles il me fera encore plus de mal..."

Steve comprit qu'il avait vraiment peur de lui. Il s'éloigna et lui dit, les yeux dans les yeux.

"Il ne te fera plus rien, vu qu'il sera mort."

Vous l'attendiez ce moment !
Le voilà, Steve est enfin au courant ! :)
J'espère que le chapitre vous aura plu même s'il est très calme.
Bonne nuit les cocos :)

Freaky Past -SteddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant