𝐋'𝐄́𝐋𝐄́𝐆𝐀𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄 𝐋𝐄𝐔𝐑𝐒 𝐄́𝐌𝐎𝐈𝐒 –(Je vous invite à mettre la musique directement à 1,46)
𝐔𝐍𝐄 fois montés sur la moto, ils roulèrent. C'était le même itinéraire que d'habitude. Sans casque, leurs cheveux courts fouettaient leur visage. Ses bras fins s'accrochaient désespérément à sa taille.
— Tu allais repasser à l'acte ?
En musique de fond, le bruit du moteur, aussi fort que le tonnerre d'un orage en pleine canicule.
— Oui.
Aucune réponse. Et ils continuèrent à rouler et rouler dans la nuit noire. Ils passèrent sous un tunnel. Aucun autre véhicule à part le leur à l'horizon.
Elle ferma doucement les paupières. Se redressa un peu et, leva les bras. Les bandages de ses poignets se décollaient légèrement.
Il accéléra.
Flash de lumière derrière ses rideaux, encore et encore. Ses cheveux la fouettant, remplissant sa béatitude. Ses larmes séchèrent. Chaque toucher, perceptions, palpitations, émois, mouvements, elle les ressentait d'une sensibilité accrue. Comme si elle était en plein éveil.
Elle n'était plus. Juste vide de conscience. Dans une élégance spectrale. Emplit d'euphorie. Et d'un semblant de liberté.
Évidemment que c'était dangereux. Mais ils n'en pensaient rien.
Être prêt à tout, pour se sentir dans l'instant présent.
Même dangereusement.