Chapitre 11

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La détresse de Poppy

Quand Poppy émergea de la cheminée, elle tomba directement sur le petit groupe assis autour de la table.

"Que fais-tu hors de ton lit, jeune homme ?" demanda t-elle en s'approchant de son patient.

Avant même qu'Harry ou James puisse répliquer, elle agita sa main en guise de silence et fronça les sourcils.

"Qu'est-ce qu'il se passe ici James ?" Elle observait son collègue avec colère.

- Ce n'est rien, Poppy. Harry est juste…

- Ce n'est rien ? Je te demande pardon, mais je pense que tout ce qui t'oblige à donner à mon patient une potion pour le calmer n'est définitivement pas 'rien'."

James soupira.

"Poppy, tu étais à St. Mangouste, et nous avions la situation sous contrôle. Tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas la dernière fois qu'il aura besoin de prendre cette potion. Je suis aussi son médicomage, et il s'agissait d'un trop plein d'émotion, donc je n'ai pas vu la nécessité de t'informer de la situation alors que tu étais occupée."

Harry n'aimait pas être la raison pour laquelle ils se parlaient sur un tel ton. C'était évident que tout deux se retenaient à cause de l'audience qui les observait. Il ne semblait pas être le seul à avoir remarqué ça. Ivy s'approcha gentiment de lui et lui dit :

"Viens, Harry, tu devrais te remettre dans ton lit."

Elle le dirigea lentement vers son lit et l'aida à enlever sa robe de chambre et ses chaussons pour se glisser sous les draps.

"Il va bien, Poppy. Il a bien dîné et il est calmé."

James essayait de raisonner Poppy. Il connaissait son tempérament, mais il savait également que c'était seulement parce qu'elle était très inquiète.

"J'aurais tout de même aimé être informé, James. Une dépression nerveuse, c'est très sérieux ; ce n'est pas un jeu.

- Je ne joue pas, Poppy. Tu as été appelé à St. Mangouste pour une urgence, et nous avons du agir très rapidement. Nous n'avions pas le temps de t'informer. Harry a très bien réagit au traitement et à la potion, ainsi je n'avais aucune raison de te déranger. Évidemment, je t'en aurais parlé dès que tu serais arrivé ici, mais tu ne m'a pas laissé la chance de le faire."

Poppy souffla.

"Oui, je sais. Je suis désolée. L'urgence à St. Mangouste… Oh… Peu importe…"

Alastor s'approcha d'elle par derrière et plaça ses mains sur ses épaules.

"Tout va bien ?

- Oui, parfaitement." Dit-elle avec tristesse.

Elle regarda le visage inquiet d'Alastor, en appuyant sa main sur son torse, et lui dit :

"C'est difficile d'accepter qu'on ne peut pas aider tout le monde. Ce n'était qu'un enfant."

Elle posa sa tête contre lui et respira profondément.

"Je sais, ma chérie, mais nous devons nous concentrer sur les vivants. Ça n'aide pas quand tu fixes ton esprit sur quelque chose qui ne peut être accompli."

Il dessinait des petits cercles sur son dos pour l'apaiser.

James leur laissa l'intimité dont ils avaient besoin et rejoignit Harry et Ivy. Il savait que Poppy et Alastor était un couple bien rôdé; Alastor savait exactement comment calmer les nerfs de sa femme.

"Elle va bien ?" demanda Harry un peu inquiet.

"Ca ira mieux dans un instant, Harry. Quelques fois, mêmes les adultes ont besoin de réconfort." dit James avec douceur. "De temps en temps, des évènements nous perturbent, nous éloignent du chemin, mais on a apprit à contrôler nos émotions, et les autres autour de nous on apprit à nous aider et à nous supporter dans de tels moments. C'est ce que tu vas apprendre à ton tour en vivant chez les Snape et les Dumbledore."

Harry et sa nouvelle famille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant