Harry et sa nouvelle famille

Chapitre 75

Les peurs d'une mère

Harry a apprécié encore plus le retour que l'aller. Il était plus confiant sur le dos de Roan. Quand Ivy et les jumeaux sont devenus en vu, ce dernier ralentit.

« Que se passe-t-il, pourquoi le ralentis-tu ? » Demanda Severus surpris en arrêtant à son tour Farruk qui ne fut pas très content de cela et le fit comprendre en ruant.

« Je ne l'ai pas fait ! Roan l'a décidé tout seul… » Expliqua Harry. Surpris, il entendit Roan renifler et cette fois, il fut certain que le cheval se moquait de lui.

Severus coupa un petit soupir et reprit :

« Je t'ai déjà dit, il fait ce que tu veux ou ce que tu ressens. Alors, pourquoi as-tu voulu y aller doucement ou bien même t'arrêter ? » Questionna doucement le maître des potions à l'adresse de son fils lorsque les chevaux s'immobilisèrent enfin. Farruk rejeta sa tête nerveusement en arrière, il voulait courir avec son humain et il sentait que ce dernier voulait exactement la même chose au fond de lui.

« Ivy n'était pas très contente de notre départ, n'est-ce pas ? » Répondit Harry à l'adresse de son père. Il ne se souvenait pas vraiment de ce qui avait pu l'entourer quand il avait communiqué avec Roan, mais il y avait quelque chose qui lui disait qu'Ivy n'aimait pas ce qui s'était passé entre eux.

De nouveau, son père coupe un soupir, Harry baissa un peu la tête et Severus reprit :

« Elle est juste surprotectrice, Harry. Quand Farruk m'a choisi comme son humain, elle n'était pas très contente non plus. Elle a essayé de me convaincre de ne pas m'attacher à lui, mais je pense que tu peux comprendre que c'est juste impossible de les combattre. Pour être honnête, en effet, c'est dangereux de les chevaucher, ils sont très sauvages. »

Comme pour acquiescer les paroles de son humain, Farruk commença à piétiner le sol d'une de ses pattes et souleva même ces deux pattes avant du sol pendant un court instant. Severus s'équilibra et quand Farruk se calma, il put reprendre son explication.

« Je serai aussi inquiet si ce n'était pas Roan qui t'avait choisi. C'est un cheval très doux et très sage. Je ne sais pas quel âge il a, mais il a beaucoup d'expérience. Je ne pensais pas qu'il aurait vécu pour attendre un humain, mais visiblement, c'est le cas, il espérait te rencontrer. Parfois, le destin prend des cours étranges.

- Alors, le cheval blanc n'est pas celui d'Ivy ? » Questionna Harry confus.

« Non. J'ai toujours pensé que ces chevaux savent à quel humain est prêt à se lier avec eux. Ils ne se lient qu'à une seule personne, même après la mort de l'humain. Que sais-tu au sujet des chevaux des marais ? » Questionna Severus.

« J'ai beaucoup lu à leur sujet dans un des livres qu'Alastor m'a offert. Mais, je ne vois pas ce qu'il y a d'effrayant…. Euh bon, d'accord, j'admets que je pourrai tomber… » Répondit Harry en regardant le sol du haut de Roan. « … Mais mise à part cela… »

Severus éclata de rire.

« Je pense que c'est amplement suffisant pour ta mère, vois-tu ? Roan est très calme, comme je te l'ai dit, mais j'ai failli et ce, à plusieurs reprises, me prendre des coups de sabots de Farruk, quand il est devenu fou de joie en me voyant. » Expliqua t-il en reprenant son sérieux.

Roan commença lentement à marcher et non plus galoper, en direction du reste de la famille, il semblerait qu'Harry avait suffisamment satisfait sa curiosité pour signaler à Roan sans le savoir, qu'il pouvait recommencer à marcher.

« Alors, peut-être que la jument blanche choisira Eathan, un jour ? » Se demanda Harry.

« Premièrement, ta mère s'assurera qu'Eathan ne se liera jamais avec un cheval des marais avant sa majorité. Deuxièmement, Maude a déjà choisit son humain. C'est Alastor qui nous a présenté ces chevaux, lui et Poppy ont une petite maison dans cette forêt. » Severus désigna la forêt d'où les chevaux étaient apparu quand Ivy les avaient sifflés. « Maude a choisit Alastor il y a bien longtemps. Je ne saurais te dire quand, il faudra que tu le demandes à ton parrain à l'occasion.