Chapitre 55

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L'inévitable

Quatre jours après avoir reçu la lettre du Professeur Flitwick, Harry n'avait toujours pas trouvé de bonne occasion pour la remettre à ses parents adoptifs. Il en vint à penser que la vie était vraiment injuste avec lui.

La potion de mémoire mettrait trop de temps à être préparée et il ne pourrait pas faire en sorte d'avoir de meilleurs résultats avant l'ultimatum que lui avait fixé son enseignant de sortilèges. Maudits tours de temps ! Pensa Harry. Je ne peux pas la leur montrer, je sais ce qu'ils vont penser, que je suis un bon à rien. Et tout à ses pensées, le regard d'Harry se mit à fixer le haut du placard.

Je n'arriverai jamais à leur montrer cette lettre. Peut-être que je pourrai lire ce que le Professeur Flitwick a écrit ? Au moins, je saurai et je pourrai peut-être anticiper ? Ainsi, je pourrai me préparer à ce que Severus et Ivy me diront. Et puis, je peux toujours leur dire que je l'ai perdu ou alors, qu'après la crise de panique que j'ai eu, je l'ai oublié ? Je peux toujours essayer… C'est toujours mieux que de voir leurs visages déçus quand ils sauront que je n'ai pas réussi à devenir meilleur en classe… Puis, après notre petit accord, ils sont juste informés comme les autres parents et ils ne parle pas quotidiennement de moi en salle des professeurs, pensa Harry tristement.

Dernièrement, il avait remarqué qu'Albus le regardait étrangement. Sûrement que le Professeur Flitwick lui a parlé, mais Ivy et Severus ne sont toujours pas au courant. Me laisse-t-il la possibilité de le faire moi-même ? Non… Vraiment, je ne peux pas. Je ne peux pas leur montrer la lettre et… Oh Merlin, les mauvaises notes…

Le regard d'Albus ne semble pas si déçu, du moins, il le serait moins que la déception et la colère qu'il pourrait voir sur les visages de Severus et d'Ivy. Peut-être qu'ils allaient envisager de le renvoyer chez sa Tante et son Oncle ? Je suis un Snape maintenant, ils vont tellement avoir honte, comme Tante Pétunia avait toujours honte de moi. Non, il n'y a pas moyen que je vois cette déception dans leurs égards. Je dois faire cette potion, vraiment je dois la faire… Ou alors… Je pars, je m'en vais loin, pour ne pas être une nouvelle fois abandonnée.

Harry avait déjà rassemblé tous les ingrédients pour la potion de mémoire et avait même commencé à brasser la première partie de la potion. Maintenant, elle devait mijoter pendant trois jours avant qu'il puisse passer à la seconde partie. Dans l'ensemble, il allait lui falloir plus d'un mois pour la préparer. Peut-être que je pourrai éviter de prendre le risque de boire la potion en m'enfuyant avant ? Mais vers où ? Merde, je n'ai personne vers qui aller… Les Weasley informeraient Severus et Ivy dès mon arrivée. Poppy et Alastor me renverraient aussi dès qu'ils comprendront pourquoi je suis chez eux. Et me cacher dans le château n'est pas une bonne idée. Je suis certain qu'Albus a un moyen de repérer les gens et les localiser.

J'y penserai plus tard. D'abord, je vais voir ce qui est écrit dans cette lettre. Approchant sa chaise roulante du placard, Harry se mit debout dessus et commença à chercher sur le dessus de son armoire. Putain, où elle est ? jura Harry intérieurement. Il ne parvenait pas à regarder par-dessus le bord du placard, étant trop petit, il devait donc la chercher à l'aveuglette. Il tira ses devoirs aux notes catastrophiques les uns après les autres, à chaque fois déçu de ne pas trouver la fameuse lettre de son enseignant.

Finalement, il l'attrapa enfin et la tira vers le bord.

« Oui ! » S'exclama Harry heureux de sa trouvaille.

Son bras lui faisait mal à force de le tordre dans tous les sens, de la position qu'il avait prise et qu'il devait tenir.

« Harry, Harry, regarde ! » Eathan fit irruption dans sa chambre sans frapper.

Harry et sa nouvelle famille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant