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Je détestais cette ville

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Je détestais cette ville. Evry. Probablement parce que c'est ici que j'ai découvert la haine, l'amour, la drogue. Je m'étais promis de ne plus y retourner. Encore une promesse que je ne tiendrai pas.

L'appartement était laid, morbide, sans âme. J'avais eu le droit à une petite chambre, avec des murs délabrés, un lit double, et une fenêtre dont la vue menait sur le quartier. Dans tout les cas, partout où l'on pouvait m'emmener, je ne m'y sentirai pas à ma place. Ma place n'était pas sur Terre.

- ALYA ! Criait mon père.

Je sortais de ma ridicule chambre pour venir le voir.

- Ta cousine, Nélia, elle t'attend.

- Elle habite à Corbeil, j'y vais comment ? A dos de cheval peut-être ? Dis lui de venir.

- Tu me casses les couilles putain. Tu fais comme tout le monde tola. Tu prends le bus. (imbécile)

- Parles bien. Je rigole pas avec toi.

- Je suis ton père, je te parle comme je veux, que ça te plaise ou non. Aller bouge toi un peu, elle va pas t'attendre toute l'après-midi putain.

C'était mon père seulement lorsque ça l'arrangeait.
Je le dévisageais avant de partir me préparer, rapidement.

J'avais pas envie de retourner dans cette putain de cité. Celle où vivait ma cousine. C'était même pas contre elle. C'était contre les autres. Là-bas, j'étais « la fille de... ». J'étais pas Alya, j'étais pas la cousine de Nélia. J'étais la fille de Ricardo Costa, celui qui faisait de l'ombre au trafic de stup' de Corbeil, le rival. Les gens là-bas me dévisageaient, m'insultaient même parfois. Ces bâtards.

- Tu veux que je rentre à quelle heure ? Demandais-je une première fois

Mon père ne bougeait pas d'un poil. Trop occupé à compter son oseille. L'argent, toujours l'argent.

- Oh je te parle !

Il restait immobile. J'avais donc décidé de partir en claquant bien fort la porte d'entrée jusqu'à en faire râler les tantines d'à côté, elles avaient qu'à râler, ça ne changerai absolument rien.

J'avais donc pris le premier bus en direction de Corbeil-Essonnes, et le trajet durait presque trente minutes. Ça aurait été plus rapide et moins cher si mon père m'y avait emmené de lui même, mais apparemment il a mieux à faire.

Ensuite j'avais du marcher pendant peut-être dix minutes pour arriver jusqu'aux Tarterêts , voire un peu plus vu que j'ai eu du mal à trouver le bâtiment de ma cousine. J'avais du faire de grand détour pour éviter de passer devant un bâtiment en particulier. Je devais me faire discrète, et j'avais vraiment pas envie de m'attirer des problèmes dès mon retour. Ça devait attendre un peu.

- Tu fais quoi ici, Costa ?

Je me retournais. Sa vielle gueule m'avait pas manqué.

- Qu'est ce que ça peut te foutre, Lucas ?

Il s'approchait un peu plus. On s'aimait pas, et ça n'allait jamais changer.

- Nabil est au courant que t'es revenue ?

- Non. Et lui dis pas.

- Donc t'es venue foutre quoi ici, Alya ?

- J'suis venue voir de la famille. Dégage de là.

- Si Nabil apprend que t'es là, t'es morte tu le sais ?

Je soupirais. Il m'apprenait rien là.

- Oui, je sais.

Finalement il m'avait laissé tranquille et j'avais pu monter jusqu'à l'appartement de Nélia sans avoir trop de problèmes. Ma cousine ouvrait la porte et me prenait directement dans ses bras. Son sourire était contagieux, c'était la seule qui arrivait à m'en faire esquisser un. Elle puait la joie de vivre, elle avait un taf' bien payé, de nombreux diplômes universitaire, et elle allait bientôt se marier. Elle avait réussi sa vie, et je l'admirais pour sa réussite. Face à elle, j'étais minable.

- J'ai vu Lucas en bas.

- Dans cinq minutes Nabil est au courant que t'es revenue, dans dix minutes il frappe à ma porte et dans vingt minutes je prépare tes funérailles. Plutôt cool comme programme.

Je pouffais de rire.

- Tu penses il a toujours la haine ?

- C'est certain même. T'es partie comme une voleuse sans jamais donner de nouvelle par la suite.

- T'as vu le dragon qui me garde aussi ? Eh crois moi c'était le mieux à faire.

- Je sais pas Alya. T'aurai pu...

- J'aurai pu, mais c'est pas ce que j'ai fais. La coupais-je

C'était complexe. Trop complexe pour qu'elle puisse comprendre.

Ce choix, c'était mon plus grand regret.

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coucouuu! comment ça va?

Bon, les premiers chapitres sont archi courts, mais normalement les prochains seront beaucoup plus long. Pour l'instant, c'est juste en mise en abyme...

J'espère que le début vous plait, n'hésitez pas me donner vos avis!

prenez soin de vous

-ema

𝐚 𝐥'𝐚𝐦𝐦𝐨𝐧𝐢𝐚𝐪𝐮𝐞⎮ 𝐧𝐨𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant