Harry et sa nouvelle famille

Chapitre 18

Un garçon heureux

«

Harry, nous voulions te parler de combien tu comptes pour nous », a expliqué Poppy.

« Je ne comprends pas. Tu comptes partir ou quoi ? Je ne veux pas que tu partes. J'ai besoin de toi. »

Poppy soupira. « Non, nous ne partirons pas, Harry, mais nous avons prévu de faire quelque chose qui pourrait nous occuper. Cela pourrait signifier que nous ne serons pas toujours là si tu as besoin de nous, et que tu devras nous partager avec quelqu'un. »

« Je te partage ? Je te partage déjà avec des centaines d'étudiants et avec Eathan et Lysander. Vous agissez tous bizarrement aujourd'hui. Que se passe-t-il ? »

« Nous prenons notre responsabilité de parrains très au sérieux, Harry. Nous essaierons toujours d'être là pour toi et les jumeaux chaque fois que tu auras besoin de nous. Cependant, nous pensons que nous pourrions donner encore plus à quelqu'un d'autre qui pourrait avoir besoin d'une famille. Notre quartier a été très calme ces derniers temps. »

« Je ne comprends toujours pas, Poppy. »

« Nous aimerions demander à Victor s'il veut que nous l'adoptions, Harry. »

Harry resta bouche bée. Comment n'avait-il pas pu voir cela venir ? D'abord, l'après-midi père-fils, puis la thérapie relaxante, et enfin, Alastor lui demandant s'il était d'accord pour passer du temps avec Victor. « C'est génial ! Il sera tellement heureux. » Harry était excité et ne comprenait pas les visages longs des adultes.

« Donc, ça ne te poserait aucun problème de nous partager avec quelqu'un, Harry. Tu semblais te vanter beaucoup en nous considérant comme tes parrains et marraines, et nous avions le sentiment que tu avais vraiment besoin de nous », demanda Alastor.

« Bien sûr, j'ai besoin de vous, mais vous ne partez pas. J'ai toujours le droit de venir quand je veux, n'est-ce pas ? »

« Bien sûr, Harry. Nos quartiers sont toujours ouverts pour toi. Cela ne changera jamais », lui assura Poppy.

« Alors quel est le problème ? Je vous aurai toujours et j'aurai en plus quelque chose comme un grand frère. »

« Harry, il est toujours possible que tu doives parfois accepter que nous devions prendre soin de Victor avant de te consacrer notre temps. »

« Tu donnes l'impression que je suis un adolescent qui veut toute l'attention et qui fait la moue quand tu joues avec quelqu'un d'autre. Je me mets toujours en retrait si les jumeaux ont besoin de toi, et je peux aussi le faire pour Victor. »

« Et c'est exactement le problème que nous voyons ici, Harry », dit sérieusement Alastor.

Harry avait l'air perplexe. Pourquoi les adultes doivent-ils toujours parler par énigmes ? se demanda Harry.

« Nous ne voulons pas que tu restes en retrait. Tu es notre filleul et nous en sommes heureux. Tu as besoin de beaucoup d'attention et il y a tant de choses à réparer, comme ton enfance horrible. Nous craignons que tu ne t'éloignes de nous pour le bien de Victor. Ce n'est pas ce que nous voulons, Harry. Nous sommes sûrs de pouvoir assumer le rôle de parrain et de parent, mais nous devons être sûrs que tu ne t'éloigneras pas. Parfois, nous n'aurons peut-être pas de temps à te consacrer immédiatement, mais nous serons là pour toi plus tard. »

"Je sais ça. Tu es sacrément important pour moi. Je dois dire que tu sembles toujours être le premier et le meilleur choix vers qui me tourner quand j'ai des problèmes ou que j'ai besoin de parler à quelqu'un, mais je sais quand même que je peux aussi me tourner vers d'autres personnes. Si ça n'inclut pas la famille, je peux aller vers Albus et Minerva, et si j'ai un problème avec eux, je peux compter sur Thadeus et Elli. Et si je n'ai pas envie de parler à l'un d'eux, je peux toujours aller vers Remus, Hagrid ou mes amis. Il y a aussi James, Henry et maintenant le guérisseur Wright. Je ne pense pas que beaucoup de gens puissent dire qu'ils ont autant de personnes vers qui se tourner, n'est-ce pas ? Alors arrête de me regarder comme si j'allais craquer ou devenir un solitaire si tu adoptais Victor. Merlin, il sera si heureux. Il a parlé de la journée père-fils toute la nuit, et il n'arrêtait pas de sourire pendant la sieste à propos de la séance de relaxation avec toi, Poppy. Il sera au paradis quand vous le lui direz. J'en suis sûr. « Nous ne dormirons pas du tout cette nuit. »