𝚝𝚠 : 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚒 𝚊𝚋𝚘𝚛𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚍𝚎́𝚙𝚛𝚎𝚜𝚜𝚒𝚘𝚗, 𝚕𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚌𝚒𝚍𝚎 + 𝚊𝚕𝚌𝚘𝚘𝚕𝚒𝚜𝚖𝚎 𝚎𝚝 𝚍𝚎́𝚙𝚎𝚗𝚍𝚊𝚗𝚌𝚎 𝚊̀ 𝚕𝚊 𝚍𝚛𝚘𝚐𝚞𝚎
Je contemplais les étoiles. Les milliards de boules de feu qui illuminaient mon ciel. J'étais qu'une poussière face à tout ça. Mais j'aimais voir ce ciel, ce silence. Cette sensation de n'être rien face à tout ce qui m'entourait. J'étais une poussière face à l'immensité de l'univers, et ma peine était moindre face à cette infinité. J'étais dépendante de mon passé, actrice de mon présent et maitresse de mon futur. Je contrôlais tout. Et si je commettais une erreur, qu'est-ce que cette erreur représentait dans l'univers ?
Durant ma jeunesse, j'avais commis une erreur, une erreur qui en avait entrainé d'autres. C'était une boucle sans fin. J'étais jeune, peut-être trop pour comprendre que mes actes, n'avaient pas seulement des conséquences sur ma propre vie, mais influençaient aussi celle de mes proches. J'avais seulement seize ans.
Je voulais mettre un point final sur cette histoire, et je savais que le seul moyen de le faire, c'était d'en discuter avec le principal concerné, Nabil. Mais ma petite voix me chuchotait que ce n'était pas le bon moment, que c'était encore trop tôt, que si je lui en parlais maintenant, ça allait mal finir. Il me détestait, et il m'en voulait. C'était loin d'être une bonne idée.
Comme à mon habitude, je fixais ce mur terne. Remettant en doute toute mon existence, de ma naissance jusqu'à ma vie actuelle. Mon regard dériva rapidement vers cette bouteille d'alcool, du Jack Daniel's. Le goût était immonde, mais les effets immédiats avec quelques pilules. Je faisais pitié putain. J'avais vingt-cinq pige, et je me comportais comme une gamine qui avait une peine de coeur. Je ne contrôlais pas ma vie, je ne contrôlais plus rien à vrai dire. Et ce manque de contrôle, c'était la source de toute ma haine.
Je voulais mourir, et le plus rapidement possible.
Plus rien ne me rattachait à cette vie. Je devais (sur)vivre pour mon frère et ma sœur, sinon, je serai déjà partie, et ça, depuis un long moment.
Je prenais cette bouteille d'alcool, ingurgitais le liquide qui, immédiatement, me brûlait l'oesophage. J'aimais cette sensation, cette brûlure dû à l'alcool, c'était désagréable, mais désagréable dans le bon sens. Je savais que ça me permettait de tout oublier, alors je continuais, encore et encore jusqu'à ne plus pouvoir tenir sur mes deux jambes. Jusqu'à tituber ne serait-ce que pour aller dans la cuisine. J'aimais ça, parce que ça me tuait. Mais je me sentais vivante. Je me sentais vivre, chose que je ne ressentais plus depuis bien trop longtemps.
L'alcool était mon remède, et personne ne pouvait me le retirer.
Puis, je sortais ce pochon. Pochon contenant cette poudre blanche qui détruisait mon système nerveux de jour en jour. Mais c'était beaucoup plus efficace que les anti-dépresseurs. Je cherchais juste à me tuer, par tout les moyens possibles. Je disposais mon rail de cocaïne avant de l'aspirer. Je savais pertinemment qu'en quelques minutes, mes problèmes disparaitront. C'était tout ce que je désirais. Vraiment, tout.
La fenêtre de ma chambre était grandement ouverte. 5 étages. C'était largement suffisant pour me tuer, ou me plonger dans un coma profond. C'était largement suffisant pour que le temps s'arrête définitivement ou éphémèrement. Alors, doucement, je m'avançais, j'enjambait la traverses et m'asseyais sur le rebord de ma fenêtre. Mes pieds valsaient dans le vide, et ça me faisait rire. Je n'étais même pas consciente de ce que je faisais, ni même, à ce moment là, de qui j'étais.
Pour être honnête, j'allais sauter. J'étais prête à me lever sur ce rebord et faire un pas dans le vide. Mais mon père avait débarqué. Probablement à cause de l'odeur de mon pétard que je m'étais allumée quelques minutes avant.
- Alya, descend.
Je voulais le provoquer et sauter, mais ce dernier s'était approché.
- Fais pas la conne, et descend.
Il attrapait mon bras violemment. Quel enfoiré. Puis me tirait vers lui.
- Me force pas à mettre des barreaux à ta fenêtre.
Je rigolais. C'était tout ce que je pouvais faire.
Il fermait la fenêtre, prenait ma bouteille vide et mes pochons de drogue.
- Donne moi le reste.
J'hochais la tête, négativement.
- Alya. Donne moi tes autres pochons.
- J'en ai pas d'autre.
Je mentais. J'en cachais dans les quatre coins de ma chambre misérable. Un dans ma table de nuit, deux dans le plafond, et un sous mon matelas. Les plus facile à trouver, c'était de la cam de mauvaise qualité. Éclaté même. Ceux dans mon plafond, c'était de la frappe, et c'était bien pour ça que je ne voulais pas qu'il les trouve.
- Tu mens.
- Ouais.
- Tu m'casses les couilles, Alya. Perante Deus, tu m'casses les couilles. (devant Dieu)
- Et alors ? Tu vas faire quoi ? Me rapatrier chez tio au fin fond des favelas ? Fais. P'être j'aurai plus de chance de me faire flinguer là-bas.
Sa main atterrissait brutalement sur ma joue gauche. Je l'avais mérité.
- Va dormir, on en reparle demain. Quand t'auras décuvé.
Il partait de ma chambre, tout en me dévisageant.
Moi, j'étais en état d'euphorie. Dans un état second. Mais j'étais bien. Je planais et je priais juste pour que mes organes réagissent mal à tout ce que j'avais pris pour que je fasse une overdose.
Demain, je n'ouvrirai pas les yeux. Du moins, je ne le voulais pas.
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𝐚 𝐥'𝐚𝐦𝐦𝐨𝐧𝐢𝐚𝐪𝐮𝐞⎮ 𝐧𝐨𝐬
FanfictionDeux personnes, Deux coeurs, Même haine. 𝒶 𝓁'𝒶𝓂𝓂𝑜𝓃𝒾𝒶𝓆𝓊𝑒 ...